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remplir des réfervoir s au faîte des maifons, fe procurer
des eaux j ailliffantes : elles agiiïent par toute
efpèce de moteur, tels que -les hommes, les chevaux,
les machines à feu, les chûtes d’eau & la
puiflance dès vents.
Les defcriptîons , en ce genre , font infuffifan-
tes, elles ne peuvent donner que le defîr de voir
les objets.
Le même auteur a confirait aufli des chapelets,
nommés, communément pompes a chapelet, d’une
conftruét'.on nouvelle, ils ne font point fujets aux
fraétures continuelles & aux interruptions ordinaires
du travail des chapelets connus. Ces chapelets font
plus folides & plus parfaits que les autres; mis en
a&ion par les nouveaux moyens de rnéçhanifme de
l ’auteur, ils font propres à toute efpèce de puife-
ment, & à meilleur compte»
Tout le monde connoît aujourd’hui l ’expérience
hydraulique par laquelle on peut faire monter l’eau
jufqu’à plus de foixante pieds par une fîmpie
pompe afpirante, en faifant une ouverture au corps
de cette pompe au-defîus du réfervoir. M. l’abbé
Nollet, qui a répété avec fucces cette expérience,
a obfervé en même, temps qu’auflitôt l’ouverture
feite , l’eau qui fe trouve àu-deffous de “ cette .ouverture
retombe par fon propre' poids , & qu’i ln ’y
a que celle qui fe trouve au-deffùs qui foit attirée
par -Palpitation de la; pompe.
Il eft évident que dans ce cas , la colonne' d’eaü
qui a été afpirée fe trouve partagée en deux à là-
partie inférieure riè communique plus avec le vuide
de la pompe, & retombe par l’effet de fa pefan-
teur : mais la partie fupérieure a l’ouverture, con-
fervant toujours fa Communication avec lé vuîde,
reçoit toute Fimprefiion delà colonne d’air extérieur,
qui la fait monter auffitôt à trente-deux pieds- âu-
defiùs de l’ouverture faite au tuyau» ■
Depuis l’on a-fait voir à M. l’abbé Nollet une
pompe Amplement afpirante qui élève l ’eau fans interruption
à la hauteur de cinquante-cinq pieds au-
defiiis du réfervoir où eft plongé le tuyau montant,
& cet. effet a lieu • jufqu’à l’entier, épuifement -de
l ’eau contenue dans ledit réfervoir : cette pompe a
comme la précédente, un trou à fon tuyau montant
, mais qui efl beaucoup plus petit, placé à.
une moindre diftancë au-deifus du réfervoir & qui
relie toujours ouvert. -
M. l’abbé Nollet attribue cette efpèce de phénomène'à
l’air qui entre.impétueufernent par le petit
trou pratiqué au tuyaù, & qui entrecoupe l ’eau à
méfure qu’elle monte , de'forte qu’il fe forme dans
le tuyau une colonne mixte, compofee alternàti-j
Vëment de volumes d’eaü & de vôîümè's '' d’air qui
fe trouve par là aflez:légère pour être foulevéev par
l’air extérieur qui pefe fur le réfervoir , & cependant
aflez longue pour, atteindre à .la hauteur de
.cinquante-cinq pieds 5 bien loin donc que la noup
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veauté dont il eft ici queftion déroge au principe
d’hydro Ira tique fur lequel font fondées foutes les'
pompes afpirantes 3 elle prouve de plus en plus
que ces fortes de machines élèvent les différentes-
liqueurs plus ou moins haut , en raifon de leur
denfïté ; & que- la preflîon de l ’"atmofphère , qui;
ne peut y porter que trente-deux pieds d’eau,
quand elle eft fans mélange, doit faire monter bien
davantage un fluide compofé d’eau &.d’air, parce'
qu’il eft beaucoup pins léger.
M. l’abbé -Nollet â. obfervé que les pompes
afpirantes, qui élèvent l’eau au-deflus de trente-^
deux pieds , font plus curi.eufes qu’utiles parce
qu’elles s’élèvent au-delà de la hauteur ordinaire».
Diôi. de rindufirie.
Pompe a feu.
