
Ils amortifTent le bruit ; la pouffière qui s'cchap- f
.pc à travers les planches , eft arrêtée par eux, &
«e vient point fouiller les ameublemens.
L'unique inconvénient qu’on leur reproche * c’eft
que fouvent ils fervent de retraite à. de petits en-
nemis qui peuvent y Braver nos pièges. Mais les
lambris offrent aux fouris le même refuge.
Le remède, au reffe , eft toujours dans nos mains*
Une revue exade découvre bientôt les ouvertures
qui favorifent leurs courfes. Il n’eft queffion
que de les leur interdire.
L e prix courant des principaux objets relatifs aux
plafonds fe trouve dans le vocabulaire, fous chaque
mot particulier.
V O C A B U L A I R E ,
A uge ; c’eff avec Y auge que les manoeuvres portent
aux ouvriers la matière des - plafonds. Voy,
fa forme pl. 9 de la maçonnerie, fig, 28.
B assin d’extinction ; fo r t e d e g r a n d e c a i l l e d an s
l a q u e l l e l e plàfonneur é t e in t l a c h a u x .
B assin in férieur ; c a v i t é fo rm é e d a n s l a t e r r e
^ o u r r e c e v o i r l a c h a u x à f a c h u t e d u b a f lin d ’ e x -
r in f t io n .
B o u r r e ; o n d i f f in g u e l a bourre blanche o u grife
& l a roujft. C e l l e - c i , b e a u c o u p p lu s c o m m u n e ,
f e r t a u x p r em iè r e s ’ c o u c h e s ; l ’a u t r e , à c a u fe . d e
f o u .p r i x , n ’ e f f . employée q u e d an s l a d e rn iè r e .
L a b o u r r e r o u f fe , p r i f e e n g r o s , & b r u t e , co û te
d e h u i t à d o u z e f r a n c s l e c e n t p e fa n t . I l f a u t l a
n e t t o y e r , & c e t t e o p é r a t io n c a u f e e n v i r o n u n l îx ièm e
d e d é c h e t . .
L a p l a n c h e f e v e n d ju fq u ’ à t r e n t e - c in q & q u a r
a n t e l i v r e s .
' Tout le monde fait que la bourre e f t le poil de
c e r ta in s animaux, t e l s que le boeuf, le cheval,
& c . Voyei dans le di&ionnaire des cuirs l ’article
du tanneur.
C a libr e ; p e t i t e p l a n c h e t t e d é c o u p é e fu r fo n
c h a m p , p o u r l a fo rm a t io n d e s m o u lu r e s . L e p o i r ie r
f a i t d ’e x c e l l e n s calibres.
Chenevotte ; partie ligneufe du chanvre ou
du lin. V o y e^ la divifioir intitulée : Des manufactures
& arts, tome premier, page 40.
; C louage; expreffion de l’art qui défîgne tantôt
l'aérien de clouer , tantôt la répartition des clous
fur les lattes.
Clcus ; le clou du plàfonneur, couronné d’une
tcte large & piatte , porte environ treize lignes de
t;ge; & de grofîeur, Vers fou collet, une ligue
un quart.
L e m i l l e , p e fa n t u n p e u a u - d e là d e t r o i s ' l i v r e s ,
fo p a i e d e v in g t - f e p t à v in g t - h u i t fo u « .
Crochets ; on appelle' crochets la matière du
plafond qui pénètre entre les lattes , qui le replie
enfuite , & retient la couche.
Echafaudage ; faux plancher fur lequel Fou-
vrier s’élève pour les ouvrages qui ne.font point
à fa portée.
Echasses ; pièces de bois drelfées debout, auxquelles
font attachées horifontalement les traverfes
qui portent Je faux plancher.
G orge ; grande bande concave qui règne entre
le tour d un plafond & les quatre côtés d’un apparu
tement,
^Quelque étroites que foient les gorges , on les
toife comme fî elles préfentoient un pied de large.
H achette ; inftrument moitié marteau , moitié
hache.
Hachures ; entailles ou petites écailles faites
au- bois, pour y fixer la matière des plafonds.
Houe ; la houe du plàfonneur reffemble beaucoup
a celle du jardinier. Son manche feulement eft plus
long.
L ambourdes; barres de boisracourcies d’après
la diftance qui fe rencontre entre les folivéaux ,
& que par les extrémités on enchâfle dans leurs flancs*
Le charpentier a foin de lès compafier entr’ellçs y
de ^ maniéré que chaque latte qui en a franchi
trois, atteigne encore le'milieu précis des deux
autres.
