
Bricole, terme de jeu de billard; on dit gu une !
bille en frappe une autre par bricole , lorfqu’au
liçu d’être poufîae directement contr’elie, elle ne
vient la rencontrer qu’après avoir frappé la bande
du billard , & avoir été renvoyée par cette bande.
Brides de fil de fer ; ce font des efpèces d’an-
Meaux ou de boucles de fil de fer, dans lefquels on enferme
la raquette jufqu’à la moitié de fa tete, pour
maintenir les jambes.
Brunir les raquettes, c’eft mettre les raquettes
enfilées fur des tringles dans un four, ou on les co--
lore par là fumée de fciure de bois.
C abillets de fer & de bois, înftrumens\ de pau-
mier, compotes de deux lames ou réglés courtes ,
l ’une de fe r , l’autre de bois, qu’on place l’une au-
deiïus de l’autre, pour roidir contre les jambes de
la raquettede peur qu’elles ne rentrent.
- C arreaux d’un jeu de paume ; Faire du^ jeu
doit être carrelé quarrément de carrèàux de pierre
d’un pied en quarré, ce qui fait quatre-vingt-dix
rangées, de carreaux.
> C haudière ; les paumiers fe fervent ordinairement
d’une chaudière de cuivre, de cinq pieds de
long., pour y faire bouillir les échalas, &- on a
foin de les charger d’une pierre, afin qu’ils né
furnagent pas.
C haussons ; les paumiers appellent ainfi - des
fbuliers de buffle à talons très-bas, dont le deflous
de la femelle a trois coutures, pour empêcher les
joueurs de gliffer.
C hevalet; les paumiers fè fervent d’un chevalet
, à-peu-près femblable à celui des tonneliers.
Ii leur .eft utile pour travailler Fétançon avec la
plane & la râpe, ainfi que Féchalas ou le bois de
la raquette.
C hevilles ; morceaux de bois auxquels le m-
quetier donne différentes formes , fuivant qu’elles
lui conviennent. Ces chevilles fervent à appuyer
la raquette quand. on la travaille.
C hevrette ( la ) , efpèce de crochet de fer évafé
par un bout de. onze pouces de long. Le bout évafe
îert à embraffer le collet de la raquette ; le crochet
de l ’autre bout dépaffe la raquette de quelques pouces.
C hiffons; ce font des recoupes d’étoffes de laine,
avec quoi on fait les balles de paume.
C iseau du paumier-raqiieiier ; c’ eft une courte
lame tranchante j fixée à un billot. ,
Coins ; petits morceaux de drap qui couvrent les
efpaces que les barrures ou les grandes bandes laif
lent fur la balle de paume.
C ollet de ' la raqdette ; on nommé ainfi le bas
de la raquette à l’endroit, ficelé..
C ompas , inftrumens du paumier - raquetier|| la
forme de ces compas eft platte. Ce font de petites
planchettes de bois, percées en ovale dans leur milieu
pour pouvoir les tenir. Ils ont trois a quatre lignes
d’épaiffeur, & fur un dès bords, coupé en ligne
droite, eft un rang de pointes de fer, dfféremment
diftribuées fur chacun dé ces compas, fuivant le
befoin.
C orde dun jeu de paume -, cette corde , de laquelle
pend un filet, traverfè toute la largeur^du.
jeu, le fépare çn deux parties égales, & n’a .guere
que deux pieds & demi d’élévation au milieu de
la place.
C orde à boyau ; elle fèrt à corder une raquette.
Il y en a de deux groffeurs différentes : celle
pour les mont ans -, ou pour îles rangs qui vont de
haut en bas, eft de la groffeur d’une ficelle ordinaire
, & celle qui croife les montans , ou. qui fait
les travers, doit être de la moitié moins groffe.
C order une raquette ; c’eft remplir de mailles
quatrées tout le ,vuide de la tête de la raquette,
: en y employant de la corde à boyau de deux grof-
Teurs différentes.
C ouvrir la balle de paume ; c’eft la revêtir de
drap blanc neuf.
D edans ( jeu a ). Le jeu à dedans eft; dans toutes
fes proportions intérieures, égal au jeuquarré-, mais
il eft borné par un troifième appentis, qui en fait la
différence effentielle. D’ailleurs, il n’a ni trou ni
planche ; il a un tambour.
Demi-battoir ; il eft de trois -pièces arrangées
comme un battoir ; fa tête a neuf pouces de'l|ng,
quatre pouces de large, &*le manche a treize pouces
& demi de long.
D emi- paume ; on nomme ainfi une,raquette.plus
légère, de moitié, qu’une raquette de paume.
D emi- triquet ( /O , petit battoir qui n’eft que-
d’une pièce. Sa tête n’a que deux pouces & demi
de large.
D evers le jeu ; c’eft de paume, depuis la colr’deefp, ajçuef qàu ’àg auche du jeu l’appentis du
retour.
