
latérales de' dëlix pièces de bois mifes Verticalement/
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C’eft à ces pièces :.dgT}pîs> que font, attachées les
verges des pifïpns des pohjf.es foulantes a g itantes.
Il eft évident qu’en fàifant toujours ofcilJer ou
balancer également le pendule , les pillons des
pompes.i feront toujours fouleyés alternativement &
par la. verticale, ce qui eft un très-grand avantage.
La machine de M. Lombard exécutée dans les.
plus grandes dimenfions, élcverojt continuelle*-
ment à vingt-huit ou trente pieds de haut un pied
cube d’eau par fécondé.
En rendant au puits l ’eau qu’on en retireroit ,
félon l’idée de M. Pingeron ingénieur au fervice
de Pologne , par un . canal partant du fond d’un
petit réfervoir. placé fous la roue matrice de l’u-
fine, pour fe rendre, par une pente douce, dans le
puits même, on pourroit établir des moulins hors
des- rivières & débarraffer le cours de ces dernières.
Moyen de faciliter le ferviàe des pompes dans les
incendies ,
La fociété des • Arts vota pour accorder io gui-
nées à M. Furft, en'confédération de l ’utilité d’un
moyen qu’il à im a g i n é& dont l’eflai a été fait
pour augmenter l’effet des pompes dont on fe . fert
dans les incendies.
On peut voir un modèle complet de cet appareil
dans une des falies de la fociété des Arts à "Londres,
: voici en peu de mots en quoi cônfîfîe ce
nouveau méchanïfme.
■ Au-defîùs d’une petite plate-forme s’élève une_
longue perche ou mat, d’une hauteur convenable,
que l ’on aflujettit av,ec d.es .aubans ; au;.bout de ce
mât eft fixée une efpèce d’antenne, le long de laquelle
fe meut un crochet auquel on adapte le tuyau
de cuit ou boudin qui porte l’eau de la pompe,
L ’ajuftoir fixé à ce boudin a deux anneaux ,
d’on pendent des chaînes auxquelles font enfuite .
attachées des cordes ; celles-ci fervent à diriger
cet ajufloir vers l ’endroit pu le feu paroît le plus
violent.
Au moyen de quelques cordes qui paftent chacune
for des poulies particulières , on élève ce
boudin à la -hauteur que l’on veut', en élevant la
vergue ou l’antenne qui • fert à lé foutenir. Enfin ,
au moyen de nouvelles cordes ,-on donne,'à cette
dernière le mouvement.que l ’on fouhaite.... . •
Il eft facile de voir,4 d’après cê -que l’on vient
de dire, que les effets despompes fond bien plus
certains, & que leS-fecours qu’on en obtient, font
beaucoup plus prompts.
‘ Manière de durcir les cuirs pour des foupapés de
pompes, par. M . Pingeron,
Ce fecret eft fi important pour le public, que
Jean Bâte, auteur, d’un, ancien. ouvrage anglois ,
intitulé : les myftères de la nature & de l'art, d’où
ce procédé eft extrait, demande pardon à fon ami
de ce qu’il a trahi fa confiance en faveur de l’utilité
générale.
Faites tremper, dît cet auteur, le cuir que Vous
de limez à des fou papes de pompes , dans de l’eau
où il y .aura eu pendant long-temps de la limaille
de fer, ou dans cette’ eau qui aura féjournépendant
plufieurs femaines, fous la meule d’un coutelier,
& dans laquelle fe précipitent fans celle de petites
molécules de fer,
L ’expérience a fait voir que du cuir qui avoit
été ainfî préparé, duroit beaucoup plus long-temps
employé en foupapés que le cuir ordinaire. "
Un conflruéteiA de pompes qui. vivoit du temps
de Jean Bâte, ( i l y a environ deux cent cinquante
ans) attefta ce fait à ce dernier auteur: aufTi Jean
Bâte dit-il , dans Ton ancien langage, avec la bonhomie
du temps : Ami leéteur., n l’occafiçn fe pré-
fente de faire ufage de cet important fectet, mets-le
en ufage ; mais fouviens-toi de celui qui te l’a en?
feigné. •
Application de la fcaletta au p if on des pompes
afpirantes.
La fcaletta eft une machine extrêmement fîmpïe,
inventée par la galanterie des Italiens pour remettre
, de la jue , des lettres à leurs maîfrelTes lorsqu’elles
paroilfont au premier étage de leurs mai-
fôns; -
Cet infiniment eft compofé de plufieurs morceaux
de bois de même longueur qui formant plufieurs
fautoirs à la fuite les uns des autres, font tous tra-
verfés par des. goupilles ou chevilles de métal dans
tous les endroits où ils fe touchent.
Ces morceaux de bois ont la facilité de s?allon*
ger Gonfidérablement quand on prefle les deux
derniers d’entr’eux , & cette longueur prodigieufe
fe réduit enfuite. à . très-peu de chofe quand on, les
refterre. On tient ces dernières pièces de bois plus
longues que lés autres afin de pouvoir les manier
avec plus de facilité,
Les anglais fe fervent aüffi d’une efpèce de fcaletta
en acier pour prendre lé fiicré de lein lorfqu’iis
boïvéïjt le thé. Lés premières branches' de cette
' efpcbë de pincettès font munies d-’annèaüx dans
■ lefquels on pafte les doigts comme dans des cifeaux
(Ordinaires.
Il eft inutile de s’étendre davantage for cet infiniment
qui eft très - connu $ voyons maintenant
l’applicatio»
Inapplication qu’on en a faite auxpompeé afpirantes, J
dans un château du Frioul.
