
fa P A R P A R
-Ceux de cannepin font faits de la Superficie déliée
qu’on enlève de la peau des agneaux & -chevreaux
, pafTée en mégie.
Rome &plufieurs autres villes d’îtalie nous en
fournifîoient beaucoup autrefois. Nous n’avons plus
recours aux italiens pour cette marchandifo. Les
gants, fpécialement ceux de cuirs qui fortent des
fabriques de Paris, de Vendôme, de Grenoble ,
de Graffe, de Montpellier, d’Avignon, font très-
recherches. Les étrangers les préfèrent même à
ceux d’EIpagne & d’Italie.
Les gants de Blois font de peaux de chevreaux
bien choifîes , .& font coufos à l ’angloifo ; ils portent
le nom de la ville d’où on les tire. C’etoit
autrefois un proverbe que, pour qu’un gant fut bon
& bien fa it , il falloit que trois royaumes y con-
tribuaflent ; l’Efpagne pour en préparer la peau ;
la France pour le tailler ; l’Angleterre pour le
coudre.
On appelle gants de caftor ceux qui font fabriqués
avec des peaux de chamois ou de chèvre,
parce que cette peau, par le fecours de l’apprêt.,
approche de la douceur du poil de caftor#
Les gantiers ne perdent rien des peaux qu’ils
façonnent, parce qu’ils en vendent les enlevâtes ou
retailles aux tifliers & aux blanchifîeurs de muraille
, pour faire ce qu’on appelle de la colle de
gant.
G A N T S-;.:R E T E I N T S#
Procédés pour peindre les gants blancs en violet
& en couleur de rofe.
Pour le violet.
Il fout prendre pour deux fols de bois d’inde ,
pour un fol d’alun de glace ; faites bouillir le tout
enfomble dans une cafetière de terre d’une cho-
pine d’eau réduite à demi-fotier ; enfoite mettre
avec un pinceau deux couches de couleur ; rie
mettre la féconde couche que lorfque la première
fora bien sèche ; & , quand la dernière fora également
sèche , il faut frotter les gants beaucoup
avec un morceau de toile neuve , qui ne foit ni
trop fine , ni trop groliè.
Pour le rofe.
C’eft le même- procédé, excepté qu’au lieu de
bois d’Inde, il faut en prendre de Chypre, de même
pour deux fols.
L ’avantage de ce procédé eft de faire forvir ,
comme neufs & à bon marché, des gants qui ont
été portés# '
Explication des Planches de F Art du Parfumeur,
Tomé I V des Gravures.
P L A N C H E P R EMI È R E , /
Tamis a faffer Famidon en poudre & développemens,
Fig. i , coffre ou boîte qui renferme le tamis
à paffer l’amidon en poudre.
Fig. i , le tamis hors de fon coffre, revêtu de
fo foie qui l’enveloppe.
Fig. 3 , tamis dépouillé de fo foie qui l ’enveloppe,
pour voir comme il eft armé de bandes de
tôle à pointes pour brifor l ’amidon que l’on veut
folïèr très-fin.
Fig. 4 , carcaiîe en bois du tamis', fur laquelle
en dedans on cloue les bandes de tôle a pointes.
L ’arbre du centre a deux pouces en quarré ; les
rayons & les traverfos n’ont qu’un pouce en
-quarré.
Fig. f , un des bouts ou extrémités du tamis, via
en dedans.
Fig. 6 , même extrémité du tamis vu en dehors',
dont le tuyau dé peau eft retiré & alongé ; il eft
ouvert en pofition pour être ^feargé.
Fig. 7 , même figure qué celle qui fo trouve
dans la figure 5 , mais qui eft ici en plus grand &
de trois quarts.
Fig. 8 , porte ou bondon pour fermer l’ouverture
par où.l’on charge le tamis.
Fig. 9 , portion de la moitié de l ’arbre armé de
fos bandes de tôle ; il y en a for les quatre faces
de cet arbre.
Fig. 10, l’arbre du tamis à nud.
Fig. u & 1 z , une des bandes de*Fer de^tôle;
elles portent un pied & demi de long & deux pouces
& demi de large.
On les entaille obliquement d’un côté comme
de l’autre ; & lorfque les entailles font faites tout
le long, on les relève par leur extrémité ; ce qui
forme une pointé entre chaque rang de ces pointes.
En travers de la bande de tôle , l ’on perce des
trous avec Un carrelet qui , , en la.crevant, forme
une rebarbe anguleùfo de* l ’autre côté. Voyez fig. 'ï%,‘
Avant que de clouer ces bandes for les quatre
faces de l’arbre, on les courbe en ondulation comme
l’on voit fig. 9.