C’eft le marquis de Wcrceftèr qui a donné le
premier l’idée d’appliquer la force expaniîye. de
l’eau réduite'en vapeur à. la méchanique. : . cet
homme ungulier fit imprimer, en 166} , un petit
ouvrage intitulé : Centurie d'inventions. Sa def-
cription d’une machine pour'élever l’eau par le
moyen du feu , s’accorde aflez. bien avec, celle que'
publia dans là fuite le capitaine Savary ,, & qu’il
donne comme de fon invention. En effet, le marquis
de Worcefter ne .s’eft pas expliqué fl clairement,
que Defaguliers ait: ëu raifon d’aceufer Savary
de lui avoir dérobé, fon invention. Aflùrément
l’homme qui. a- pu .confirair'e .ufie pompe d’après là
petite notice du marquis de Worcefter, mérite d’être
rangé parmi les inventeurs*
■ Le - Capitaine Savary ayant !bû dans une1 taverne'
une bouteille de vin de Florence , & misTe-Vaiff
fëau vuide' fur lé feu, il en plongea enfùite le goulot
dans un bafïiij d’ëau , & . vit remplir tout-à-çoup fa.
bouteille par l ’eau qui s’éleva pour prendre la place
de là vapeur condenfée»
Defaguliers afîùre qu’il n’à jamais pu parvenir a-
repéter cette expérience-, parce que la bouteille'
s’eft briffée dans fës mains au moment même .que?
le fluide s’y . préçipitoit ; mais depuis. a l’on a été.
plus heureux : ayêc quelque promptitude que', l’eau
fe foit élevée dans la bouteille , elle a conftam-
rnent réfïfté.;Il eft certain que le capitaine Savary,•
acheta. & détruifit tous, les, exemplaires du livre du-
marquis de Worcefter, qu’il put fe procurer.
■ Nous' né croÿcfns pas. néanmoins' que ce foit ûrie’
raifon de le regarder comme un plagiaire ; un inventeur
réel , découvrant enfuite qu’il a été pr-é^
venu, àuroit agi de même.
La première pompe \ feu conftftoit en une- chau-f
dière, un vaiffeau à vapeurs pu, récipient , ,& un-
tuyau garni de deux foupapés , s’ouvrant eu haut
Comme dans les pompés ordinaires. 1
La chaudière communiquoit avec le récipien
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pàr le moyen d’un tés touchoient d’unteu.ypaaur ,t àd loan tc hleasu ddieèurex , è"xdetr él’ramu--: ;; tre au récipient ; &, ce dernier communiquoit avec
jriee tuury ,a u& pirminpcliapnatlé pdaarn su nle t utbuey afou rtparuitn cdiep faoln, eirpitjérer ;; îrae mfopulpiea ped ’efàjpué rài ecuerreta &in el ’ihnaféurtieeuurr e&. Lcah acuhfafuéed,i èrlee . ; rnéecti pdiue ntüt yéagua dleem ceonmt mreumnipclait i,o no ne nttoreu rlénso.idt êulex rvoabifLL
feàuX. ■ • , ' ' . • . , ,
La vapeur qui s’élevoit de la chaudiçre, pafToit ,
immédiateménfc à travers çé tuyau; & en preffant
fût là furfàeè de l’eau contenue dans J e récipient,
la faifoit jaillir dans le tuyau principal, dont là
foupape fupérieure lui otivroît l’entrée ; lès deux |
foupapés. ne s’ouvrant que par - en haut i l etoit
imgofliblé que l ’eau retombât par l'inférieur.
chiQnue a~sn’adp lp’ehroCmeVmoei t eqmuep"l otoyuét ea ul ’efearu v éicîôe'’i td Te olràfi em dau
rdéecgirpé iedne t,c h.( aclee uqru ’diul ébfaosi td ea iclee vdaei f• Tyééarùi f)i’,é’t .i pl âtro uIre
' tnéoriite uurn droub riénceitp ipelnact ée nd el ’mararonfiéarnét dà ’reaafur afîrcohidire ' l;’ eo'xnf tauvboei t deeu cfooimn mauunpiacraatvioann t de. fermer le' robinet du | empêcher rintrpduâion djea.y neocu vlàe llceh avaupdeiuèrr.*e. ., pouf
Il eft aifé dé voir l’effet dé-cette ©péfatioiï. Là
fyoaipt euern. aginofuî trteefsr oaiddhieé rdeanntse lsé,a ruéxc ippaireonits , infetérrcioenudreësn -; iylu ind’ye .sa’voopiétr opiltu. sO nni raeimr anrqi uveàrap equure, lean puanr time oint féle.
