
quiers. On enfonce en premier lieu dedans les cheveux
, pour commencer à les démêler.
T a p e r , c ’ e ft r e p o u f le r fu r e u x -m êm e s a v e c l e
p e i g n e le s p e t i t s c h e v e u x f r i f é s , p o u r l e u r d o q n e r
l 'a p p a r e n c e d e c h e v e u x c r ê p é s : c e t a c c om m o d a g e
l e f a i t p lu s c om m u n ém e n t a u x f em m e s q u ’ a u x
h om m e s .
i. e t e a p e r r u q u e c e font des m o r c e a u x d e
b o is f c ü ip t é s , a u x q u e l s o n a d o n n é l a f o rm e 8c le s
dinienfîous d ’u n e tête d ’h om m e .
Elle eft ordinairement montée fur un pied ou
pivot d’une hauteur fuffilànte pour que ,1’ouvrier
puifîe s’en fervir commodément.
Il y a des têtes qui ne fervent que pour y mettre
les perruques , quand on veut les peigner &
poudrer»
Il y en à d’autres qui font faites exprès pour
monter les perruques. Elles font confiantes de la
meme manière que les autres, excepté qu’on y attache
en plufîeurs endroits de petits clous ou pointes
crochues, par le moyen defquelles le perruquier
aflujettit la coëffe quand il veut monter une
perruque.
Comme on fait des perruques fuivant la groflêur
de la tête de ceux qui les commandent, & que les
têtes ne font pas toutes de la même grofleur , les
perruquiers ont des .têtes h perruques de fix ou fêpt
grofîêurs différentes , ils les diftinguent par les numéros
1 , 2 , 3 , 4? la plus petite eft^ appellée
du numéro i , & ainfî de fuite.
Quand la"tête de celui qui commande une perruque
ne fe trouve pas précifément de la grofleur
de quelques-unes de ces différentes têtes à perruque,
l ’ouvrier fê fêrt de la tête du degré immédiatement
au-deflous , & fupplée au défaut de grofleur par
des cartes ou papiers qu’il place entre la tête & la
coëffe.
On a imaginé une tête à perruque qu’on nomme
à coulijfe, parce que le bâton qui la foutient s’enfonce
à volonté dans un trou profond, percé au
milieu^ d’un morceau de bois attaché à un pied
en croix , au haut duquel eft un écrou & une vis
de bois qui ferre le bâton de la tête à la hauteur
qu’on veut. Ce qui fait qu’on peut à fâ volonté
accommoder & arranger la perruque, aflis ou de-
hput.
T etb brifée; celle qui s’ouvre en deux, depuis
le menton jufqu’au derrière de la tête.
T ête creufe y tête dont le bois eft creufé pour
la rendre plus légère dans les mains du perruquier.
T^te de cbbyeux > terme de perruquier ; c’eft
le coté des cheveux par où ils ont été coupés 8c
détachés de la tête y l ’autre extrémité fe nomme La
pointe. C ’eft par le cété de la tête qù’on treflê les
cheveux fur le métier pour pouvoir en faire une
perruque.
T oque ; c'eff une efpèce de petit couflin qui
s’attache fur la tête des femmes , pour aflurer leur
coëffure.
Tou pe , ramaflis de bouts de cheveux de rebut,
qui, pétris dans les mains, deviennent une maffe
folide, a laquelle on donne l’épaiflèur & la forme
nécefiaire pour être placés fous le retrouffis du
chignon des femmes , afin de lui prêter de l épaif-
feur quand il eft trop peu garni.
T oupet; il y en a de deux fortes: le toupet
des cheveux naturels 3 on appelle ainfî les cheveux
relevés fur le milieu du front? Le toupet de la per-
ruque ne fc fait qu’aux' perruques nouées & quar-
rées ; c’eft iin efpace a fiez: étendu de cheveux plats
qui occupe à ces perruques le milieu du derrière
de la tête.
T our de cheveux , terme de perruquier y c’eft une
ireflê de cheveux qui fait tout le tour de la tête,
& qui mêlée adroitement avec les cheveux naturels
, les alonge & les épaiflit ; ces fortes de tours
font pour les femmes.
Les femmes fê fervent aufli dé tours & faux-
cheveux ,- ou pour cacher leur âge, ou pour fup-
pleer a la rareté de léurs cheveux fur le devant
de la tête & fur les tempes ; ils s’attachent fous
leurs coëffiires,
La forme en eft différente fuivant les modes ,
tantôt frifes & élevés, tantdt plats & couchés mo-
deftement le long du front ; quelquefois ce ne font
que de Amples crochets un peu tournés en croiP
fant; & quelquefois aufli lorfque les dames fe coëf-
fent en cheveux, ce qui eft devenu rareN depuis la
fin^ du fêizieme fîecle, ce font, de longues boucles
qui leur pendent plus ou moins, 8c fouvent jufque
fur les épaules.
T our de tonswre, fe fait uniquement aux
perruques d’abbes ; c’eft un rond coupé dans la
monture, qui imite la couronne des prêtres.
T ournants, terme de perruquier y ce font des
bouts de trefle de cheveux qui vont depuis les
tempes jufqu’à la nuque du col ; ce font les pré-
mières trèfles que le perruquier attache fur la coëffe
quand il monte une perruque.
T resse de cheveux 3 terme de perruquier y tiflu
qui fê fait des cheveux attachés par un bout fîir
un long fil de foie ; cette trejfe Ce fait fur um petit
métier qui confifte en trois pièces ; (avoir une table
longue environ d’un pied 8c demi, & large de
trois ou quatre pouces, & deux petits cylindres ,
ou colonnes d’un pouce de diamçtre, & d’un pied
de hauteur, poftes aux deux bouts de la table.
Ces cylindres font mobiles , afin de pouvoir dévider
la trejfe fur l ’un , à mefure qu’elle s’avance,
& alonger la foie qui eft roulée fur l ’autre , lorfque
l ’efpace qui eft entre deux eft tiffii, c’eft-à-dire lorfque
les cheveux y font attachés avec une aiguille.
Les trejfes de cheveux fervent à faire des perruques
, & des cojns de cheveux pour hommes,
des tours & des-boucles pour femmes.
On nomme trejfer a l‘aune celles qui fe font
depuis un bout jufqu’à l’autre, avec des cheveux
toujours de même longueur.
T resser les cheveux, c’eft les attacher par’ un
bout fur des fils ou foies , pour les mettre en état
de fervir à faire des perruques 8c autres ouvrages
de cheveux.
T rousse; efpèce d’étui de cuir ou d’étoffe à deux,
à trois ou à quatre divifions, dans l’une defquelles
-on met les rafoirs, dans un autre les peignes, dans
nne autre les cifêaux, &c.
V ergette ( cheveux en J y ce font des cheveux
coupés courts.
Z est , terme de perruquier ; efpèce de bourfê de
cuir ou de peau douce, qui s’enfle & fê reflêrre
par le moyen d’une baleine ; elle porte la poudre
fur les cheveux ou fur une perruque, dans l’endroit
qui en a befoin , par un petit tuyau d’ivoire ouvert
à l ’extrémité pour la laiuêr échapper.