
$. Reg. x v i i l . 4.
Hebr. x i. 38.
X L V I I I . ,
Déooiîtion ae
S . Cyrille de Je rufalem.
Theod. II. hi(t.
e. 16.
Soz.o?v. IV . C . 2 J .
Thüoft. IV. c. 12.
Soc. 11. c. 40.
h ll5-
53 î. H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
le grand Elie , jufqu’à ce qu’ils trouvent un autre
Abdias : ils font dans les cavernes & les trous de la
terre, ou errans dans les deferts.
Il y a une autre petite lettre de S. Athanafe aux
folitaïres!, qui fe trouve feulement en latin avec les
oeuvres de Lucifer, Souvent des Ariens & des catholiques
qui communiquoien't avec eux , venoient exprès
trouver les moines, pour fe vanter enfuite qu’ils
étaient dans leur communion. Les fidelès en étoient
fcandalifez? r c’eft pourquoi S. Athanafe prie ces fo-
litaires d’examiner avec foin la foi de ceux qui les
vifitoient, de rejetter abfolument ceux qui tenoient
la doctrine des Ariens : Si à l’égard de ceux qui é-
toient feulement dans leur communion : de les exhorter
à la- quitter, & communiquer avec eux s’ils le
promettent : mais d’éviter ceux qui ne voudront pas
rompre avec les heretiques.
Acace de Cefarée demeuroit toujours dans fon
fiege , nonùbftant le décret du concile de Sardique
qui l’avoit dépofé. Il étoit en conteftation pour les
droits de fa métropole avec S. Cyrille de Jerufalem :
qui occupant un fiege apoftolique , ne prétendoit
pas dépendre de lui. Ce différend s’augmenta par la
diverhté de leurs fentimens ; car Acace enfeignojt
l ’Arianifme , & S. Cyrille fuivoit la dodrine catholique
, foûtenant le fils confubftantiel : ainfi ils s’ac-
cufoient l’un l’autre d’erreur en la foi. Acace dont
l’efprit étoit a d i f & pénétrant, prévint S. Cyrille, Si
le cita plufieurs fois : mais S. Cyrille ne le reconnoif-
fant pas pour fuperieur n’avoit garde de comparûître.
Cependant Acace en prit pretexte de le faire dépofer
dans un concile*$»comme aïant refufé pendant deux
années de fuite de comparoître , pour répondre aux
accufations intentées contre lui. Au fonds on accu-
foit S. Cyrille d’avoir vendu les tréfors de l’églife.
Il eft vrai que le territoire de Jerufalem étant affligé s,’z^w• IV> '•
d’une famine, le peuple qui manquoit de vivres, jet-
toit les yeux fur lui ; Si comme il n’avoit point d’argent,
il vendit quelques vafes de referve Si quelques
étoffes precieufes. On dit qu’enfuite quelqu’un reconnut
qu’une femme de theatre étoit revêtue d’une
étoffe qu’il avoit donnée à l’églife : qu’il s’informa
curieuiement où elle l’avoit prife, & trouva qu’elle
l’ayoit achetéé d’un marchand , & le marchand de
l ’évêque. Voilà les prétextes dont Acace fe fervit
pour dépofer S. Cyrille.*
Ne fe tenant pas pour bien condamné , il en ap- s t t r .n . e . 4®.
pella à un plus grand tribunal, & envoïa l’adte d’appel
à ceux qui l’avoient dépofé. L ’empereur Con- r- Mm* an-
£, r 1 • 1 r 1 / c o rd .ltb .v ix. t* 2- itancius autoriia cet appel 3 mais 11 rut regarde com- §. 10.
me irregulier ; Si on accufa S. Cyrille d’avoir été le ^
premier qui eut ufé d’appellation , comme dans les
tribunaux feculiers. Acace ne dépofa pas feulement
S. C yrille , il le chaffa encore de Jerufalem -, Si S. Cy- twî. ii. bijf.
rille s’en alla.à Antioche , qu’il trouva fans évêque,
parce que Leonce étoit mort ^ Si n’avoit pas encore
de fucceffeur. Il paffa donc à Tarfe, Si demeura avec
l’évêque Silvain. Acace l’aïant appris, écrivit à Silvain
, Si lui déclara la dépofition de Cyrille : mais
Silvain ne l’empêcha pas pour cela d’officier dans l’eglife
: tant par le refpeél qu’il avoit pour lu i, que par
la confideration du peuple, qui recevoir avec grand
plaifir fes inftrudtions.. X x x i i j