
Vainement d’une fuite de details qui, pris fepa-
xément ,• ne font rien dans l’exécution.
La tôle fe vend au poids, 37 liv. 10 f. le
cent. Le corps de la cheminée pèfe de 75 à 8 ;
livres.
Les forgerons ordinaires parviennent à la mon- |
ter : mais fa conftrué^ion eft véritablement du ref-
fort des poèliers,
La façon coûte un louis; les tuyaux fe paient
a part : le pied courant revient 3 30 fols , à çaule
des recouvremens.
Je ne parlerai ni des bandes de fer , du mortier
&c. ; ni des ornemens étrangers à l’effet. Les premiers
objets ne valent guère qu’on les compte ;
|es autres feront relatifs au luxe de l’appartement.
Qbferv citions,
Ce ferait une erreur d’imaginer que dans les
chambres où ces cheminées font établies, on ref-
pire l’atmofphère étouffée qu’on reproche fi jufter
ment aux poêles.
Les poeles d’abord , n’qnt qu’un tuyau, &. la
portelette, ( note 8e. ) qui feule refie ouverte ,
ne laiffe pas à l’air plus de 9 ou 10 pouces de
paffe.
Les cheminéesrpoëles, au contraire, ont toute la
devanture libre , & les diamètres de leurs tuyaux
offrent à la circulation du même fluide unç paffe
qui va prefqu à 40 pouce;.
Quant au préjugé, qu’il s’exhale du fer chaud
des vapeurs capables de nuire, les défaguliers &
tous les phyfîciens de nos jours l’ont completteipent
déiruit. Le fer, dit l’illuflre Franklin, eft toujours
fain, toujours ami de nos corps. Continuer à lui
imputer des qualités malfaifantes, c’eft fe montrer
gu deflous des connoiflances actuelles.
N otes,
1ère, Un fëul tuyan, de 7 pouces, ndçût offert
à peu près autant de paffàgè que lés deux autres
réunis: mais eii diminuant les frottemens, j’aurois
trop accéléré la fortié' de là fumée. J’âur ois'"fourni
d’ailleurs moins de furface' à échauffer,
ze. C ’eft-à-dire, entre l ’appartement & la por-r
tion de tuyau depuis Pâtre jufqu’à la ligne du pla-
fpnd.
. L ’appartement communique bien auffi avec le
reliant du tuyau; mais par les conduits de la che-
xninée-rpoële feulement : le maffif en briques ne
Jaiffe plus d’autre communication.
3 e. Si cette étendue de tuyau n’étoit pas loigneu-
rendiîitf ? % |ïiurs çnforpq le grofïifrs ?
abforberoïent une partie de la chaleur, èc renve?4
roient perpétuellement une odeur infoutpnable.
4e. O11 nomme pandrejfes ou panerefes les briques
qui fe préfentent fur leur longueur.
je . Les chapeaux doivent être portés par deux
petites branches mobiles qui les élévera 6 pouces
au deffus du fommet des tuyaux.
6e. Quand le maflif eft formé, le maçon en
plafon-ne le deflous. Il fera bien de charger les an-
gles, & de les arrondir. J’aurois dû l’obferver également
à l’égard des murs déjà plafonnés.
Il eft tout fîmple qu’on, réparera enfulte propre-!
ment le^toùr de l’ouverture,
7e. Le favoyard employé pour les, tuyaux de tôle
le grattoir ordinaire, efpèce de long bâton portant
a l’un de fes bouts un rondelle en fer, d’un
diamètre à-peu-près égal à celui des tuyaux. Voy .*
Planche du p délier, fig. 10.
8e. Portelette 3 ou foufflet ; l’ouverture pratiquée
dans la porte d’un poçle.
A tons les poêles on ne peut tenir ouverte que
cette feule portelette; autrement la fiimee remplirait
l’appartement. L ’air n’y citcule donc qu’avec
gêne ; & le feu, dont la préfence femble
égayer les fombres jours de l’hyver, s’y confume
triftement, fans que l ’oeil en jouiffe.
Y Article de M. de Sept-zoxTsIixes'') fyndic de
la noblejfe en Caffemblée du département de Calais,
Montreuil G? Ardres),
Poêle ou cheminée économique.
On lit dans le journal de Paris N°. 10 1788.
Il n’y a guères de voyageur curieux qui, en
parcourant l’Italie , n’ait eu occafîon de connoître
dans l’hôpital de fanta maria mo.da, à Florence
la cheminée que M. Pietro Gontini, chef de l ’apo-
thicairerie de- cette m^ifop, y a fait conftruire
for fés deffins.
Cette cheminée ingénieufë & fîmple , fatisfai^
par fes combinaifons à l ’ufage de tout l’hôpital,
qui peut contenir jufqu’à 3000 malades.
Je n’entreprends point de décrire ici fa ftruéhi-
re qui eft-telle, que cette cheminée placée au
centre d?une culfîne médiocrement grande fuffit
| pour faire cuire & rôtir toutes les viandes-, purifier
l’air de toutes les falles, faire chauffer 1 eau
néceflaire pour les bains, boiffons , & autres ufa?
ges, chauffer par communication des étuves, &
f ce qu’on doit le plus confîderer ) elle apporte
une économie de plus de moitié dans la confpm->
mation du bois , elle fopprime l’emploi du charbon
en tenant lieu de fourneaux , & demande beaucoup
xfiçfo; b^s pour m ^ re I f fervice.
Tous ces avantages reconnus, n’eft-il point a de-
foer d’en voir établir de femblables dans nos hof-
pices , hôpitaux, &c., fur-tout au moment où l’on
fe propofe de les multiplier, & où le bois devient
fenfîblement plus rare.
