
Il faut ftiSi'éé'ië tout» en le pafiânt par un tamis
a claîrè-*voié.
On emplit le creufet jufqu’aux trois quarts-, Si:
& on le mgt. au fourneau pour fondre.
: • Quand le matière eft fondue s’i l y refie de la
éompolMo» , on eiî.-:-rë-m:ès'daàs le creufet, oëfor-
vant .de np point tpap l ’emplir.
On lé laîtfe 'fdiVd're, & on remet encore de la
eo-mpofittôlrr§ jaftjtfa ce qué; la dôfè (bit entière dans
le creufot.
On la Iaiffe au feu Fefpace de deux ou trois
heures, ouju(qu’à ce que le verre loir affez fait
pour pouvoir, couler. -
- Oh retire le creufot du fourneau , & on verfo
la compofition d'ans- un chaudron plein d’eair; elle
fe> griffé, & a l ’apparence de gros fol. On la retire
de l ’eau pour la faire fccher. * :
Lorfqu’eîle eft foçhe on la remet dans le meme
creufot, s’il n’eft pas- càffé, pour la fondre pendant
quatre ou cinq heures. Il faut la faire cou-
jpr,.une.fécondé fois dans l’e a u , l a faire féçher
.çomme la première fois.
f Si Fon veut en faire des diamans blancs, il faut
remplir un nouveau creufet de cette compofition,
la remettre au fourneau & lui donner le. plus
grand feu Fefpace de douze, heures.
On peut laiffer le creufet refroidir dans le fourneau
, en bouchapt toutes les ouvertures ; ou bien
on coule la compofition fur une plaque de cuivre
jaune ; & quand le verre efi figé on le met encore
chaud dans un autre petit fourneau .qu’on a chauffé
prefqu au rouge. Cette opération s’appelle réunir. '
Lorfque tout efi froid, on trouve dans le creufet
ou dans le fourneau, un criftal qui a un éclat for-
prenant. On le donne au lapidaire, pour en former i
des brillans de la grofiçur St de la forme qu’on veut.
On peut préparer une grande-quantité’ de cette
matière , que Fo* paffe !à l ’eau deux fors, Lorf-
qu’elle efi sèche on la pile dans un mortier de fer,
on la tamifo avec urr tamis de foie clair, & on la
garde pour s’en for-vir au befoin.
Si c efi pour faire du diamant b la n co n prend
de cette poudre de crlfial pilé, que l’on met ,
comme defîiis, dans un petit ou grand creufet,
fuivant la quantité que l’on- en veut faire.
On peut colorer ce crîftal en bleu pour faire des
fâp.hirs ; & en violet pour faire des amitifies.
J appelle ce cri fia id eu x fois coulé à l ’eau, fondant
de diamant blanc,.
Compojiiïon des fapkirs ou pierres bleues.
Fondant de diamant. , • . - j.* onces!' ^
Bor-ap ' ^ . . • i- once:& dem.
■ Précipité de cobalt. • , . io onces, •
41ajoute le borax & le minium au fondant du
diamant blanc , pour le rendre plus fufible , parce
que plus on refond le verre, plus il devient dur .à
fondre.
Compose ion pour faire le criftal violet ou l ’amêthifte.
. F o n d a n t d e d iam a n t b l a n c . . i » o n c e s .
B o r a x . .. . . . •. . i o n c e Sc d em *
M in iu m . . . . . . . i o n c e 8ç d em .
M a n g a n è fo . . . -, i gros 3 6 gr.
11 n’y a d’autre préparation \ faire à la manga-
nefe, que delà piler, d’en feparer les pierres blanches
, & de la paîfer par un tamis fin. On la mêle
aînfî en poudre avec le crifial pilé.
- Toutes ces compofitions doivent refier au moînr
dix. à douze heures au feu le plus violent.
On les Iaiffe refroidir dans, le fourneau , ou on
•les coule for une plaque de cuivre, comme le diamant
blanc.
On retire de la manganèfo ainfi pîlée, une très-
grande quantité d’air déphlogifliqué très-pur, en
le difiillant dans une cornue de terre à un feu
violent.
Sur fix^onces de manganèfo, on met quatre onces
d’acide vitriolique.
On met le tout dans une cornue, St on reçoit 1 air dans un appareil pneumatochymique.
Compofitïon pour faire le criftal vert ou Vémeraude,
Sable de Fontainebleau. . . 8 onces.
Sable d’Etampes. . . . 8 onces.
Minium........................... , .,-14 onces.
Chaux de cuivre. . . . . 7 gros.
Vert d’antimoine. . . . . 1 gros 3. fi gr.
Nitre. . . . . . . . . 1 once.
J’emploie le borax calciné au lieu de potaffe dans
cette compofitïon , parce que la potaffe change la-
couleur verte 'éméraude de cuivre en une couleur
bleuâtre : par la voie humide, la potaffe ou l ’aikalî
fixe diffolvenc le cuivre en couleur bleue?
Le borax fo calcine en en mettant une petite
quantité dans; une poêle de fer.
Ce fol commence a fondre , enfoite l’humidité
s’évapore , & lé borax fo bourfouffie en prenant
beaucoup de. volume : il faut le remuer continuellement
, tant qu’il efi fur le feu , avec une foatule
de fer. , 1
y réparation de la chaux de euiv.re.
