
dans fâ fraîcheur. Si on en ufè feulement ühe fois
par jour, elle ôte les rides , & donne a la peau un
éclat furprenant. On dqit avoir faa>n-,,- avant de fè
ferrie de cette eau , de fe laver la peau avec de l ’eau
de pluie«
Secret pour enlever les rides.
Faites rougir une pelle, jettez deflùs de la poudre
de myrrhe ; recevez-en la fumée fur votre vi-
fage, en vous couvrant la tête d’une ferviette pour
raffèmbler la fumée , & l’empêcher ,de fè difiiper.
Inciterez par trois fois ce procédé : enfiiite. faites
chauffer de nouveau la pelle; lorfqu’elle fera bien
chaude , vous l’arroferez de vin blanc, dont vous
aurez le foin d’emplir auparavant votre bouche.
Vous en recevrez ainfi la vapeur fùr votre vifage,
& vous le réitérerez de même trois fois. , continuant
ce procédé matin & loir, auffi long-tems que vous
le délirerez.
Autre pour conferver la fraîcheur de la peau dit
vifage.
I l faut le fôir en fe couchant appliquer fiir le
vifage quelques tranches de rouelle de veau. Rien
n’empêche mieux les rides , n’ entretient la peau
louple , & neconfèrve le teint frais comme cefimple
topique.
Recette pour empêcher les rides.
Faites fondre de la ' meilleure cire blanche ,
ajoutez-y égale partie de blanc de baleine que vous
incorporerez bien avec la cire. Ajoutez un peu
d’efprit de vin. Trempez-y des linges que vous appliquerez
chaudement fur le ventre de la femme
nouvellement accouchée. Serrez bien avec d’autres
linges. Vous aurez le foin de tourner tous les matins
le linge trempé dans la cire , & de le renouvelle?
huit jours après. Cette feule manoeuvre fuffira pour
empêcher entièrement les • rides, 8f. conferver la
fermeté & la délicatefîè de la peau. Si ç’eft pour
les mammelles que vous préparez ces linges , il
faut faire un trou au milieu pour paffer les bouts ,
afin qu’ils ne foient pas comprimés. Une trop forte
compreffîon pourrait y attirer de fâcheux acci-
dens.
Lait virginal.
Verfèz beaucoup d’eau fur la diffolution de fà-
turne : alors elle devient blanche comme du la it ..
Autre. .
Prenez égales parties de benjoin & de florax ,
laiffez fondre dans fuffifante quantité d’efprit de vin
qui prendra une couleur rougeâtre, & qui exhalera
alors une odeur fort fiiave. Quelques perfonnes y
ajoutent un peu de heaume de la Mecque. Verfèz-? |
en quelques gouttes dans de l’eau Commune biéll
claire ; elle blanchira auffi - tôt en l’agitant. Les
dames s’en fervent avec fitccès pour fè nétoyer le
vifage.
Autre,
Pulvérifèz trois onces de litharge d’argept, mettez
avec une once de bon vinaigre blanc ; ajoutez une
once de fel commun bien pilé , & diflous dans
une demi-livre d’eau de pluie. Paflez à travers un
morceau de drap. Confèrvez, la liqueur qui. en dé- *
gouttera dans un vafe que vous agiterez de tems en
tems. Cette liqueur deviendra blanche comme du
lait. On peut s’en laver matin & foir pour embellir
la peau, détruire les lentilles qui font fur le
vifage , ou faire paffer les pullules & les rougeurs
qui paroiffent fùr le front & fur les joues,.
Autre lait virginal plus prompt a faire, & auffi
efficace.
Pilez de la joubarbe dans un mortier de marbre ,
exprimez-en le jus, & le clarifiez. Lorfque vous
voudrez vous en fèrvir, mettez-en un peu dans un
verre, & jettez par-defius quelques gouttes de bon
efprit de vin , à l’inflant même il fè formera une
efpèce de lait caillé, très propre à unir la peau*
& à en effacer les rougeurs. ,
Cofmétique naturel.
L ’eau qui fort du tronc du bouleau, après l’avoir
percé dans le printems avec une tarière , efl
déterfive & propre à embellir le teint. On attribue
les mêmes vertus au fiic dépuré des feuilles de cet
arbre, & à fpn eau diftillée,
Eau pour blanchir la peau.
Prenez égales parties de 'racines de coulevrée ,
ou vigne blanche , & d’oignons de narciffe , une
chopine de lait de vache, une mie de pain blanc.
Diflillez dans un alambic de verre. Pour vous fèrvir
de l’eau qui en réfùltera , il faut la mêler avec
autant d’eau de la reine de Hongrie, alors elle blanchit
fort bien le teint.
L ’eau de fenouil diftillée , & celle de lys blanc ,
avec quelque peu de maftic, produifènt le même
effet. Si vous \voulez avoir ces eaux un peu odoriférantes,'
il faut mettre quelques grains de mufe
au bec de l’alambic. x
jEau de blancheiy.
Mettez dans une cucurbife cinq pintes d’eau de
vie , ajoutez trois livres de mfe~de pain , fix onces ,
de gomme de prunier , quatre onces de litharge
d’argent, huit onces d’amandes douces. Quand le
tout fèra bien pilé , laiffez digérer pendant huit
îollt?, enfuitê diflillez an bain-marie. On Æ late
le vifage avec la liqueur qui refnlte de la ddhlkt-
jion ; on la laiffe flécher fur la peau fans 1 effuyer.,
& le teint devient Blanc & lullré comme un nu-
reir.