Il eft évident que l’efpace que le pifton parcourt
dans le corps de pompe, foie en foulant ou en
afpirant, eft plus ou moins grand félon la grandeur
de l’arc que décrit la partie du levier a laquelle
il eft attaché , & qui eft coroprife depuis cet
endroit jufqu’au point d’appui. Coinme^ cette partie
ne faüroit être trop petite pour favorifer la puif-
fonce, le pifton ne parcourt qu’un efpace très-
borné. On y fopplée, i°. en mettant une fcaletta
de fer ou de cuivre au-deftus de la pompe forcéfe
très-folidement par les deux côtés qui forment un
angle faillant à l’extrémité.
- i° . On attache le bout du levier dans l ’angle
«ppofé dans*le même lozange au lieu dortt on
vient de parler.
3°. On met la verge du pifton au bout de la
fcaletta : il faut avoir foin que cette verge traverfe
une barre de fe r , afin qu’elle monte toujours perpendiculairement*
.
On voit évidemment qu’en foulevant le levier,
la fcaletta s’allonge prodigieufemçnt & enfonce le
pifton très-bas dans le corps de la pompe, & qu’en
la retirant , le même pifton monte très-haut ; ce
qui produit un grand vuide & facilite par confé-
quent la prompte afoenfîon de l’eau dans le corps
de la pompe.
On doit avouer qu’il y a beauucoup de frottement
dans cette fcaletta : on peut cependant le
diminuer en exécutant l’iqftrument avec grand
' foin. On le confinât en fe r , & l’on met les boulons
en cuivre.
Si ce méchanïfme n’a pas toute la folidité
qu’exige le fervice journalier d’une pompe, ori ne
peut difeonvenir qu’il ne foit très-ingénieux ; il fert
à prouver qu£ par le fecours de l’art, la vîteffo de
la puifïance & celle du poids peuvent être égales
dans le levier du premier genre , quoique l ’arc
décrit par le petit bout du levier foit beaucoup
plus petit que celui qui décrit fa puiffance.
Pompe a fein.
Depuis qûe les philofophes modernes, d’accord
avec les médecins de tous les temps, ont expofe
d’une manière forte & perfuafîve l ’obligation que la
nature impofe aux mères de nourrir leurs enfans,
& les avantages qui en réfoltent pour elles-mêmes
& pour leurs nourriftbns , on en voit un grand
nombre fe dévouer avec courage à cette fon&ion
sefpeétable & pénible. Malheureufement elles éprouvent
fouvent des difficultés capables de les décourager
, Si qui paroiffen* quelquefois informon-
îables,
,’Telles font l’engorgement du fein par la fora-
Arts & Métiers, Tom* KJ,
bon dance du lait 8c la aaauvaife conformation des
mamelons qui ne font point aifez développes au
dehors.
Jufqu’à préfent on s’pft fervi de ffifférens moyens
pour remédier à l’un & à l’autre de ces inconve-
niens : tantôt on emploie les foeçoires de verre ,
qui fatiguent beaucoup la poitrine, & qui ne prç-
duifent qu’un effet médiocre ; tantôt on a recours à
de petits chiens, qui ne tirent que faiblement &
d’une manière infuffifante quelquefois suffi on
applique au fein des bouches mercenaires, qui ,
en tirant le lait foperflu, peuvent l’mfeâer dans
fa fource, & communiquer différentes maladies ,
comme on ne l’a que trop fouvent obferve. -
On trouve à Paris, chez M. Bianchi, phyficien,
un nouvel infltument qui réunit ces deux avantages
fans aucun inconvénient : c’eft une véritable
pompe a fein 3 compofée d’un petit corps de pompe 8c d’un bocal de verre qu’on y adapte, & qui fert
à former les bouts des mamelons & à dégorger la
I fein en tirant le lait ; mais le prix, de cet infiniment
(48 liv.) très bien fait , l ’empêche d’être
utile à la claffe des citoyens qui n’a que le moyen
de fatisfaire fes premiers befoins.
Le fieur Roland , de la ville de l’Ifle au comté
, venaiflin, envifagèant le bien de l’humanité en
général, & for-tout celui des gens de la campagne 8c des habitans des villes qui ne font pas dans l ’opulence
, a employé fes connoiflances phyfiques &
méçhaniques à fîmplifier cet inflrument utile ; &
il a réufli', même au-delà de fes efpérances , àvle
mettre à la portée de t©ut le monde, foit par la
facilité avec laquelle il peut être mis eR aéfion ,
Toit par la modicité de fon prix. Il le vend 11 liv*
avec fon étui en fqr-blanc.
Cette petite pompe , très-ingénieufement faite,
s’applique au fein, & fe met en jeu avec la plus
grande facilité. Dès le premier coup de pifton ,
' on voit les bouts fe développer & le lait fortir des
petits vaiffeaux fans douleur , fan,s violence & fans
la plus légère contufion.
Les avantages que les nourrices, ainfî que leurs
nourriffons doivent retirer de cet inflrument, ont
été reconnus de l’académie royale de Chirurgie
de Paris.
• i° . Lorfqu’une femme nourrit pour la première
fois, le bout du fein a toujours de la peine à fe
former. L ’enfant, pour obtenir du la it , eft nécefi-
cité à une fuccîon très-forte, qui le fatigue & lui
donne beaucoup de vents; & s^l eft foible , il
fouffre encore davantage. La pompe forme en 1m
»fiant le bout d’une manière que l’enfant le pîtts
foible peut aifément le prendre : elle ouvre avec
facilité les vaiffeaux & fait jaillir en même-temps
le lait par tous fes orifices naturels.
z ° , L ’ e n f a n t , en f o r m a n t J e b o u t d u f e i n , e a u f e
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