
O lïban, fîibftance réfîneufè odoriférante que Ton conferve en larmes femblables à celles du maftic.
O piat pour les dents ; c’eft une pâte compofée
de différentes fubftances odorantes & balfamiques.
O range {fleurs d‘ ). L ’efprit de fleurs d'orange
eft de l ’efprit de vin diflillé, chargé de l ’odeur des
fleurs d’orange.
O rcanettè , racine qui donné une teinture
rouge. On fait un rouge cofinétique avec la teinture
tiréè de la racine d’orcanette. C’étoit, dit-
on , le fard des anciens.
P ain de roses : on le nomme aufli chapeau de
rofes : c’eft le marc des rôles qui relie dans les
alambics après qu’on en a tiré l’eau, l’huile exaltée,
& le, fel volatil. .
Parfum , compofîtion de fubftances aromatiques
pour flatter l’odorat.
•• Le. parfum fe dit aulfi du corps même aromatique
; c.’efl alors un parfum dit folide ou fee.
Parfums liquides ; ce font les efprits, efîences ou
huiles elîentielies des plantes odorantes.
P arfumé fe dit des chofes qui ont reçu l’im-
prelïion de quelque parfum, comme des poudres,
des pâtes , des pommade?, des peaux parfumées,
' Les françois tiroient autrefois d’Efpagne & d’Italie
des peaux de boucs & de chèvres", toutes:
parfumées, dont.ils fabriquoient des gants, des
pourfes , des pochés & autres ouvrages femblables.
Aujourd’hui on ne peut plus les fôuffrir à caufe
de leur odeur trop violente.
P arfumés ( gants '). Ceux à qui on a donné une
odeur de parfum.
Parfumeur ; c ’efl: un marchand & fabricant de
parfums. Ceux qui font de la communauté des parfumeurs
à Paris , prennent le titre de marchands
gantiers-parfumeurs..
Parfumoir ; c ’efl: un petit coffre de bois garni
à fbn entrée , d’une grille qui fondent en l ’air ce
qu’on veut parfumer. Au bas de ce coffre , eft une
petite ouverture par laquelle on paffe une chaufferette
pleine de feu, où l’on met brûler les pastilles
de parfums'.
P astille efl une pâte. ;que les parfumeurs font
de gomme‘àdragant, de doux de gérofle, de benjoin,
brouillés avec l’eau de lenteur ou commune. On en fait de bonnes à manger, d’autres qui ne
font propres qu’à brûler pour répandre une odeur
agréable.
P âte pou/ les mains : çette pâte sèche fe fait
avec des amandes douces pilées.
Pâte graffe ou liquide : c’efl celle à laquelle on
ajoute des jaunes d’oeufs.
On parfume ces pâtes avec, telle.effence qu’on
veut..
Peaux d’Efpagne ou peaux de fenteur : ce font
des peaux bien paffées,, puis parfumées de différentes^'
odeurs dont on ftfifoit autrefois des gants ,
dés corps de jupes , des pourpoints, des poches.,
&c. Ces fortes de peaux parfumées qui s’envoient
prefque toutes d’Efpàgoè., & qui ont eu fî fort la
vogue en France, ne font plus d’ufàge; elles fai-
foi en t une portion du négoce- des marchands parfumeurs
& gantiers.
Perles {huile de). C’efl un cofmétique dans
lequel entre une diffolution de perles.
Pigeon {-eau dèj. L ’eau de pigeon efl un cbf-
métique renommé, çompofé de différentes plantes
balfamiques & de chair '.dé pigeon hachée. y
Plantain { eau diftillée de). C’efl de l ’eau dif-
tillée fur une certaine quantité de plantain.
Poil ( gants fur ) font ceux qui ont îe coté' du
poil en dehors , & le coté de la chair en -dedans.
Pommade pour les cheveux. ; c’efl: un mélange
de graille de porc bien purifiée , avec un peu de
cire blanche.
Pommade pour faire croître les cheveux : cette
pommade efl compofée de matières grafîes & onc-
tueufes, propres à fortifier & à nourrir la; racine
des cheveux.
Pommade de fenteur : ce font -les pommades
auxquelles on a ajouté des gouttes d’huile effèn-
tielles , odorantes.
Ces pommades prennent le nom des odeurs qu’on
y a mi-fes ; il y en a à la fleur dl orange , zujafinin >
à la jonquille , &c»
Pommades pour le teint : on nommé àinfl celles
préparées pour adoucir la peau & l ’embellfr, par
Je moyen de certaines drogjies. .qu’on >y ajoute.
Pommade pour les lèvres'i ‘ c’èft une pommade
coînpofée. de cire & d’hiiiie . d’amandes douçe.s., à
laquelle1 on-donné■ une. couleur rouge ou jaune. On
s’en fert pour ern,gêcher ou guérir les ' gerçures’ des
lèvres.