Leur fermeté doit être telle que le marteau, lorfr
qu’on latte,' ne lès fafte point fléchir.'
J ai dit auffi qu’un bois' trop dur ne.leur convenait
pas; les clous n’y pénétreroient point.
L attage; on appelle lattage 3 lattis ou latte +
1 operation d’appliquer les lattes, & quelquefois
auffi l’efpàçe revêtu dé lattes.
Le lattage jo intif fuppofe les lattes rapprochées-
l’cne de l’autre. Le lattage à claire voie les fup*
pôle écartées de plufieurs pouçes,
L attes ; .petites-règles tirées de tronçons refendus.
P'oyei l’ art du fermier y tome 3 , page 47*
Quand j’ai dit que les lattes portoient en. largeur
un pouce & demi, je n’ai pas prétendu que
chaque latte en particulier offrît ces dimenfîons
précifes.
Leur figure n’eft pas auffi régulière , & fouvent
dans une botte oh n’en rencontreroit pas deux
femblables.
J’ai toifé' de grandes fuperficies, lattes autant
‘ferré qu’il eft polfible ; j’ai compté les lattes, & pris
un terme moyen.
Nombre à la hotte. . . . . . • • 7
Prix de la botte. . . . . . . . . 5© fous.
Les lattes qu’on emploie dans le Calaifîs, dans
une partie delà Flandre & de l ’A rtois, font beaucoup
plus étroites ! auffi en confomme-t-on jufqu’a
cent par toife quarrée.
Nombre à la botte. . ïoo.
Prix de la b o t te .......................30 à 31 fous.
Bullet, dans fon architeéture, 11e fait mention
que de lattes portant quatre pieds de longueur,
fur deux pouces de largeur 54 couvrent une toife:
& la botte en contient Leur ufage épargne fans
doute les clous : mais je ne penfe pas qu’elles foient
auffi propres à bienr retenir un plafond.
P alette ; petite planchette légère d’environ dix
pouce quarrée, garnie , dans le milieu d’un des
côtés , d’un mànche qu’011 a ménagé en découpant
le bois. Le plàfonneur la tient de la main gauche.
Elle met la matière plus à portée de fa truelle.
P lafond ; aflemblage dë couches en argile, en
chaux , en plâtre, &c., appliquées à l ’aide d’un
lattage au-deflous d’un plancher. Par extenfîon,
les mêmes matières, employées fur des murs, &c.
prennent encore le nom de plafond.
PlafOnneür ; l’ouvrier qui conftruit les plafonds.
Poli ; c’eft avec une truelle bien nette 8c bien
lifte que le plàfonneur polit fon ouvrage. Il prelïe
rinftrument. à deux mains. Il faut pour le fucces
de cette opération que' la couche foit pïefque
fèche.
Rabot; inftrument mis en oeuvre pour remuer
la chaux ; l’argile en patte, &c. La planche 9 ,
fig. de la maçonnerie , en donne le modèle.
Ragats; w yq ; recuits.
Recuits ; pierres dures qu’on retrouve. dans la
chaux mal cuite , après fon extin&ion, & qui ne
font d’aucun fervice.
T oisé ; l’ufage eft de toifer les plafonds unis
d’après leur furface réelle. Il faut donc 3 6 pieds
quarrés pour une toife.
La toife en bloc, lattes , clous , mortier, tranf-
port & façon compris,. coûte entre quatre livres
dix fous & cent, fous.
Le plafonnage fur les murs, entre vingt-cinq 8i
trente fous.
L e pied de moulure, luivant fa largeur, 2 , 4 ,
& jufqu’à huit fous; •
Les ©rnemens en fculpture, font payés d’après
leur perfeétion & leur étendue»
T ruelle ; inftrument. trop connu pour le décrire
; on Je trouve d’ailleurs repréfenté , même
planche neuvième de la maçonnerie, fig. ié . On
fuppofera feulement dans le fer un allongement
| plus grand,
T ruellettk ; la truellette eft le diminutif de
la truelle. Elle , n’eft mife en ufage que pour les
ornemens en relief.
( A r tic le de M . de S e p t -t o n t a i n s s , fy n d ic de
ta noblejfe en l’ajfemblée du département de Calais 3
Montreuil & Ardres ) %