Autre,
Prenez huit livres de bouillon fait uyec les pieds
& les oreilles de porc & de veau, fix livres d’eau de
riz deux livres de lait de vache , dpuze oeufs frais,
fix onces de mie de pain , une livre de lucre fin , &
trois chopinès d’eau de vie. Mêlez le tout enfèmble,
&dift'iilez au bain-marie. Vous ajouterez dans la
liqueur diftillée deux onces d’alun de roche , une
once de borax , deux onces de benjoin-, & lin gros
de mufe. Laiffez digérer le tout au foleri pendant
vingt jours ; & avant dè vous en lave? le vifage,
nétovez-le auparavant avec une décoéfion de fe-
jnouille. On peut répéter cette- opération matin &
fo ir , & c’eft une des meilleurs .pratiques qu’on
puiffè employer pour s’embellir.
Eau diftillée, propre a faire une belle carnation,
Prenez deux pintes de vinaigre, trois onces de
colle de poifîbn, deux onces de noix mufeades , fix
onees de miel commun, & faites diftiller a feu lent.
Ajoutez dans la liqueur diftillée un peu dé fàntal
rouge, afin de lui donner un peu de couleur. Avant
de s’en fèrvir, il faut avoir le foin de fè laver avec
une eau de favon. On n’effuie point fon vifage après
s’être lavé avec l’eau diftillée, de forte que le teint
refte vermeil, & annonce la meilleure fanté. Ce
fecret vient d’une dame qui ne manquoit jamais
de s’en fèrvir, foit après avoir pafle la nuit au
jeu, fbit après s’être fatiguée au b a l, ou dans les
petits foupers qui ne finifîènt qu’au lever de l ’aurore.
Luftre pour la peau.
Il faut prendre égales parties de fiic de limons
& de blancs-d’oeufs, bien battre le tout enfemble
dans un pot de terre verniffe que vous mettrez fur
un feu doux. Remuez toujours avec une fpatule
de bois, jufqifà ce que le tout ait pris une confîf-
tance à-peu-près comme celle du beurre. Réfervez
pour l’ufage ; & avant de vous en fèrvir , vous pourrez
y ajouter l’effence odoriférante que vous aimerez
le mieux. Il fera utile encoré, avant de s’en
oindre le vifage, de fe nétoyer avec une eau de riz.
C ’eft un des meilleurs moyens pour fè rendre la
face belle , brillante & polie.
Autre,
Prenez une poignée de fleurs de fèves, de fureau
& debuglofè, un petit pigeon qu’on aura bien vuidé,
le flic, de deux limons , quatre onces de fe l, &cinq
onces de camphre. Faites diftiller au bain-marie.
Après la diftillation , ajoutez dans la liqueur quelques
grains de bon mufe, & l ’expofèz pendant un
mois au fôleil , ayant le foin: de retirer le foir
dans la chambre la phiole , dans laquelle fèra contenue
la liqueur. Pour s’en fèrvir on en mouille un
petit linge dont on frotte légèrement fon vifage.
c Eau b a!fornique.
Prenez une livre de térébenthine de Venifè, huile
de laurier, galbanum , gomme arabique, gomme
de lierre, encens, myrrhe , aloës hêpatiquè bois
d’aloës, gaianga, gérofles, petite confèude , canelle,
noix mufeade , zédoaire , gingembre, diâamne
blanc , de chaque trois onces ; borax quatre onces*$
mufe, un gros ; ambre gris un fcrupule. Jettez, le tout
dans fix pintes d’eau-de-vie, après avoir pilé ce qui
peut être réduit en poudre, & enfuite diflillez.
Recette particulière pour blanchir la peau.
Prenez égales parties de litharge , de maftic,
d’oliban , de' colophone. Broyez fur le marbre, &
mettez dans un alambic avec fiiffifante quantité de
bon vin blanc, & d’odeiir gracieufè. L ’eaü qui for-
tira de la diftillation blanchira tellement la peau ,
qu’on peut la laver après , fans que cette blancheur
fè diffipe.
D’autres fe fervent pour le même ufage de l ’eau
faite avec melons , racines de pied de veau , jus de
limons , lait de chèvre ; le tout diftillé au bain-
marie , dans un alambic de verre.
Pommade adouciffante spour la peau.
Prenez du lard d’un porc mâle, coupez par tranches
déliées, & lavez. Fâites-le trempèr pendant neuf
jours dans de l’eau pure , & changez tous les" jours
d’eau ; puis faites-le fondre fur une pelle rouge , &
recevez les gouttes qui en découleront dans de
Beau fraîche. Lavez enfiiite dans diverfès eaux, &
fervez-vous à la fin dè l’eau-rôfè, ou de plàntin -, ou
de morelle. Frottez-en votre peau , elle deviendra
douce comme du fâtin.
Autre,
Prenez huile de graine de pavot blanc , & des
quatre fèmences froides , de chaque quatre onces ;
blanc de baleine, fix gros ; cire blanche, une once.
Du tout faites une pommade fiiivant l ’art.
Huile pour nétoyer le vifage.
Prenez une pinte de crème douce , jettez dedans
les fleurs de nymphéa , -de ly s, de^fèves , de rofes.
Faites bouillir le tout au bain-marie-: il/en fôrtira
une huile que vous conferverez dans une phiole, &
que vous expo ferez au ferein pendant quelque
tems.