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Esprits des plantes : on appelle aînfi les; eaux
fimplesdiftillées des plantes odorantes..
Esprit ardent ; c’eft le nom que l’on donne a
l ’efprit de vin diftill'é & chargé de l ’odeur d’ün
aromate;
Essence : c’eft la liqueur odorante que l ’on retire
par la diftillation de certains aromates.
Etavillon : oïi donne ce nom aux grandes pie--
ces de la peau , coupées pour en faire des gants.
F alsification des huiles ejfentielles , c’eft l’al-
tération de ces liqueurs odorantes , en y ajoutant
des huiles étrangères ou d’autres drogues pour en
augmenter la quantité en diminuant beaucoup leur
qualité.
F ard ; c’eft toute compofîtion, (bit de blanc ,
foit. de rouge, deftinée à embellir le teint.
F auconnier {gantsde) font des gants faits de
peau de buffle ou d’élan, & qui couvrent la main
& la- moitié du bras: pour garantir- de la ferre ’de
l ’oifeau.
F ecbS' ou lié ; c’eft ce que dépofènt certaines liqueurs
par le repos.
. F il à gant- c’eft un.e forte de- fit très-fort , employé
pour la couture des gants.
Filtrer ; e’eft une manière de purifier les l i queurs
& de les éclaircir, en les faifant paffer au
travers d’un corps poreux.
Il y a trois manières de filtrer. La première &
la plus ufitée confifte à ver fer les' liqueurs fur un
papier gris, plié'en cône 8t arrange fur un entonnoir
de verre avec des brins de paille par-deflous:
ou bien on étend un papier gris, ïùr un linge attaché
par les quatre coins fur un Carrelet.
L a féconde eft de faire paffer les liqueurs, au-
travers du fablon. qui a été mis dans un entonnoir
de verre : cette manière de filtrer eft pour.les acides
qui détruiroient le papier.
L a troifième : on filtre les. liqueurs par le moyen
de mèches de coton 0 ou. des languettes de drap
blanc. On les mouille d’abord dans l ’eau , enfuit©
on plonge un bout dans la liqueur qu’on veut filtrer.
On incline un peu le vaifléau du côté de la
languette, dont l’autre bout eft pofé fur les bords
d’un fécond vaifTeau, pour recevoir la liqueur qui
s’ élève par les tuyaux capillaires de la languette.
F leur de la peau ; c’eft , en terme de gantier ,
le côté de la peau qui eft en deffus de celui qui â
touché, à la chair dp l’animal*
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- Fleurs de- h enjoint ; ce font les particules argentées
du benjoin,. qui fé fubliment lorfqu’on tient
çette réfîme dans une cucürbite fur le feu.
Fourchettes ; ce font, en terme de ,gâhtier ,
fes petits morceaux de peaux quartés j qui doivent
être mis entre les doigts des gants.
F ournis {gants ). Ceux, dont l’intcriieur eft« garni
du poil de l’animal.
F ourrés {gants ). Ceux qui font garnis en de-,
dans, de fourrures.
F roment ( huile de ). Ç ’eftun cofmdtique corn-
pofé de l’huile qu’on exprime du froment.
Galbanum , fùc réfîneux & gommeux, très-odorant
, qui découle d’une plante ombelifere de l ’Arabie.
On trouve dans le commerce cette, réfine en
pain , en maffe & en larmes.
GAtrpoTi, nom donné au gros encens, ou à
l’encens commun qu’on diftingue de l’oliban ou
, encèns fin.
Gants. Les gants, dont les gantiers-parfumeurs
> font commerce, font des gants de peaux. Ils ne
: préparent point ces peaux ; mais- iis peuvent les
tailler pour en faire des gants.
G ayag {eau. de vie de ). C ’eft dé l’eau- de vie
dans laquelle on a fait infufer de la. fciure du bois
f de gayac.
G lacés ( gant$ ). Ceux dont lé côté de la chair
| à été paffé dans un mélange d’huile d'olives & de
jaunes cFeeùfs arrofés d*efprit de vin & d’eau.
G ommés { gants'). Ce font des gants fur lefqueis
on a étendu avec une .éponge fine une eau de gommé
très-légère.
Huile essentielle odorante ;.o’eft une liqueur
qui retientdans un degré marqué, l’odeur ou l ’ef-
fence des végétaux dont elle eft tirée.,.'
Humide (mettre des peaux en).. C ’eft les expqfér
au brouillard ,. ou,les fùfpendre.dans un lieu frais.
Inclination , fé dit d’une liqueur qu’on verfé
doucement en penchant le vaifléau, pour la fcpa-'-
rer du. dépôt qu’elle a formé.
Incorporer , fé dit d’une ou plufieurs fubftan-
ces: qu’on mêle _enfe-mble par le moyen d’un véhicule
convenable.
