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y met une couche de couleur, & une fécondé quand
la première efl sèche.
Fig. 3 , marche de la molette fur le marbre ou
pièce de grès , qu’un ouvrier promène fur le grès,
tantôt en long, tantôt en large , fbuvènt en rond.
L e propre poids de cette molette broie parfaitement
la couleur amalgamée avec de l’huile j & fi l’on fe
propofe une imprefïion au vernis , l’on broie avec
le vernis. Comme la couleur, par le mouvement
.continuel de la molette, s’écarte & fe rejette fur
les bords de la pierre, on la ramène au centre ayec
une petite planchette que l’on tient des deux mains.
Enfiiite l’on reprend la molette & l ’on rebroie de
nouveau cette couleur ; on recommence cette petite
manipulation, jufqu’à ce que la couleur foit broyée
bien fine ; ce que l’on éprouve lorfqu’on ne fent
plus de gravier fous le doigt.
Fig.. 4 ouvrier qui ramène la couleur au centre
de la pierre pour la rebroyer.
Fig. 5 , pierre à broyer. Il y en a de marbre
noir, comme étant le plus dur, & d’autres de grès.
On eflime plus celle de grès que celle de marbre.
Fig. 6 , planchette à ramafïèr la couleur.
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Fig. 7 , iholette de marbre noir coupée par le
bas horifbntalement..
Fig. 8 , autre molette de porphyre , dont la
bafê du cône eft arrondie pour les couleurs fine*
Fig. $ , grand couteau à imprimer.
Fig. io , couteau à couleur pour la palette dont
on fe fert auffi pour les couleurs & vernis qui ne
font point fufceptibles d’être gâtés par la lame de
fer. Car certaines couleur changent à l'attouchement
du fer ; le jaune de Naples , par exemple , devient
verd.
Fig. i i , couteau de bois pour les couleurs fufceptibles
de changer. Il y a de ces couteaux faits
de corne.
'Fig. iz , mortier de, marbre de même pour
les couleurs fufceptibles de changer. Il y a auffi
des mortiers de fonte.^
Fig. 13 , pilon de cuivre rouge ; il y en a de
cuivre jaune.
N. B . Les verniffeurs font de la communauté des
, peintres.
V O C A B U L A I R E .
A s p h a i t e ou bitume de Judée , fùbflance fo-
lide , càffante, noire , fùlphureufe, inflammable,
& d’une odeur défàgréable en brûlant.
) B e n j o in ,-réfine dont il y a deux fortes ; l’une
en larmes, & l’autre en m'affe.
Bitume , matière huileufe & minéralifée, qu’on
rencontre dans le fein de la terre fous une forme,
tantôt liquide , tantôt folide.
C amourlot , nom d’un vernis, ou plutôt d’un
maftic de l’invention de Guillaume Martin, ver-
nifleur à Rochefort.
C amphre , forte de réfine , légère , blanche &
volatile.
C opal, réfine dure, Jaune & tranfparente dont
il y a deux efpèces, l ’une qui vient des grandes
Indes & de la nouvelle Efpagne ; l’autre des ifles
Antilles & de Cayenne.
Gomme , mucilage épaiffi, qui découle de certains
arbre« , & dont la propriété eft de fe diffoudre
facilement dans l ’eau«
Gomme résine 3 fùbflance qui participe à la fois
aux propriétés de la gomme & à celles de la réfine
; c’eft-à-dire qu’une partie eft difToluble dans
l ’efprit de vin , & une autre partie dans l ’eau.
Karabé, ambre jaune ou fucciri 3 efl une fûbf
tance bitumineufe, dure comme la pierre, fe liquéfiant
au feu & s’y enflammant.
L aque , efpèce de réfine dure d’un rouge brun,
que certaines fourmis volantes dépofènt fur des
branches d’arbres.
Mastic , réfîne pure qui découle du tronc des
grofïès branches du lentifque.
Résine , fùbflance inflammable qui ne fe diiïbut
pas dans l’eau , mais dans l’efprit de vin & dans
les huij.es.
Résine élémi ; c’efl une réfîne pure, qui découle
d’une efpèce d’olivier fàuvage du Mexique*
Résine-outtEj c’efl un fùc concret réfîno-gonimeux,
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meux , d’une couleur de fâfran jaunâtre, prove-
nânt d’un arbre nommé carcapulli.
Sandaraque , -forte de réfîne qui découle des
incifîons qu’on fait au genevrier.
Sandragon , réfine sèche, friable, d’une cou*-
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leur de fan g qui découle par incifîon d’un arbre ap«*
pellé draco-arbor.
T érébenthine, fluide réfîneux, clair & transparent
, qu’on tire par incifîon du térébinthe, du
pin, du mélefè, &c.
Arts 6* Métiers. Tom. VI. K k