Drap pour recouvrir la balle de paume , il doit
être un gros drap blanc. Dresser
Dresser ùne raquette ; c’eft parvenir à lui donner
le biais qu’il faut que la tête de la raquette ait pour
être bien à la main du joueur.
Droits ( les ) ; -on appelle ainfi l ’un des côtés
de la raquette de paume qui n’a point les noeuds
|des cordes.
- Echalas; c’eft en terme de paumier, un bâton
! de bois de frêne, propre à faire des raquettes.
I, Egravoir ; outil de fer, terminé par une pointe
[ qui s’élève entre deux coupans , reflèmblant, _ en
; petit, à un pareil infiniment, dont les tonneliers
I fe fervent pour percer les tonneaux.
I Enclume du paumier -raquetier; c’eft un billot
| rond, fur lequel, eft debout une broche de fe r ,
I & à côté une courte lame de métal. La première (
■ fert à courber les clous de Fétançon ; la féconde a
en couper le bout quand ils font trop longs.
I . Erançon ; c’eft, en terme de paumier, la tringle
■ plate>de bois de tilleul, dont eft garni le manche
I de la raquette. i
L Etau ; les paumiers - raquetiers fe fervent d’un
■ gros étau de bois à mâchoire ferrée, pareil à celui
■ des cbénifles.
i Fïceler la balle de paume ; c’ eft entpurer la
K balle de’ feize tours de ficelle qui croifent l’un fur ■
>: l’autre. L ’habitude de ce ficelage eft affez difficile
■ à acquérir ; & il eft ordinairement le chef-d’oeuvre
I de celui qui veut pafïér maître.
I Ficelle a balles ; elle doit être peu torfé, afin
B qu’elle s’applatiffe aifément, & qu’elle ne faflé point
I de boffe étant pofée.
Filets , terme de paumiers ; c’eft ainfi qu’on
I nomme de grands réfeaux faits de ficelle, qu’on
I place fous la corde, dans le dedans, aux galeries, &
K autour des jours qui font au haut des jeux de paume,
I pour arrêter les balles qu’on y jette.
iï Fond du jeu-, c’eft l ’efpace à droite d’un jeu de
I paume, depuis la corde jufqu’au mur de côté.
Four a colorer ; c’eft le four dans lequel les
K paumiers - raquetiers fiifpendent les bois des ra-
■ quettes, à la fumée de la fciure de bois, pour leur
I donner une couleur rembrunie.
Frêne ; c’eft le bois dont on fè fèrt ordinairement,
I .comme le plus propre à faire des raquettes.
Fust ; les. paumiers nomment le fufi d’une ra-
I qiiette le bois qui en porte les cordes, & qui en
B feu le manche.
Arts Ô* Métiers. Tant, VI*
G alerie ; corridor dans lequel oit fè trouve en
entrant dans un jeu de paume.
G ouge; efpèce de tranchant courbe & court, dont
le paumier-raquetier fe fèrt pour enlever du bois
à Fétançon de chaque côté, afin de le nerver enfiiite,
& de coller le parchemin.
Gouger la raquette/ c’eft faire, avec la gouge,
une rainure dans le bois d’un trou d’une rangée
au trou de l’autre. Les fix trous qui font tournant
fur le côté élevé, fè gougent en zig zag.
G rattoirs ; ce font des morceaux de lame
d’épée emmanchés par les deux bouts, dont on fè
fèrt pour commencer à polir la raquette.
Grille ; c’eft dans un jeu de paume l’ouverture
qui eft à l ’extrémité de l’apentis en retour d’équerre,
qu’on nomme le toit de la grille.
Jambes dune raquette ; on donne ce nom aux
deux côtés d’une raquette.
, Jeu de paume ; c’eft un jeu d’exercice, où l’on
, fe*renvoie des balles avec des raquettes, fiiivant
certaines règles qui font perdre ou gagner les joueurs.
Jeu de paume ; quant au bâtimênt; il y a deux
fortes de jeux de paume , l’un qu’on nomme le
quarré, l’autre à dedans,
Instrumens ; c’eft le nom que les paumiers donnent
à des palettes de bois ou plus larges ou plus
étroites, dont quelques joueurs fè fervent par fan-
taifîe.
Joues den haut dun jeu de paume ; on nomme
ainfi les quatre fùrhaufTemens, dans les deux murs
de côté d’un jeu de paume, vers leur extrémité.
L issette ; petit infiniment d’os & plat, qui fèrt
à polir; ou lifîèr.
Manche de la raquette-, on appelle ainfi les bouts
du bois de là raquette.
Marquer les trous de la. raquette ; c’eft avec
les pointes d’un compas marquer dans les rainures
du bois les endroits où doivent être les trous.
Montans ; on appelle ainfi dans une raquette de
paume les rangs de maille qui vont de bas en haut,
Moule a balles de paume ; ce moule eft une
planchette mince, terminée par un petit manche
pour pouvoir la tenir quand on fait l’épreuve. Cette
planchette eft percée d’un trou rond. On en a de
différens diapafens. Il faut que la balle pafTe bien
jufte au travers du moule qu’on a choifî.Q