. C rayons compofh : ce font le î «rayons revêtus
de bois, & ceux moulés dans des rofeaux.
C rayons moulés ; ce font des crayons formés
avec une matière colorante, réduite en pâte molle.
F ixer le pastel; c’eft couvrir les traits dupaflel
avec une liqueur compofée de colle & de gomme*
qui empêche la fleur de ces crayons de tomber ou
de s'effacer.
F loree , nom que l ’on donne quelquefois a la
pâte du pafiel.
G rains , nom qu'on donne ’à de petits tas de
fubftances colorantes.
G uède ou.pafiel, planteront les feuilles iôurnif
fent un bleu qu’on emploie dans: la bonne teinture.
Mahaleb (le ) ; c’eft autrement le bois^ de Sainte-
Lu cie, dont on fe fert pour enchaffer certains crayons
de mine de plomb ou de fànguine.
Mine de plomb ( l a ) ; e’ eft une matière noirâtre,
qui fert principalement à faire des crayons
pour deffiner.
Molybdène , nom qu’on donné a lu mine de
plomb, matière noirâtre avec; laquelle on forme
principalement des crayons pomr deffîher.
Montures des crayons : c e font les petits bois
dans lefquels on enchaffe les (trayons de mine de
plomb ou de fànguine.
Pastel ou guède , plante colorante, dont on
tire un bleu affeôé au grand teint.
Pastels ; on nomme ainfî des pâtes colorantes,
quï font difpofées en petits rouleaux comme des
crayons.
f Pastels en cire : on donne ce nom à des poudres
colorantes, mêlées avec de la cire fondue & un
peu de graiffè de cerf, auxquelles on donne de la
confîftancs en les jettant dans de l’eau froide ,
qu’on façonne enfuite comme des crayons.
Sanguine ( l u ) ’ c’eft une terre ou pierre d’un
rouge plus du moins foncé. ..
T rochisques : on défîgne quefquefois fous ce
nom, de petits tas de fùbftances colorantes.
V ouede : on appelle ainfî la pâte du pafiel qui
donne une couleur bleue.
P A T A T E S ,
POMMES DE TERRE , TOPINAMBOUR ET TURNEPS.
( Art de les récolter & de les préparer ).
C ’ EST lin a i t , en quelque ferle nouveau , de
s’occuper de la culture de Ces légumes économiques
; de lavoir les multiplier , & d’en varier les
avantages.
Nous allons donner d’abord une idée générale
de ces différentes plantes.
P a t a t e .
La patate eft un conv'olvulus , dont la tige verte
& rampante pôüffè des racines -chevelues & lai-
t eufes.
Ses feuilles font .d’un verd clair en deffiis, •&
tm peu blanchâtre en defîous , taillées en coeur
; pointu. Ses fleurs font petites , vertes extérieurement,
& blanches intérieurement, femblables par
t-leur forme à celles du liféronr.
Aux fleurs fuccède un fruit qui renferme de petites
graines,
La patate fe multiplie par les racines ; il ne
s’agit que de les fendre par quartier & de les
tranfplafiter ; elles reprennent aifément.
Cette plante n’aime que les pays chauds ; elle
fè plaît de préférence dans les terres fabloftneules
& légères. Sa racine eft tuberculeufe, plus’ ronde
que longue, d’un jaune plus ou moins rougeâtre.
La patate, cuite dans l’eau ou la cendre, a un
goût approchant de celui du marron.
; Ellis, auteur anglois , qui a beaucoup écrit fur
la culture de cette plante, ne fait point difficulté
: de la nommer admirable fans pareille, & de la
• regarder comme la nourriture la plus propre à tenir
pérer l’acrimonie du fàng de fes concitoyens, &
s a les garantir du fcorbut auquel ils font très-ex-
' pofés par l’ufàge immodéré qu’ils font des viandes.
On peut faire avec les patates de fort bon pain ;
, il n’eft queffion pour cela que de faire bouillir cette
racine , d’en prendre la pulpe , & de la mêler poids
| .pour poids avec une égale quantité de. farine, de
r froment. On pétrit ces deux fùbftances enfèrable ;
r on en formé du pain queTon fait cuire au four à
[ l ’ordinaire.
On peut faire aufli avec ces racines de l’amidon
, delà poudré à poudrer, & l’on en tire encore
de l’eau de vie.
Maniéré de cultiver *les patates , pour en recueillir
de très-belles 3 fu r lés expériences faites par le
docteur Hunter 3 d’Yorck , traduit de l'anglois.
Prenez une botte de patates, de quelqu’efpècè
qu’elles foient, fufpendez-la dans un endroit chaud
durant tout l’hiver ; au mois de février féparez-
en les femences de la pulpe, ce dont vous viendrez
aifément à bout en preffant les patates dans
les mains , -après les avoir fait tremper quelque
temps dans l ’eau. Quand les femences feront ainfî
détachées, vous les ferez fécher en les étendant fin;
le papier. Au mois d’avril, vous les femerez avec-
un femoir fur une couche de terre formée dans un
creux bien profond. Il faut que la terre ait été fumée
. auparavant avec du fumier confumé. Quand
les plantes auront un pouce de haut, vous jetterez
de la nouvelle terre dans le Creux , afin qu’elles
puifiènt plus aifément étendre leurs racines. Dès
qu’elles auront atteint la hauteur de trois pouces,
il faudra les arracher 'avec la bêche, lés réparer
avec foin les unes des autres , & les planter de la
manière fuivante.
Préparez votre terrain & plantez vos patates de
telle façon que, de l’une à l ’autre, il y ait un
efpacé de fèize pouces. A mefîire qu’elles croîtront
davantage, vous les couvrirez une ou deux fois de
terre , afin, que les racines principales s’allongent
mieux, & que les rejettons qui font fous terre fe
fortifient de plus en plus,
T o p i N A m B o ü R ( poire de terre ).
Le topinambour ( helianthus tuberofus ) eft une
plante dont ïa tige altez grofle s’élève à la hauteur
de. cinq. .1 fîx pieds. Son écorce eft verte ,
rude au toucher ; fes feuilles font larges yers la
queue , & fe terminent en pointe.
Sur le haut dés tiges font des fleurs radiées comme
nos foleils vivans de jardin, mais plus petits.
Ses racines font de gros tubercules verdâtres, qui