
i ) 8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
^ N "2 & les faire connoître à ceux qui n'y avoient pas àfrêxLion
L a Prcmiere adreflee auxég liièsen général;
du concile. & ce qu elle explique en beaucoup de paroles iè ré-
u i f . a ^ re fluc la queftion de la fo i a été examinée
vitac 17. & il bien éclaircie , qu’il n’y eft refté aucune diffi-
Theod. 1. e. 10* « , ^ ,, , k A ^
soer. i,c. s- culte. v^u il a. été relolu tout d. une voix 9 cjue la.
Ü,d. c . n . pâque 1er oit par tout celebrée le même jour , 8c que
l’on n’auroit fur ce point rien de commun avec les
Juifs. Il exhorte tout le mondeà executer l’ordonnance
du concile ; ajoûtant ces paroles remarqua»
c. io. bles : Tout ce qui fe fait dans les faints conciles
des évêques , doit être rapporté à la volonté de
( Dieu- U envoya des copies de cette lettre dans
toutes les provinces. La fécondé eft adreflee en particulier
à î’égliiè d’Alexandrie ; 8c après avoir parlé
de l’union dans la f o i , il ajoute : C’eft pour y par»
venir , que par la volonté de Dieu j’ai aiTembléà Ni»
cée la plûpart des évêques, avec lefquels moi-même,
comme un d'entre vous, car je me fais un fouveraift
plaifir de fervir le même maître, je me fuis appliqué
à l’examen de la vérité. On a donc difcuté très exac»
tement tout ce qui fembloit donner prétexte à la di-
Vifion. Et Dieu veuille nous le pardonner , quels
horribles blaiphêmes a-t-on ofë avancer touchant
nôtre Sauveur , nôtre efperance 8c nôtre vie :; pro»
feflànt une créance contraire aux écritures divines
& à nôtre iàinre foi. Plus de trois cens évêques , trés-
vertueux 8c très-éclairez font convenus delà même
fo i , qui eft en effet celle de la loi divine: Arius feui
a été convaincu d’avoir , par l’opération du démon
, femé cette doclriné impie ; premièrement
L i v r e o n z i e ’ m e.
parmi vous , 8c enfuite ailleurs. Recevons donc
la foi que Dieu tout-puiflànt nous a enlèignée ;
retournons a nosfreres, dont un miniftre impudent
du démon nous avoit feparez. Car ce que trois cens
évêques ont ordonné, n’eftautre choie que la fen-
tence du fils unique de Dieu ; le S. Eíprir a declaré
h volonté de Dieu par ces grands hommes qu’il
inipiroit. Donc que perfonne né doute , que per-
fonne ne différé ; mais revenez tous de bon coeur
dans le chemin de la vérité. C’eft ainii que l’on pro-
pofoit la déeifion du concile, comme un oracle divin
, après lequel il n’y avoit plus à examiner ; car
on ne doit pas douter , que ces lettres de l’empereur
ne fuflent diôtées par les évêques , ou du moins
dreflees fuivant leurs inftruétions.
I! püblia encore une autre lettre , ou plûtôt un
édit qui condamne Arius & iès écrits , en ces termes
: Conftantin vainqueur, grand, augufte , aux
évêques 8c aux peuples. Puifque Arius a imité les
méchans, il mérité d’être noté d’infamie comme
eux. Porphyre ayant compofé des écrits impies
contre la religion , eft devenu l’opprobre de la pof-
terité, 8c fes écrits ont été fupprimez ; de même je
Veux qu’Arius 8c lès ièôtateurs foient nommez Por-
phyriens, afin qu’ils portent le nom de ceux qu’ils
ont imitez, que s’il iè trouve quelque écrit compofé
par Arius , il foit jetté au feu, afin qu’il n’en re-
fte aucun monument ; & je declare que quiconque
ièra convaincu d’avoir caché quelque écrit d’A-
riu s, au lieu de le reprefenter & de le brûler, celui
là fera puni de mort aufli-tôt qu’il fera pris.
An. y 2 y.
Soer. i. e,
( . 1 7 . A .