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t.p . lib. 1 . c.z.
Hier.de jcript.in
Hyppolito.
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X y ,
Dccrèt tou*-
chant les Meie-
ciens.
Sup.l.y 1 1 i.n .14*
i3<r H i s t o i r e E c c l e s t a s t i q u e .’
Ce cycle nommé en Grec Enneadecaëceridej avoit
été trouvé environ fept cens cinquante ans auparavant
par un Athénien nommé Meton,8c on l’a nommé
depuis nombre d’o r , parce qu’on s’accoutuma a
marquer en lettres d’or dans les calendriers, les jours
des nouvelles lunes. On croit que le concile chargea
de ce calcul Eufebe de Cefarée ; & il eft certain qu’il
avoit compoféun canon pafcal de dix-neuf ans, 8c
qu’il avoit expliqué l’origine & lefujet de cette quef-
tion , dans un difcours dédié à l’empereur Conftan-
tin , qui l’en remercia par une lettre.
Nonobftanc la decifion du concile, il refta des
qnartodecimains attachezopihiâtrement àcelebrer
lapâquele quatorzième, entre autres les Audiens
fchifmatiques en M efopotamie, dont il a été parlé:
feulement le concile leur fervit de pretexte pour calomnier
l’églife, 8c dire que ce n’etoit qu’alors que
l’on avoit commencé, par complaifance pour Con-
ftantin, à quitter l’ancienne tradition. Les évêques
ayant déféré àConifantin le vieillard Audius, chef
de ce fchifme, quidétournoit les peuples de l’unité
de l’églife, l’empereur le bannit en Scythie. Il y demeura
plufieurs années, 8c pafla bienavant chez les
Goths, où il inftruifit plufieurs perfonnes dans le
chriftianifme, 8c y établit des vierges, des afcetes
8c des monafteres très-réguliers. Leur plus grand
mal étoit l’opiniâtreté dans le fchime.
Le concile voulut auffi pourvoir au fchifme des
Meleciens, qui divifoient l’Egypte depuis v ingt-
quatre ans, 8c fortifioient les Ariens par leur union
avec eux. On ufa d’indulgence à l’égard de Mélece -,
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car a la rigueur il ne meritoit aucune grâce. On lui
permit de demeurer dans fa ville de Lycopoüs ;
mais fans aucun pouvoir, ni d’elire, ni d’ordonner,
ni de paroicre pour ce iujet ou à la campagne,ou
dans aucune autre ville ; en forte qu’il n’avoit que
lefimple titre d évêque. Quant à ceux qu’il avoit
ordonnez,il fut d it;q u ’ils feroient rehabilitez par
une plus fainte impofition des mains, 8c admis àla
communion avec l’honneur 8cles fonitions de leur
ordre; mais àla charge de ceder le rang en chaque
diocefe 8c en chaque églife, à ceux qui avoient été
ordonnez auparavant par l’évêque Alexandre. Ceci
fe doit entendre principalement des évêques; car
Melece avoit eu l’audace d’en ordonner plufieurs; 8c
on en trouve jufqu'à vingt-huit, la plupart dans la
haute^Egypte. Or leur ordination n’étoit pas légitim
é , étant faite fans le confentement de l’évêque
d Alexandrie, contre l’ancienne coutume de la province.
Le concile veut encore, que ceux qui on été
ordonnez par Melece,n’ayent aucun pouvoir d’élire
ceux qui leur plaira, ou d’en propofer les noms, fans
le confentement de l’évêque catholique fournis à
Alexandre ; ce qui etoit necelfaire pour empêcher
qu ils ne fortifiaifent leur cabale. Au contraire, ceux
qui n’avoient point pris de part au fchifme , 8c qui
etoient demeurez fans reproche dans l’églife catholique,
on leurconfervele pouvoir d’élire 8c de propofer
les noms de ceux qui font dignes d’entrer
dans le clergé, 8c generalement de faire toutes choies
félon la loi ecclefiaftique. Que fi quelqu’un
d eux vient à mourir on pourra faire monter à fa
Tome 111. 5
An, 31 o.
Sy no die a ap.
Theod. ib.i c. 9»
&ap,Socr.i.c.9,
Mban, npoU 1.
V. Valef. ad Tuf,
69,63«