
rax inéerittédiaîre entre la préfénte recette 8è la
faivante#
Tondant tranfparent extrêmement blanc & très-doux.
Prenez dç la fritte faite avec le$ cailloux pul-
vérifés^ ou de verre commun, une livre; de cendres
gravelées & de borax , chacun quatre onces ;.
de fei commun & d’arfènic, de chacun deux, onces
: fondez &■ préparez comme on vient de le dire.
Obfèrvez feulement de. laiflèr plus long-temps
en fufion, ce fondant : que les précédens, c’eft-àrdire,-
jufqu’à ce que la fumée, caufée par l’arfènic fur
la lùrface de cette compofition, dilparoifTe.
Get ingrédient ne le vitrifie jamais aujffi promptement
que, les autres , & donne am verre une fur-
face laiteufè julqu’à ç£ que fa, vitrification, loit parfaite.
On peut varier ic i, comme plus, haut, la dofe
de borax & celle d’arfenic: on peut même le palier
d’arlèpiç Sç de lel marin ; mais il faut, toujours
obferver les dolès des autres ingrédiens.)
D u verre de Venife blanc cçmmc fondant.
Oh a fort , peu entendu julqu’à prélènt Ies-prin-
cïpes des fondans & connu la nature des lùbflànces
-qu’on y emploie.
La compplîtion de,ceux de Venife & deDrelHe
eft reliée lôus le lècret de ceux qui la pratiquent.
On n’apporte pas en Angleterre de verre deVenilè,
connu chez nous tout au plus par l ’ufàge dés verres
à boire qui en viennent.
Je doute fî. les vénitiens en continuent la. fabrique.
Peut-être, ce qui, npus eft parvenueft-il un
relie de, ce, qui s’en eft répandu en Europe, tandis
que les vénitiens en avoient feuls. la. pratique.
Ce verre elbd’un doux tempéré. II? le lie & s’incorpore
aifément avec toutes les lùbftanees- colorantes.
Mais la nuance laiteulè, qui en couvre la
fÛTfhce , eft moins avantageule qu’un fondant parfaitement
tranlparenf, pour donner aux couleurs ce
liflè qui fait leur plus bel effet.
On n’en connoît-pas ablblument lacompofition;
& toutes les recettes qu’en.donne Néri, liait beau-r
coup plus dures.
# Il eft lîirprenantr qu’ayant- fait pafter à la pofté-
n t é , dans lôn art .de.la verrerie, toutes les.com-
pofîtions qui étoient de pratique. dans l’Italie , &
cpnnoiflant très-bien celles de Venife, il ne nous
ait pas,.donné la recette de ce fondant. On le re-
connoîtra toujours à fbn trouble laiteux.
D e la compofition & préparation de Üémaiéblant\
qui fert de fond dans la; peinture en émail.
Email, blanc d’une dureté médiocre, N?, i .
Prenez une. livre de verre, de plomb, demi-livre
de cendres gravelées, & autant de chaux d’étain.
Melez bien ces ingrédiens en les broyant lùr le porphyre,
ou en les pilant-dans un mortièr de verre*
Mettez le tout dans un creufèt à un feu modéré ,
julqu’à ce qu’ils s’incorporent.
Il ne faut pas que la fülîbn en loit trop violente
ou.de trop de durée; autrement là chaux d’étain
, moins prompte à entrer en fufion que le relie
de la, matièfe , lurnagera lur la liirface-, SC le mêlera
dans là mafTé, en le refroidiflant.
Quand le degré de-chaleur fuffilànt aura produit
lôn effet, ôtez le pot du feu, & verlèz la matière
-lùr une plaque de fer, ou dans cfes moules, pour
en faire dès gâteaux comme les vénitiens.
ù Cet émail eft-le plus doux des. émaux blancs ordinaires
, & approchera de Venile. l’émail commun de
Il n’eft pas fort blanc, &.'par conféquent n’eft
pas bien propre aux cadrans de montres, ni à tout
ce qui requiert un beau blanc.; mais par-tout
où la peinture, le couvrira, i l réuHira tjès-bien*,
Email blanc commun très-doux, N°* 2#
Prenez une livre de verre de plomb', demi-livre
de cendres gravelées , autant dé chaux d-étain ,
deux onces de borax , autant de lel commun & une
once d’arlènic.
Faites comme au précédent. Modérez l’à&îvité
du feu, & ôtez-en le creulèt dorique votreNrom-
pofîtion fera convertie, en une malle homogène ,
lâns attendre qu’elle devienne parfaitement fluide#
t Cet émail 1er a-, très-doux-, & ne. peut par con- -
féquent lèrvir de fond allez lolidè pour recevoir
les couleurs; mais fi on lé deftine à n’en recevoir
aucune, fi on le contente dé l’employer dans là
propre couleur en lé mêlant-avec.d’autres, & particuliérement
avec le noir, il eft préférable à l ’émail
diir, pouvant être travaillé avec moins de
chaleur, & étant moins fujet, en palfant au feu,
d altérer la liihftance du- métal fur lequel on l’emploiera.
Email modérément dur 3 mais parfaitement blanc#
n p .: 3.
Prenez une livre de fritte de verre commun *
une demi-livre de chaux d’étain de la première
blancheur, quatre onces de cendres gravelées, au*j
tant dé lel’ commun, 8c une once de borax j fondez
comme'deflus', mais pins grand fèu.
