
C oquille ou main de c u iv r e , efpèce de petit
va le pour prendre ou vuider la matière.
Egalisures; c’eft la poudre féparée des pelotons
qu’elle formoit, foit dans le grainoir, foit dans le
féchoir.
. Eprouvette, machine pour éprouver la force
de la poudre. '
F aire un changement ; (en terme de poudrier)
c’eft tranfvafer les matières d’un mortier
dans un autre.
G rainoir à poudre y crible fait d’une peau de
cochon ou de veau, tendue fur un cercle de bois
comme les cribles ordinaires, dont les trous font
ronds & d’environ une demi-ligne de diamètre : il
y a des grainoirs dont les trous font plus petits.
G rainoir ; fe- dit aufli de l’attelier où l’on
graine la poudre.
L ayette ; nom d’une boîte de bois qui fert dans
les moulins à poudre. La iayette a douze pouces de
largeur, dix de profondeur & vingt-deux de hauteur.
L issoir ; bâtiment dans lequel plufieurs tonneaux
enfilés fur un même axe tournent fur eux-
mêmes & roulent pendant vingt-quatre heures la
poudre qu’ils contiennent. On appelle aufli lijfoirs
les tonneaux même où fe fait le lifîàge ou frottement
de la poudre.
Main de cuivr e; petit vafe pour vuider la matière
dans les layettes du moulin à poudre-
Maye ; efpèce de çaiffe de quatre pieds de large ,
de deux pieds neuf pouces de hauteur fur le devant,
de trois pieds quatre pouces fur le derrière, & de
douze pouces de profondeur.
Moulin a poudre a canon, eft celui dont on
fe fert pour broyer & battre enfemble les ingrédiens
dont la poudre efl compofée.
La poudre fe broie dans un mortier, au moyen de
pilons menés par une roue , qu’une chute ou un
courant d’eau fait tourner. Ce mortier & ces pilons
ctoient autrefois de fer ,'mais les accidens arrivés
par le feu ont donné lieu d’en fubftituer de bois.
O r fulminant; c’eft de l’or précipité par un
alkali volatil de fa diffolution dans l’eau régale.
Pilon ; morceau de bois long, fervant dans les
moulins à poudre , à piler les matières de composition.
de foufre te de charbon mêlés enfemble , mife en
grains, qui prennent aifément feu , & font une
explofîon avec bruit.
Poudre à giboyer ; p o u d r e plus fine & plus liffe
que la poudre à canon.
Poudre décomposée ; c’eft la poudre qui perd
à la longue fa forme grainée & rentre dans l’état de
pulvérin.
Poudre fine ; c’ëft celle dont le grain eft extrêmement
délié : fon ufage eft pour amorcer 1 artillerie
& pour charger les petites armes, comme
fufîls , piftolets , carabines , moufquetons.
Poudre fulminante ; c’eft une compofïtion de
falpêtre de fel de tartre & de foufre mêlés enfem-
ble, qui étant mile fur. le feu fait une grande détonation.
Poudre grainée ; c’eft une poudre dont le grain
eft gros. Elle fert à charger les pièces d'artillerie &
même les moufquets , fuit les plus légers qu’on
porte en campagne, foit les plus pefans qu’on emploie
à la défenfe des places.
Poudre muette,, c’eft.une poudre qui ne fe-
roit point de bruit dans fa détonation : ce qui n’extfte
pas.
Poudrier , ouvrier qui fait la poudre à canon,
ou le marchand qui la yend.
Poussier , dans, la fabrique de la poudre a canon,
eft ce qui refte de la poudre après le grain formé
par le tamis , ou quand la poudre a été remuée &
que le grain s’en eft froiffé & découvert.
Pulvérin verd ; c’eft la matière de la poudre
qui refte en pouffière dans le crible fans fe grainer
ou qu’on fépare des grains par le tamis.
Rabot ; c’eft un rateaü denté pour étendre la
poudre fur un drap au fortir du grainoir.
Ramandots de lissoir ; on donne- ce nom a
des paquets de poudre qui le font pelotinés dans le
lilfoir.
Rïlien; on nomme ainfî la poudre groflièrement
écrafée, fans être tamifée : elle a un effet moins-
v if que la poudre grainée.
Repoüster l a poudre , ou en faire le repouf-
tage ; c’eft la balotter pour en détruire les pelotons
avant de la mettre dans des tonnes, après qu’elle
a été bien féchée.
pour déterminer la poudre à pafîer à travers les trous
du crible qu’on nomme grainoir.
Sacs a poudre j font des facs remplis de poudre
qui en contiennent quatre ou cinq livres &
qu’on jette fur l’ennemi avec la main comme les
grenades.
Il y en a de plus gros qui contiennent quarante
ou cinquante livres de poudre , & qui s’exécutent
avec le mortier.
Séchoir ; efpèce de ferre vitrée, où l’on met
fécher la poudre : là face de devant doit être expo-
fée au midi.
Spatule ; forte de bâton un peu courbé, fervant
à remuer la compofïtion de la poudre.
Tamis én toile de crin pour grainer la poudre à
canon & à giboyer.
T ine ronde ; efpèce de vafe rond à deux oreille*
qui fert à tranfporter la poudre du moulin au grainoir.
Ces tines ont deux pieds de diamètre, & quinze
pouces de haut.
T ine ova'le ; elle eft cerclée de cuivre.
Elle fert à pefer la poudre avant de la mettre en
.baril.
T héâtre ; on- nomme théâtre dans les moulins
à poudre , de grands échafauds de bois élevés de
terre de quelques pieds, fur lefquels, après que la
poudre a été grenée, on l’expofe au foleil le plus
ardent, pour être entièrement féchée , l’humidité
étant ce qu’il y a de plus pernicieux à cette forte
de marchandise ; ces théâtres font couverts de
grandes toiles, ou efpèces de draps, fur lefquels
on étend la poudre. C’eft au fortir de là qu’elle fe
met en barils.