
Aibttn. ÂpcrU i
, X X I .
Canons de Ni*
cée.-
Torm 2- conc. p*
38-
Ju ß e l. bibiU
tom.\ui>
8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ^
place quelqu’un des nouveaux reçus, P °ur™ clu “
en foit trouvé digne, que le peuple le '
que l’évêque d'Alexandrie confirme 1 eleéhon. Tout
cela fut accordé aux Meleciens; mais pour la per-
fonne de Melece,on défendit de lui donrler aucun
pouvoir ni aucune autorité, a caufe de fon £ prit
indocile 8c entreprenant, de peur qu’îl n’excitat de
nouveaux troubles; fie l’experience fit voir eniuite
que l’on n’avoit eu que trop d’indulgence pour les
feétateurs, 8c qu’il eût mieux valu ne les point recevoir
du tout. #
Le concile d eN ice e fit encore des canons, ou I réglés générales de difeipline ; non pour en établir
une nouvelle, mais pour conferver 1 ancienne , qui
fe relâchoit. Ces canons font au nombre de vingt 1
reconnus de toute l’antiquité. Le premier eft conçu
en ces termes I Si quelqu’un a ete fait eunuque ,
ou par les chirurgiens en maladie, ou par les barbares,
qu’il demeure dans le cierge M e*lul ^lui
s’eft mutilé lui-même étant en fante, doit etre interdit
s’il fe trouve dans le cierge ; 8c déformais
on n’en doit promouvoir aucun. Et comme il eu
évident que ceci eft dit feulement contre ceux, qui
de deifein prémédité oient fe mutiler eux-memes.
le canon reçoit dans le clergé ceux qui ont ete
fait eunuques pat les barbares ou par leurs [ g g
t r è s , fi d’ ailleurs on les trouve dignes. Ce canon
fait connoître que le zélé mal réglé de la purete
avoit porté plufieurs perfonnes à imiter Origene; &
nousvoïons en effet une fed e entiere, quoi qu allez
obfcure, qui fe diftinguoit principalement par.
L i v r e o n z i e ’ m e .'1 h î > _ _ _ _ _ _
cette cruelle pratique. On les nommoit Valefiens; ^ N>
ils étoient tous eunuques, 8c ne permettoient à leurs |g|
difciples de manger rien qui eut v ie , jufques a ce
qu’ils fuffent au même état; enfuiteils leur permettoient
tout, comme étant en fureté contre les tentations.
Ils ne mutiloient pas feulement leurs difciples,
mais leurs hôtes, 8c fouvent malgré qu’ils en
euffent. il y en avoit au-delà du Jourdain, à l’entrée
de l’Arabie.
Le fécond canon du concile de Nicée défend les
ordinations des Néophytes en ces termes:Parce qu’il
s’eft fait bien des chofes contre la réglé de l’églife
par neceflné, ou en cédant à l’importunité ; enforte
que des hommes à peine fortis du paganifme pour
embraffer la fo i, après avoir été inftruits peu de
tems, ont été amenez au baptême, & auffi-tot
promus à l’épifcopat ou à la prêtrife : il a ete
jugé à propos que déformais on ne faffe rien de
femblable. Car il faut du tems pour inftruire le ca-
tecumene, 8c encore plus pour l’éprouver après
qu’il eft baptifé. L ’apôtre dit clairement: Non un **'
Ncophyte, de peur que l’orgueil ne le faffe tomber
dans la condamnation 8c dans le piege du démon.
Que fi dans la fuite du tems cette perfonne
fe trouve coupable de quelque péché de la chair ,
8c en eft convaincu par deux ou trois témoins,
qu’il foit privé de fon miniftere. Qui contreviendra
à ce canon fe mettra lui-même en péril d’être dé-
pofé, ayant la hardieffe de refifter au grand conci- y
le. Il eft à croire que les Ariens , comme les autres r. +s.
heretiques, meprifoient cette réglé. Le concile
S !