M. Pietro Gontini a joint la defcriptîon & les
deffins de fa cheminée dans un ouvrage imprime
à Florence pour fixer le régime de i’adminiftra-
tion de l’hôpital, cet ouvrage fe trouve vraifem-
blablement ici entre les mains de quelques perfon-
nes ; mais comme je ne fâche point qu’on ait publié
ni employé jufqu’à préfent la cheminée qui y
eft inférée, & que l’occafion de fe fervir d’un éta-
bliffement auffi avantageux pourrait échapper faute
de le bien connoître, j’offre à toutes les perfon-
nes qui défireront fe procurer les deffins de cette
machine, depuis 9 heures jufqu’à midi, de leur
en laiffer prendre des calques fur l’exemplaire que
je tiens de l’auteur.
Je me ferai également un vrai plaiflr de leur
donner la tradu&ion des différentes explications
des figures, pour leur en éviter le travail.
Signé No r r y , Butte St, Roch, N°. 14.
Cheminée qui fe convertit a volonté en poélf.
On doit à M. de Montalembert lHngénieufe invention
de pouvoir convertir à volonté une cheminée
en poêle, & par ce moyen naturalifer en France
les poêles d’Allemagne & deRuffie, fans ôter à
nos appartemens l’ufage & la décoration de nos
cheminées.
Les avantages des cheminées-poêles dont nous
allons donner la >cônftrudion d’après l’inventeur,
font d’abord une grande économie fur le bois, une
chaleur plus égale & plus commode, qua»d on
«’en fert comme de poêle, la facilité’ d’avoir a
volonté ou une cheminée, ou un poêle; puis l’avantage
d’échauffer plufieurs appartemens foit de
plain-pied, foit à differens étages, & la commodité
de faire pafler la chaleur fous les planchers
d’un ou de plufieurs , appartemensj de façon qu’on
ait les pieds fur un poêle, fans avoir rien à craindre
pour le feu.
Pour faire un poele d’une cheminée, on partage
la longueur de celle-ci en trois parties par des
languettes qui montent jufqu’au haut du plafond
de la chambre, & qui forment trois tuyaux fepa-
fés : celui du milieu s’élargit un peu vers le bas,
pour former le foyer de la cheminée, qui eft ouvert
à l’ordinaire, & occupe le milieu du chambranle
: les deux autres tuyaux font fermés juf-
qu’en bas, & communiquent enti’eux par une ouverture
pratiquée fous le foyer.
La partie de l’ouverture du chambranle qui eft
£rméç par les deux tuyaux eft décorée par des
A r t s & Mé tier s , !loin, VU
ornemens qui cadrent avec ceux des portes, &
ces portes ferment, quand] on veut, le foyer. Seulement
on pratique au bas des portes une petite
ouverture pour fervir d’oeil au poêlé, quand la che-*
minée eu fait la fondion.
Des trois tuyaux qui partagent la longueur de
la cheminée un des collatéraux eft fermé par deffus
en maçonnerie , mais il communique avec celui
du milieu parce que la languette qui l’en lé-«
pare iie va point jufqu’en haut.
Cette ouverture eft fermée par une foupape, ou
volet de tôle qu’on ouvre ou ferme à volonté du
dedans de la chambre, parce que fon axe traver-
fe le devant de la cheminée, & reçoit en dehors
une dent un peu alongée qui le fait tourner eu
tirant un cordon; mais cette foupape eft double,
& lorfqu’une de fes parties ferme la communication.
avec le tuyau latéral, celui du milieu fe trouve ouvert
: l’autre tuyau latéral eft fermé en deffus par
une foupape fimple qui le recouvre comme une
trape, & qu*on pe t ouvrir, comme l’autr a du dedans
de la chambre avec un cordon.
Alors la cheminée eft purement cheminée", Së
on peut y faire du feu dont la fumée montera di-
redement : elle ne diffère en cet état d’une au-*
tre cheminée, qu’en ce qu’elle eft environ de moitié
plus petite.
Mais dès qu’on voudra faire de cette cheminé©
un poele, 011 ouvrira la communication entre le
tuyau du milieu & le collatéral, ce qui ne fe peut
faire , fans fermer par deffus celui du milieu , ces
fermetures étant les deux moitiés de la même
foupape, dont l ’une ne peut fe hauffèr fans que
l ’autre s’abaifie.
Ces effets s’opéreront en tirant Amplement le cordon
: Un femblable mouvement de l’autre cordon
fera lever la foupape de l’autre tuyau collatéral
qui fe trouvera, par ce moyen , le feul ouvertt
& on fermera les portes de la cheminée.
Alors la fumée & la vapeur chaude ne trouvant
plus d’iffue par le haut du tuyau du milieu,
entreront dans le tuya* latéral qui communique
avec lu i, & comme ce tuyau eft fermé par le
haut, elles defcendront par ce tuyau , pafferonc
par deflous le foyer ; & étant rentrées dans l’autre
tuyau latéral, elles remonteront pour s’échapper
par le haut de ce dernier , & pour lors
elles échaufferont considérablement les parois de
ces tuyaux, qui répandront dans la chambre une
chaleur douce & agréable, qu’on entretiendra en
fermant la foupape du dernier tuyau latéral, dès
que le bois fera converti en braife , pour obliger
les vapeurs chaudes à pénétrer ces mêmes parois.
- Les poêles de cette efpèce n’ont pas befoin
d’être entretenu toute la journée'' comme les poêles
ordinaires « qu’ils feiçm echauff's au plus deux Y y y