Iâ-is de Florence $ c’eft une racine aromatidqounet
PAR
dont les parfumeurs tirent une poudre qui a une
odeur de violette, Us en font ufage dans les parfums
& dans la poudre à poudrer.
L adanum ou labdanum , fûbflance refineufe
odoriférante que l’on tire du cifte, petit arbre qui
croît en Chypre, Candie , Grèce & autres climats
chauds.
Labdanum in tortis : on appelle ainfî cette réfine
lorfqu’elle eft en pains tortillés. Elle eft ordinairement
mélangée fous cette ’forme.
L abdanum en barbe ;-c’eft cette réfine que l ’on
retire de la barbe & des poils des chèvres, qui Ce
font chargées , par le frottement contre l’arbre ,. de
cette matière odorante, graffe & vifqueufe.
L att virginal ; c’eft la teinture de benjoin dif-
fous dans l’efprit de vin , dont quelques gouttes
I rendent l’eau blanchâtre.
L ’eau teinte en blanc par le baume de la Mecque
fe nomme auffi lait virginal, de même que
toute eau pareillement blanchie par un aromate.
L arge ( mettre la peau fur fon ) , c’eft , en
terme de gantier, l’étendre en tirant la tête à deux
mains»
L avande ( efprit de ) ; c’eft de l ’eau chargée, par
la diftillation de l’odeur de la lavande.
L iquidambar ; c’eft le baume provenant d’un
arbre de la Louifîane.
L'huile de Liquidambar eft une matière balfà-
raique oléagineufé, qui fé fépare quelquefois du
baume, & qui eft très-odoriférante.
L odeA , nom, que les arabes donnent à la réfine
odorante du ladanum.
L ong -( tirer la peau fur fon ) ; c’eft, en terme,
de gantier , la tirer dans fa longueur, après l ’avoir
étendue dans fa largeur. '
Macérer , fé dit d’une fiibftance qu’on laiffe
ramollir d’elle-même.
Manne d’encens , nom qu’on donne aux miettes
; ou petites parties provenant de la coliifîon des grumeaux
d’encens.
Matras , bouteille à long col qui a fà capacité
[ ronde comme une. boule,'
a Mélisse . ( eau de ). C ’eft une eau fpiritueufé ,
| chargée de l’odeur de la méliflé & d’autres aroma-
t tes diftillés à l ’efprit de vin reftifié.
Arts & Métiers. Tom, VI.
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Monder ; c’eft nettoyer ou féparer d’une fiibf-
tance ce qui en eft inutile ou nuifible.
Mouches ; les mouches dont on fait ufàge pour
relever la blancheur de la peau , font faites de
taffetas gommé qu’on taille en petits ronds , en
croifiants , en étoiles., &c.-
Mouchoir de V enus ; c’eft une, toile trempée
dans un cofmétique compofé dé craie’ de Briançon
& d’eau de v ie ....
Moules ; les parfumeurs ont différens moules
en métal ou en bois pour façonner des bâtons dépommades
, ou pour façonner & arrondir les fà-
vpnnettes^ .7
Moule de pastille ; les parfumeurs appellent
de ce nom un cornet de fer blanc, creux & long
*corame le doigt : on l ’appuie en tournant fur la
partie étendue. La paf ille refte dedans. On 1 en
tire en foufflant dans ce cornet par un bout.
Mucilage ; ce terme fé dit d’une liqueur épaîfle
& gluante.
Musc ; c’eft un parfum onâueux , extrêmement
fort, mais peu agréable, s’il n’eft tempéré par un
mélange d’autres parfums. Il prpvient d’une efpèce
de petite poche particulière à un animal, qui eft
| une forte de gazelle ou plutôt de chevrotin.
Le meilleur mufc Ce tire des Indes orientales ,
& principalement du Tonkin.
Myrrhe , gomme-réfîne odoriférante qu’on, con-
férve en larmes ou en more eaux plus ou moins
gros, dé couleur jaune ou rouffe',. un peu tranfpa-
rente.
Myrrhe onglée ; celle qui a des veines blanchâtres
comme la bafe de l’ongle d’où lui vient
fon furnom*
Narcaphte , nom. donné à l’écorce de l ’arbre
thurifère, qui a prefque les mêmes qualités & la
même odeur que l’encens.
Neroli ; c’eft l ’huile elfentielle de fleurs d’o-
’ ranges. • .
Odeur , fénfâtîon dont le fiège eft dans l’intérieur
du nez , & qui eft produite par des particules
très-fiibtiles, q u i, s’échappant des corps, viennent
frapper le fiège de cette fénfàtion.
O doriférant fé dit des chofés qui ont une
odeur forte , agréable & fénfîble à une certaine
diftance. Le jafmin, la rofe, latubéreufé font des
fleurs odoriférantes.
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