
Ç o U|LÆ U'R VER
Verd opaque luifant, N°. io»
Prenez de l’outremer & du jaune ènfeigne fous
le nP.,:i i cè-deflus , de chacun une.part; des sfon-
dans -fous les -num. i ou z , deux parts. Mêlez-les
ppfèmble pour peindre.
Verd transparent luifant. N°. n#
Prenez fïx parts des fondans fous les num. i ou
% s & une part de cuivre précipité par les Tels al-
kalins ; mêlez & fondez jufqu’à ce que la mafle foit
tranfparente.
V ot!s aurez un beau verd épais, mais tirant fur
le 'bleu : ce qui eft facile à corriger, en y ajoutant
une quantité fuffifante des jaunes tranfparens , èn-
feignés ci-defîus fous les num. $ z. ou 13.
Verd tranfparent luifant, par mélanges, N°, z i .
Prenez du jaune fous le n°. 13 , & du bleu fous
le n°. 8 , parties égales, & lçs broyez enfemble
pour vous ety fervir.
Verd. opaque a meilleur marché, N°. z$>
Prenez fix par-ts des fondans fous lesjium. 1 ou
p } une part de cuivre caleipc jufqu’à couleur pourpre,
être fondues, quand on s’en fèrt feules, ne doivent
autant du jaune opaque fous le n°. 14 ; me- j
le z , fondez & broyez ave.c une part de chaux j
d’étain.
V$rd opaque par mélanges , a meilleur marché.
N®.
Prenez du jaune fous le n°. 14, & du bleu fous
le n°. 8', égales parties.
En variant la proportion de ces mélanges, on
prpduira du verd de mer , du verd de gazon, &
toutes fortes' de teintes vertes.
Verd plus léger. N°, î f .
Prenez telle des compofîtions ci-defîus qu’il vous
plaira ; ajoutez-y de la chaux d’étain ou d'antimoin
e , à proportion de la légèreté que vous requérez
dans votre couleur.
C O U 1 »E U R © R A N G E E .
Changé luifant. N°.
Prenez deux parts du jaune -fous le ti°'. i » 3 une
part du rouge fous le n°. 1 , & demi-part du jaune
♦ fous le n°. H ; bïoyèz-le-s enfemble pour l’ufage.
Les compofîtions qui ne font pas indiquées pour
pas.entrer dans les Gompofitions mélangées.
Il faut feulement,, pour .s’en fervir, les broyer
avec les ingrédiens colorans dont elles ont béfbin ,
& peindre en l ’état ou elles font.
Orangé tranfparent luifant, N°. 2-7# g
Prenez du jaune fous le n°. 1 z , & du roaige fous
le n°, z , parties égales, & les mêlez enfemble.
Orangé tranfparent plus léger & trés-luifant. N°. z8.
Prenez parties égales des compofîtions precedentes
& de verre d’antimoine 3 broyez & mêlez
pour votre ufàge.
Orangé tranfparent, à meilleur marché. N®. zp.
Prenez fix partè des fondans fous les num. ï ou
t , une part de cuivre calciné tirant fur le rouge,
& une part de tartre rouge.
Fondez jufqu’à ce que la matière devienne tranf-
parente ; mais é v i t e z s ’il eft pofïible, de continuer
le feu un feul moment de plus. Broyez jufqu’a ce
que le tout paroiffè rouge , en y mêlant une partie
égale d’antimoine.
C oüLRUR POURPRE.
Pourpre opaque luifant. N°. 30.
Prenez du rouge fous le n°. 1 , & des bleus^fôus
Æ num. 6 ou 8, de chacun demi - part : mêlez«
les pour l ’ufage.
Pourpre tranfparent luifant N°. 31.
Prenez du rouge fous le n°. z , & du bleu fbu$
le n°. 8. Mêlez-les pour vous en fervir.
Pourpre opaque, à meilleur marché, N°. 31.
Prenez fîx parts des fondans fous les num. 3 ou
4 , une part de bleu d’émail & une demi-part de
manganèfè. Fondez-les à un feu violent, jufqu’à
ce que le tout foit vitrifié & tranfparent.
Ajoutez-y alors une part du rouge fous le n°. 4,
& une demi-part de chaux d’étain 3 mêlez & broyez
1 pour l’ufàge.
Pourpre tranfparent 3 h meilleur marché. N°. 33«
Prenez fîx parts des fondans fous les num. 3, QU
4 , une demi-part de manganèfè, & un fixième de
bleu d’émail.
Si vous defîrez ün pourpre rouge, omettez le
Heu d’émail# Ces
Ces deux dernières compofîtions peuvent varier,
& faire un pourpre plus rouge ou plus bleu , en
diminuant ou augmentant la proportion du bleu d’émail.
