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Coll, Car th. 3.
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Optaujib. 2.0-
Sup.liv. IX .» . 13.¿>.604.
76 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .'
rations l'envoi a en exil avec quelques autres de fa
faéfion. Peu de tem$ après les évêques Donatiftes
preienterent une requête à Conftantin, le priant
de les laiifer en liberté , fans les contraindre à communiquer
avec Ceçilien ; parce qu’il n’y- avoir rien
qu’ils ne fouftriifent plutôt. Ils le prioienc auifi de
rappeller Silvain .& les autres de leur exil; ce que
l ’empereur eut encore la bonté de leur accorder:
fans s’arrêter aux injures qu’ils difoient à Ceçilien ,
il pleinement juftifié. Il écrivit à: Vérin vicaire
d’Afrique., qu il avoit rappelle les Donatiftes de
leur exil, & qu’ il-fallait.laifler à Dieu la punition
de leur fureur. Cette lettre étoit du troilréme des
nonesde May , fous le fécond confulat deCrifpeôc
de Conftantin le jeune , c’eft-à-dire, le cinquième
de May l’an 3 1 1 . c’étoit quatre ans & fix mois après
qu’ilavoit envoie les premiers en e x il, au mois de
Novembre 3 16. Ainfi les Donatiftes eurent la liberté
de CQnfcience ; dqnt ils n’uferent pas mieux qu’aur
paravant.
Leur fchifme s’étendit jufcju’a Rome ; & com-;
me il y en avoit quelques-uns,,qui s’y étoient établis
, ils demandèrent un évêque pour préfider à
leurs aflemblées , & on leurenvoïa d’Afrique Viètor
de-Garbe ; peut-être le même qui ayoit affilié au
concile de Cirthe compofé de traditeurs en jq j .
Quoiqu’il y eut plus de quarante églifes à Rome,
ils ne purent en obtenir aucune , & furent obligez
-de s’aifembler hors, de la. v ille dans une caverne
qu’ils fermèrent de claies ; & comme c’étoit dans
une montagne,, on leur donna lenom de MonttnJesy
L i v r e d i x i e ’ m e ; 77
c’eft-à-dire Montagnards; mais on ne fait pas le
tems précis de Leur commencement.
L'empereur Conftantin continuoit toujours à
protéger la religion. Le fixiéme de Mars de la même
année 32.1-il ordonna que l’on celebreroit le jour du
foleil, c'eft-à-dire le dimanche; enforte que tous
les juges & le peuple des villes obfervaifent le repos,
mais il permit le travail de la campagne, pour ne
pas manquer l’occafion de le faire utilement. Il ordonna
auffi l’obfervation du vendredi, en mémoire
de la paffion de N. S. C c to it les. deux jours oùles
chrétiens s’ailembloient le plus ordinairement. Le
premier Juillet de la même année, il ordonna que
chacun eût la liberté de laiifer en mourant ce qu'il
voudroit de fes biens à Leglife catholique. C ’eft-à-
dire qu’il leva quelque défenfe, qui en avoit été
faite auparavant. Il abolit auffi les anciennes loix
Romaines, qui impofoient des peines à ceux qu i
gardoient. le célibat, & à ceux qui n'avoient point
d’enfans légitimés; les rendant incapablesderecevoir
des legs ou des donations, parce que le célibat
des payens n’avoit pour l’ordinaire autre principe
que le libertinage ô£ la débauché. Il étoit donc
jufte de changer ces loix en faveur des chrétiens»,
dont la continence meritoit plutôt d’être recom-
penfée. Il abolit encore par ne loi le fuppliee de la<
croix, auparavant ufité chez les Romains. Par une
autre, ilpermit aux parties de décliner la ju r id ic tion
des magiftratsfeculiers, pour s’en rapporter au
jugement des évêques; donnant autorité àleurs fera-
tences, comme fi elles étoient émanées de Iui-mê>
K . üj.
A n. 3 2 1 .
X X V I I .
Edit en faveur
de la religion.
L. 3. Cod.defer»-
S.
Sox,om.lib»i,c»7.
Sup.livtvi»n»iy,-
L / i. eodt de Sacr%
ecelefi.
L. r . cod. Theodi-
■de infirm» pcem-
c&lib. lib» 8*
Ibid, ç. 9.