
P A T P A T
V O C A B U L A I R E ,
G rains; nom que l’on donne aux globules dont
les patcrtôtrieFS font les chapelets & les colliers.
L arme de Job ; c’eftjun genre déplanté a fleurs
fans pétales, compofée de plufieurs etamines qui
fortent d’un calice ; difpofée en forme d epi & fte-
rile; (on ovaire dégénéré en une coque pierreufe
qui contient une fèmence. L es.putenQtriers faifoient
ufage de cet ovaire pour les chapelets.
Patenôtre ; ce terme défîgne un chapelet pour
foire fes prières*
Patenôtres ; on donne aufïi ce nom aux gfiains
qui forment les chapelets , ou les colliers,
Fatènotrier ; c*eft l’ouvrier qui fait & vend
toutes fortes de chapelet«.
Patenôtrerie ; c’èft le commerce ou la fabrique
des chapelets ou patenôtres.
Pâtes composées; ce font des pâtes faites avec
des poudres colorées , & fouvent parfumées pour
faire enfùite les grains des chapelets, ou des colliers*
( Art des )
Quelques ouvriers en papier mâché gauffrent des
feuilles de carton qui font dégénérai d’une grande
beauté en Angleterre. Pour y bar venir, ils couvrent
d’abord ces cartons d’une feuille de papier jaune ,
fl le carton doit être doré'; & quand il eft bien fec,
ils mettent fur ce papier une couche légère de
bière , dans laquelle ils ont fait bouillir du miel
St dilFoudre dé la gomme arabique. Au moyen de
ce mordant, ils fixent fur leur carton des feuilles
d’ar & d’argent à leur volonté.
C omme toutes les productions des arts le paient
très-cher en Angleterre, o J a ’l rien négligé pour
les y multiplier par des procédés purement mecha-
niques. La fculpturey eft donc fréquemment fup- ' <
pléée dans l’intérieur des appartemens, par des i
pâtes moulées ; & la peinture, par des papiers imprimés
en diverfes couleurs,avec différentes planches.
La préparation des,pâte« eft extrêmement. Ample.
On fait tremper dans de l ’eau une quantité de
papier blanc ^proportionnée aux ouvrages que l’on
veut mouler. Lorfque le papier a été bien imbibé
d’eau, on Je fait bouillir pour le réduire entièrement
en pâte.
Cette opération terminée, on prend une certaine
quantité de la même bouillie, que l’on met dans des
moules ou de bois ou de plâtre broyé avec de l’huile j
dé lin, & on les enduit un peu d’huile, pour qùé la j
pâte ne s’y attache point en Ce féchant.
On préflè cette" pâte contre le moule avec . un :■
linge, pour lui mieux faire prendre l’empreinte, ;
Sc pour 1 ? priver en même-temps de l’humidité fu- i
perflue; enfùite on la laiffe fécher à l’ombre: elle
acquiert alors une très-grande dureté.
Si l ’on veut que les vives arrêtes y foient aufli
pures que fl les morceaux moulés euffent été foulp-
tés, on les couvre de plu.fîeurs couches de .blanc;
d’Efpagne broyé à la Qplle , & l’on répare cette |
épaifleur de blanc comme on feroit le plâtre. .
On retire très-prôjnptement ces cartons de de£
fus la planche, St oh les laifle fécher.-Il faut ob~
ferverque la gravure de'ces planches doit avoir peu
de profondeur, comme une ligne & demie ou deux
lignes au plus, parce que le carton [créveroit, lo r f
qiie la preflton du cylindre le forceroit d’entrer dans
le creux de la .planche pour en prendre l’em-*
i preihte,
1 Ces cartons gaufrés imitent parfaitement les cuirs
i dorés ; placés, dans un,- endroit bien fec , . ils en ont
;
la fôlidité Sc coûtent fort peu..
On dore les morceaux à l ’ordinaire, en obfer-
vant d’y laiffer, des parties matfes Sf. des parties !brunies, poür faire valoir les unes par les autres.
C’efî ainfî que les anglois (é procurent à bon
marché des. rofaces trèsrbeiles & 'très-él^ganfês, &>;des agraffes dont ils enrichiiïent les bordures de|
leurs tableaux ou les moulurçs dps panneaux.de leurs!
lambris.
On doit préflimer qu’ils ont des afTbrtimens complets
de pareils- ornemens qui font de différentes
Quand le tout eft fec, & que le fond du carton
eft couvert d’or bu d’argent, on hume&e ce carton
pair derrière avec une éponge, & on l’étend du côté
de la dorure ou de l’argenture^, fur des planches de
bois de poirier ou de cormier, gravées en creux,
que l’on a un peu huilées.. On met enfuite- plufleurs
doubles de gros drap' ou de molleton derrière le
carton, & l’on fait paffer Je tqut fous la prefle de
l’imprimeur en taille douce.
grandeurs, pour qu’ils puiflent s’affujétira certaines
proportions.
Ces ronces & ces agraffes ^bien réparées & bien;
forées, fe fixent avec de petites pointes de fer ou :
<ie cuivré , & ^rodpifenê un affez. bon effet.
Si l ’on veut exécuter dçs deflins en or fur un
1 fond d’argent, St. vice verfei, il faut avoir des pa-
!
trons découpés ; qui couvrent exactement le fond;
' & au moyen d’iih ’ mordant qui eft le même que
11J celui dont ôn vient .'de parler, dont on enduit le
; ‘ carton' doré ou argenté bu travers 'du vuide laifle
I; dans le patron , J’on applique fur ce .carton des
feuilles d’or pu d’argent à.vojonfé,
' L e tout étant fec, on gauffre le carton ci-devant
, & l’on obtient ainfî des objets en reliefs d’or
î où argentés fur1 un fond différent; la difficulté de
il bien raccorder ces cartons lés uns avec les autres,
i fait que l’on, en borne i ’ufage è couvrir des furfeces
peu confîdérabks,
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