Si la: chaux- d’étain eft parfaitement bonne , cet
émail fera .parfaitement blanc.dfr propre aux- cadrans
de montres; il portera- aufli très - bien les couleurs.
S’il eft'trop->dèu», on le" rendra pîüs dur eiï
lùpprimant le borax.
Email beaucoup plus doux'& beaucoup plus blanc.
N°. 4.
Prenez une livre de fritte de verre commun,
buatre onces' dé cendres gravelées ; autant de lef
commun', deux onces de'borax & une once' d’ar-
fenîc. Fondez “comme au précédent, niais épargnez'
le feu comme au n°. z.
Cet émail eft trop doux pour lèrvir de fond aux
autres émaux- color-ans ; mais il eft excellent quand
on veut un émail de lapins parfaite- blancheur.
Email très-doux , du premier degré de blancheur &
propre à la peinture, N°. <,
Prenez une livre de fritte de verre , une demi-
îîvre d’antimoine calciné , ou amant d’étain calciné
avec le nhre, félon les recettes qüe nous en-
avons données ci-devant ; trois onces de cendres
gravelées, autant de lel commun, trois onces de
borax-, .& une once d’arfenic. Fondez.,. &c. mais
évitez^ fôigneulèment trop de fufion , qui rendroit
la matière trop fluide.
Cet émail lèra très-propre pour rendre le blanc du
linge, & par-tout où il faut de fortes touches de blanc. !
S’il lè trouvoit trop doux, on pourroit liipprimer
l ’arfènic & employer moins de borax.
On fe lèrt lôuvent pour les cadrans êc autres
ouvrages de.peinture en émail, du verre blanc, de
la verrerie de M. de Bowles en Southwôrk. C’eft
un verre rendu blanc opaque par un grand mélange
-d’arlènic.
On emploie pour ce mélange une fufion aflez
légère.
On évité par ce moyen une trop fluide ; vitrification
, & ce verre retient Ion opacité.' S’il reftoit
trop long-temps en-fufion, toute la maflè devien-
droit tranlparente.
Ce penchant à perdre lôn opacité en rend l’u-
lâge plus borné & plus difficile, parce que, dans
tous les cas où il faudra beaucoup de feu , cette
blancheur opaque dégénérera en tranlparence.
Cet émail eft plus dur que le verre commun
d® Venife; mais:il eft plus-cafîant & plus facile à
s’écailler.
Son bon marché & la parfaite blancheur, qui
l'emporte fur lŸmail blanc de Venile, le rendent
utilè aux cmaiileurs qui travaillent à un vil prix#
De ta compofition 6 mixtion de toit-s les éfnaux
colorans propres a la peinture en émail,
C O U L E Ü R. K O ir G E .
Rouge écarlate ou: cratnoifi, nommé improprement
pourpre d’or. N°. 1.
Prenez des fondans ci-deflus renleignés lôus-les
I mim. 1 ou 2,.oû dû verre de Vehi0,.fîx portions;
j de la chaux de Caffius ou d’or précipité par l’étain,
comme* nous lavons dit ci-devant , une portion ;
; meiez-lès eaïfemble, & Vous en' lèrvez pour peindre#
' Cette mixtion vous.donnera une très-belle cou-
lèur d’écarlate ou cramoifî, fuivant la teinté de l’or
précipité.
J ai expérimenté pins d’une; fois, continué notre
auteur, que cette^recette peut produire un véritable
ecarlate , quoiqu’ôrdinairement là préparation
ne donne qu’un cramoifi tirant fur le pourpre.
Si la couleur rouge n’eft pas aflez forte , iï elîè
eft trop tranlparente, on l’augmentera en ajoutant
plus d’or précipité. '
Rouge écarlate tranfparent3 ou rouge cramoifi, N°. 2*
Prenez fîx portions du fondant enïelgne: lôiis lè
n°. 2 , & une' d-’or précipité'par l’étain-; fondez-les
enlèrable a un feu violent-, julqu’à ce1 que le tout
paroiflè. d’iin verre rouge tranfparent : verfez en-
luité h matière fur une plaque<de fer, & la broyez-
bien jülqu’à ce qu’elle lôit propre à peindre.
Cette préparation fera dans la peinture en émail
l ’effet d elà laque dans la peinture à l’huile.
Pour avoir un rouge plus foncé , augriientez là
dofe de l ’or précipité., & laifléz la compofition plus
long-temps en fufion; fi-, après l ’avoir broyée ,
vous la mêlez avec un fixième de plus d’or précipité,
vous': pourrez vous en fervir fans autre fondant,
& elle vous donnera un beau cramcifl foncé.
Rouge , orangé brillant, N-°. 3#
Prenez des fondans (ous les num, 2- ou 4 , deux
parts; de rouge précipité dé mercure , ci - devant
enfeigné, une part ; mêlez & peignez.’
Cette couleur eft très-délicate ; il ne lui faut
qu’un jufte degré de chaleur : aufli e ft- il difficile
de s en fervir avec des compofitions plus
Rouge écarlate a meilleur marché 3 mais moins briU
tant. N‘°. 3. (‘bis).
Prenez du fondant lôus le n°, i , deuxpaxtçj