J Pomme d’ambre : on fait les pommes d'ambre
avec des poudres odoriférantes , auxquelles on joint
des huiles eflentielles qu’on reçoit dans de la cire,
àu ftorax liquide, ou du mucilage de gomme adta-
Sant, avec un peu de térébenthine pour les rendre
tenaces au befoin-v enfuite, en les humeflant de
quelque liqueur convenable, on leur donne telle
figure & telle grandeur qu’on juge a propos. Un y
mêle aufli quelquefois de l’ambre, dont elles ont
pris leur nom. Cette efpèce de parfum n eft plus
' Pompe ( mettre en), C’efl , en terme de gantier,
rouler les peaux pour les gants, &f en faire un paquet
en rond.
Pot, en terme de parfumeur, eft unvafe à patte
& à ventre, avec un petit collet qui Te termine
en s’ouvrant un peu pour recevoir la tête ae la
forme*
Pots-pourris : on nomme ainfî des vafes remplis
d’ingrédiens fecs , aromatiques, de bonne
odeur, qu’on mêle enfemble*
Poudre a cheveux , en terme de gantier-parfumeur
; c’eft un amidon bien paffé & bien pulve-
rifé pour les cheveux naturels & les perruques. Ce
font les gantiers-parfumeurs, qui la fabriquent, &
en font le commerce.
on fait un grand commerce dans la Perle & l’Arabie.
Purger ; c’efl un apprêt qu’on fait aux peaux
pour les mettre en état d’être employées à tous ouvrages
de ganterie, & de recevoir l’odeur qu’on
veut leur donner. On purge les peaux en les foulant
plufîeürs fois dans de l’eau, 8c en les laiffant
tremper quelque temps dans de l’eau de xnéliiot ,
qui eft la meilleure pour cet effet.
Racines pour nettoyer les dents : ce font des
racines de luzerne, ou de guimauve, ou de re-
gliffe que les parfumeurs préparent & façonnent
comme de petites brofles par les deux bouts.
Raffiler , en terme de gantier , c’efl rognée
la ’ peau , & en enlever le fuperflu.
Rebras ; ce font, en terme de gantier, les parties
de la peau du gant qui doivent couvrir le
.bras.
Récipient ^vaiffeau deftiné à recevoir une lî-
! queur à mefure qu’elle diflillé.
Rectification des huiles ejfentielles. C ’eft une
féconde diflillation que l ’on fait des plantes odorantes
, en y ajoutant de l’huile ancienne qui fè
combine avec l ’huile nouvelle.
Poudre purgée à t efprit de vin : c’eft de 1 a-
midon réduit en poudre , qui a été auparavant hu-
me&é d’efprit de vin.
Rectifier fe dit d’une liqueur ou d’une fîibfe
tance qu’on diflillé de nouveau pour la rendre plus
pure.
Poudre parfumée , poudre dans laquelle on
a fait entrer du mufe, ou tel autre parfum.
Reteints .{gants). Ceux auxquels on donne une
nouvelle couleur avec un nouvel apprêt.
Poudres colorées font celles mêlées avec des
fciures colorantes de bois ou de racines odoriférantes.
Ces poudres fe colorent aufli , fe roüfïifïent ou
fe noircifïènt au feu.
P oudrés de senteur : ce font des poudres que
les parfumeurs tirent des fleurs ou dès drogués i
aromatiques, comme la poudre de violette , la
poudre de Chypre & autres. Elles fervent à donner
de l’odeur aux poudrés à cheveux.
Poudres pour les dénis : cè font des poudres
aromatiques & abforbantes , dont on fe frotte, les
dents avec une petite braffe, ou une racine, ou une
épongé.
Presse, machine à vis , dont les parfumeurs
fe fervent pour preffer & réduire les amandes en
pâte.
Pucho ; 'c’eft une efpèce de cofius odorant, dont
Retroussés a l’angloise ( gants j font ceux
dont le haut étant retroiiffé, l ’envers devient l’endroit.
Rosa-mAllas; c’eft lé nom de l’arbre, dont l’écorce
odoriférante forme Vencens dit des juifs.
Roses ( efprit de). C’eft de l’eau chargée par la
diflillation de l’odeur de rofes.
Il efprit ardent de rofes fefait parla fermentation.
Rouge , efpèce de fard qu’on tire, foit des minéraux
, foit des végétaux, pour embellir le teint
d’une couleur vivè & vermeille.
Sachet d e -senteur ; c’eft un petit fac dans lequel
on a rais un certain nombre de fùbflances d’odeur
agréable, mêlées enfèmble & réduites en poudre.
Sarilles {ftorax en). C ’eft une fciure de bois
d’orge, mêlée avec du ftorax liquide.
H z