On fait diffoudre du cuivre rouge le plus pur
.avec
avec de l ’acide nitreux affoibli avec de l’eau. ÎI
faut mettre le cuivre coupé par petits morceaux dans
tin mat ras.
On y verfo à proportion de l’acide nitreux ; on
pofo le matras for un bain de fable d’une chaleur
douce. Lorfqu’il ne fo dégage plus de bulles d’air
du fond du matras, c’efi ligne que l’acide efi fà-
t u r é .
I l faut en remettre jufqu’à ce qu’il ne refte plus
de cuivre à. diffoudre.
On étend cette diffolution avec dix ou douze
parties d’eau , en la filtrant dans un entonnoir de
papier.
Lorfqu’elle a toute paffe par le filtre , on la précipite
avec la diffolution de potaffe ou d’alkali
fixe ; on verfo le tout for un entonnoir de papier, >
pour féparer la chaux que l ’on lave avec de l’eau :
chaude, en en vêrfant for le précipité qui efi dans
l ’entonnoir. Lorfqu’elle efi foffifamment lavée, on
la fait fécher, & on la pulvérifo pour s’en forvir
à colorer le criftal, en la mêlant avec la composition.
Il faut prendre garde de ne pas trop verfor de
diffolution de potaffe dans la diffolution du cuivre,
parce que la potaffe diffout le précipité déjà formé ,
la diffolution devient bleue, & Fon n’obtiendroit
pas de précipité , à moins qu’on ne remît de
l ’acide pour fàturer le trop d’alkali.
A l’égard du verre d’antimoine , on le trouve
tout préparé dans le. commerce; il ne s’agit que
de le mettre en poudre.
I l n’eft pas néceffaire de couler cette cômpofî-
tion dans l ’eau; il faut la tenir.fix à fopt heures
à un feu violent, on la Iaiffe refroidir, ou on la
coule comme les compofitions précédentes. ’
Compofition pour imiter l ’opale.
Sable d’Etampes. . . . . 4 onces.
Sable de Fontainebleau. . • 4 onces.
Nitre. . . . . . . . 4 onces & dem.
Borax calciné. . . . . . fi gros.
Potaffe. . . . . . . . 6 gros.
Os calcinés. . . . . . . fi gros.
Verre d’arfonic'. • • • • z gros 3 fi gr.
On mêle toutes ces matières en les pafîant dans
lin tamis. J’ai parlé à l’article des éméraudes de
la manière de préparer le borax.
On prend des os de mouton, de préférence à
d’autres , parce qu’ils font plus durs ; on les jette
for les charbons incandefcens, & on les Iaiffe brûler
jufqu’à ce qu’ils deviennent parfaitement blancs.
On les réduit en poudre, & on les paffe dans
pn tamis de foie très-fin.
Arts 6* Métiers. T ont, VL
II faut acheter Parfoniç en gros morceaux blancs
& tranfparens dans leurs calibres. C’efi ce que l’on
appelle lé verre d’arfonic.
On efi fujet à être trompé, lorfqn’on l’achète eif
poudre, il efi toujours mêlé. Il faut le r-du ire en
poudre, & le paffer par un tamis de foie pour s’en
forvir.
Cette compofition efi dure à fondre ; il lui fout
dix à douze heures de feu, & la laiffer refroidir
dans le creufot. On la coule comme les autres com-
^pofîtions.
Lorfqu’elle efi refroidie, on en prend un morceau
, que l'on expofo au feu for un tuileau. Ce
crifial, .qui efi blanc & tranfparent au fortir du
creufet, blanchit & prend la couleur d’opale à me-
fore que le feu le pénètre : on s’apperçoit meme
I de fon opacité , quoique dans le feu , où il ne faut
pas. le laiffer trop long-temps, parce qu’il deviendrait
trop opaque & entièrement de la porcelaine.
Verre rubis , ou criftal jaune imitait la topafe, &
qui devient rubis lorfqu’i l efi expofé au feu.
Crifial de roche calciné & lavé.. . . 1 fi onces.
Minium............................................... Z4 onces.
Nitre, quatrième cuite...................... 1 fi onces.
Or précipité de l’eau régale par une
diffolution faturée de vitriol martial. 14 grains.
On mêle toutes ces matières enfomble en les
pafîant plufieurs fois dans un tamis, pour y mêler
exactement l’or.
Il faut le jeter for une once de criftal de’roche
en poudre dans un mortier, & le remuer longtemps
avec le pilon.
On jette dans le mortier , petit à p e tit, la quantité
de criftal de roche employée pour la dofe de
compofition ; on remue toujours avec le pilon.
Lorfque ces deux matières font bien mêlées , on
ajoute le refte des matières, & on les paffe plufieurs
fois par le tamis ; cette compoftion fritte
beaucoup , c’eft-à-dire, tourmente beaucoup dans
le creufet. Il faut y mettre la compofition petit à
petit, & ménager le feu.
On la coule enfoite for une plaque de cuivre;
lorfqu’elle efi refroidie, on la pile groflièrement
pour la remettre au feu ; on la Iaiffe expo fie cinq
à fix heures, on Iaiffe le creufot refroidir dans le
fourneau : lorfque I on caffe le creufet, on trouve
le criftal de trois nuances.
La partie fopérieure efi prefque blanche, le milieu
efi du plus beau jaune topaze, le fond efi jaune
j tirant fur le rouge,
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