Si on la veut plus rouge, il faut la mêler
avec du verre d’antimoine.
C o u l e u r b r u n e .
Brun rouge opaque. N°. 34.
Prenez quatre parts de rouge fous le n°. 3 , &
une part du bleu fous le n°. 8 : mélez-les pour
vous en fervir.
Brun rouge tranfparent. nN°. 3?.
Prenez du pourpre fous le n°. 33, & du verre
d’antimoine parties égalés , & un cinquième du
jaune fous le n°. 17,.3 broyez-les enfemble pour
votre ufage.
Brun olive opaque. N°. 3 6.
Prenez deux parts du jaune fous le n®. T4, &
demi-part du bleu fous le n°. 8, avec un quart
du rouge fous le n°. 3 3 broyez pour l ’ufâgè.
Brun olive tranfparent. N°. 37.
Prenez une part du jaune fous le n°. 1 6 , une
demi-part du bleu fous le n°. 8 , & autant de verre
d’antimoine 3 broyez le tout.
Ces couleurs peuvent fè varier en changeant
la proportion des ingrédiens.
On peut aufïî leur donner différentes teintes de
brun léger, en y ajoutant des quantités fuffifàntes
de chaux d’étain, qui peut fè mêler avec les autres
ingrédiens , ou être mifè après leur mélange.
C o u LE U R N O IR E .
Noir modérément dur. N°. 38.
Prenez"fîx parts du fondant n°. i , une part de
bleu d’émail , demi-part de verre d’antimoine,
un quart d’ochre écarlate , & autant de manganèfè
î mêlez & fondez enfemble jufqu’ à ce que
le tout forme un noir épais. - -
Noir très-doux, N°. 3 p.
Subftituez le fondant fous le n°. z , à celui
fous le n°. 1 3 & opérez comme dans la précédente
recette.
Cette compofîtion eft très-bonne pour les cadrans
en émail ou pour peindre fur des fonds d’é-
mail ou de porcelaine de Chine , en manière
d’eflampes ou de clair-obfcur, parce que, fè par-
. Ans & Métiers. Tom. V I .
fondant à un feu doux , les plus légères touches
fe montreront parfaitement, fans rilque d’altérer
le fond.
Les compofîtions fufHites peuvent fè varier. En
les récompofànt, enfèmble , elles donnent différentes
nuances. On peut les rendre plus ou moins
douces par le choix des fondans qu’on y- mêlera.
Il n'y a point de règle abfolue pour "les dofes
des ingrédiens colorans qui entrent dans chaque
compofîtion , à caufè des différentes qualités des
diverfès parties de leurs fubftances, '
J’ai néanmoins toujours donné les dofes , dit
notre auteur; car, faute de cette connoiflance ,
plusieurs artiftes ont manqué des épreuves qui leur
auroient reufïî , en faifànt à propos quelques légers
changemens à la forme Aride des recettes
dont ils fe font fèrvis.
Manière de peindre fur verre qui imite lém a il :
par M . Pingeron.
L ’émail ne réuffit parfaitement que fur-l’or :
cette matière précièufe eft en effet la feule qui
n’altère point la vivacité des couleurs dont onia
couvre.
Pour efïàyer de produire le même effet à l’oeil ,
: eti évitant l ’énormité de la dépenfè , on a mis des
glaces .fur de belles miniatures.
Mais fi la miniature eft dans l’intérieur d’une
tabatière, l’humidité & l’odeur du tabac la font
jaunir : fî elle eft extérieure, le conta# de la
glace fur la peinture n’eft point affez intime pour
que l’illufîon foit abfolument complète.
Nos artiftes, toujours inventifs, ont efiayé d’y
remédier, en peignant fur la glace même , & ont
approché de plus près de leur but.
Mais il refte encore à défîrer que la glace qui
couvre la miniature foit en même temps pénétrée
par les couleurs, & ne faffe qu’un tout qu’on n®
fàuroif détruire çar partie.
Le moyen de parvenir à ce but , dit M. Pingeron
, eft très-fimple, en fè fervant de la peinture
fur verre par tranfparence.
On choifît un morceau de glace bien polie ,
auquel on donne la forme de la partie fupérieure
de la tabatière qu’il doit embellir ; on le place
fur Je revers d’une eftampe ou d’un deffin verni
qui le rend tranfparent ; on peint cette glace
avec les émaux ordinaires.
Il faut avoir foin de laiffer le fond de la glace
pour les grands clairs , & de fùivre à - peu - près
les mêmes règles-que pour le lavis des plans.
On répand fur cette peinture du beau cryftal de
Bohème réduit en poudre impalpable, & l’on fè
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