Fig. 13 eft une portion du tamis après lequel
eft attaché le conduit de peau, qui étant alongé
traverfo la planchette à couliffe du coffre ; & par
P A R
•l'ouverture de ce conduit, ou charge ou l’on introduit
l’amidon dans ce tamis avec la chargeoire. .
Fig. 14, laOhargeoire.
P L A N Ù H î I I e..
Fig. 1 , demoifelie pour-élargir & donner une
façon aux gants tout faits.
Pig. % , une partie de ia demoifelie de les deux
baguettes.
Fig,..3., moules pour les bâtons de pommade :
on voit a côté .un petit -fond foui qui Ce met à chacun
de ces moules.
Fig. 4 , autre moule à bâton de pommade, lequel
eft à charnière avec fon fond.
Fig.'t ,\e même moule à charnière ouvert ; au-
deffoùs, fon fond.
Fig. 6 , bois ou cylindre avec lequel on pouffe
P A R i f
les bâtons de pommade quand ils tiennent, ayant
ôté les fonds des moules.
Fig. 7 , tambour à paffer la poudre.
Fig. 8 , petite chatgeoire pour la poudre en
livre.
Fig. 9 9 moules à favonnettes ; l ’un vu de profil,
l ’autre de face.”
Fig. ]10 , la favonnette.
Fig. 11 , l’attelier qui repréfonte les preffes^ a
tirer l ’huile des amandes, & la fabrique de la pâte
d’amande pour laver les mains des dames.
B , G , D , le moulin à moudre les amandes#
E , F , le moulinet.
Fig. I z , ouvrier qui pile les amande».
Fig. 13 , ouvrier qui tourne le moulin.
Fig. 1 4 , ouvrier qui tourne la preffe.
1 , z , 3 , 4 , développemens d.u moulin.
V O C A B U L A I R E de l’Art du Parfumeur.
A c e r r a , forte de cafiolette, de vafe , de cof-
fret, ou les anciens renfermoient des parfums &
autres fobftances aromatiques.
Alambic , vaiffeau de verre , de grès , de terre
cuite ou de .métal, fervant aux diftillations.
AlibouFier , arbre qui croît en Provence , eh
Sodyroirèi f,é rdaanntse , laCilicie , &c. d’ou l’on tire la refine nommée ftyrax ou ftorax calamite.
Alun sucré ; c’eft un cofinétique compofé de
btilqaunec se5fdt’ oeenu fps â, ted,’ aàlu lna q&u edl’leea uo n dde ornonfees .l aC feo rcmofem dée-
petits pains de focre.
leuAr mcebnrde rgéer,i sd o, nfto bl’fotadnecuer léfge èdreé v,e oloppapqeu eé,t adnet cmouêlféoer
alevse bc odr’dasu trdees laa rmomear,t ese.n Omnà ftfreosu vpel uls’ apmup rme ogirniss
groffes.
Ambre jaune , fobftance bitumineufo , tantôt
bplraintdcehvâtirne , : taonn tôlet rroéucfufeê i,l leq puri infec ipdaiflfeomute ndta nfus r1 eleis-
côtes de la Pruffe.
Amérique (fiorax a?’). C’eft une réfîne odorante,
qui .provient d’un arbre ’ très - beau de la Louisiane.
Aromates ; on comprend fous ce nom les végétaux
pourvus d’une huile & d un fol acre, qui ,
par leur union, forment une fobftance favonneufe,
laquelle eft le principe de l’odeur & du goût âcre ,
ftimulant & échauffant qu’on y découvre. Tels font U clou de girofle, h canelle, le poivre, le gingembre
3 le macis.
A r r iè r e - fentes ; c’eft , en terme de gantier,
les fentes pratiquées aux gants du cote qui fo trouve
for la main.
Bâtons de co ra il , c’eft une pâte ferme, aromatique
& balfamique, qu’on arrondit en petits cylindres,
auxquels on donne la couleur du corail.: f
B atonS de pommade ; c’eft de la pommade lô-
lide , moulée en forme de petits cylindres.
Baume de la M ecque, auffi nommé baume blanc
d’Egypte, du Grand-Caire, de Syrie, de Gilead,
de Conftantinople. C’eft une réfîne liquide, d’une
odeur pénétrante de citron, que l’on tire par inci-
fion d’un arbriffeau appelle baume véritable. ( bat-
famumvèrum).’
Belzof , arbre qui croît au royaume de Siarn &
dans les ifles de Java & de Sumatra , d ou 1 on tire
la réfine de benjoin.
Ben ( noix de). Horace dit à Mecene : « J’ai de
» l’effence de ben que j’ai fait -tirer pour parfumer
. » vos cheveux »•