lri’eeauur eq .u d’iiil tsu’yagauit pdr’iénlceivpearl. eCfte ftutep -epaoufé. ed poliot.n Jgoéneç -dVané-s i lfeavifeorn ddaen sl aî ep rreéfctiiponie ndte p la’ra ilre 'at-muÿbaiua nptr mèocmipmàél. ,d aenns' les pompés ordinaires St.pas plus ; hqut, c’eXb'à’-dife
à trente-trois .pieds ârfglois* " -
q. •u Laned frleo idv adieff elaau,. feufrtf acreem epxltie r;n ea,l oarvs eirlt îtto lu’brnüev rileers-. rdoemuxp tr oabinifnîe ltes jdeot ndt ’eoa.nu ad epftairîileé àq i-rdeeffrfouisd»i r Ilfe inrétecripient;
la vapeur recommence, à’s’élever de ià chaucdoièmrem
e, criè-pdreeviladn t'fpoanr clao uprsr e,f f'i o&n .^ f’ a-i;t monter L'eatr t
Autrefois oli ’ étoit dans iTufàge d’àffapiër ; a .cps
machinés . .deux récipiens. ou' vàifle'aux . 'à. yàpeiir ,
dont l'un éleyoit l’eau par pondenïation , tandis‘.que
l’autre la têcèvoit réduite en vapeurs. :
faiOfannt ae ntprëerrf eîé’elijotfnrneén ^:dtée p‘duius tucbè em dééc' hçaomndfménef a4t ïçeini. dVaunids el beé arUécCiopliipe nmt ii eîu)ex 8cfe ptltues pmroaijniiipèterieT,X eonnt Qbu.p’eè;nref.à fiù-;
fdaun tr ejcaiilplîiér,i iut!np Ofuilre tl ed ’réeàfuf ofiudriirj.e “T pj'erdis ^exféfièuifeS
la Lderesf faevr adnatnasg epsr ed|qeu ce;eft:toeu tmesa rcihesin feu ifvoantito nqsu y’,o Qiiucp’eélület
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n-exige qu’uii très^petit emplacement, & enfin que
fes parties éprouvent très-peu de frottement.
parQtiuea dnet alau,x v adpéefauvr afnet acgoe.siï d, elnefse v&o ipcei rd: ufna ef ogrcraen .deen aeiuigtrmânetn teenr clao ncthaadl eauvre c& l r’éeaiàuf tdiuc irtééc dipei ecnett,t e& v|aIfpaeuurt en proportion de la hauteur à laquelle on fe f>to-
pofe d’élever l’eau*
; Cës deux cir'conftanèes exigent ün grand feu. 8c
beaucoup de force & d’cpaiffeur dans le cüiyre
qùaûd Tâ hauteur eft confidérabie , autrement l’ap-*
pareil eft ên danger de crever.
L ’art d’élever l ’eau par la vapeur fut fingulière-
ment avancée par Thomas Newcomen , marchand
de fer, & John.Calley , vitrier, tous deux de Dart-'
rhoûth. Ils.firent, en Ï 7 T 0 & 1711, des expériences
pour Saàffùref fî Fon pouvoir mettre un pifton
en feu au moyen de la vapeur. Nous renverrons
nos leêteurs à la notice iritéreffante que donne à co
fujet le doélëur DefaguliétS dans le fécond volume
..de fes leçons de phyfique»
Dans là pompe à feu de Newcomen & Calley *
exécutée, comme ôn l’a vue pluffenrs années a Pim-
' lico pfes dé Londres, le récipient- de la. mâclüne
. à feu du marqûis de Wbrcefteï éft‘remplacé par irn
: cylindre vertical de fer fondu, dont l ’orifice inférieur
admet la vapeur qui s’èxhale d’une chàu-
| dière.; \\
Un pîftôn garni de fon.cüir de manière a rem-*
; pîir eXad'ement le corps dé p o m p e , eft fufpèndu à
un des bras d’üp levier , de'façon qu’il peut fe mouvoir
perpendiculairement dans le cylindre. A l’autre
-bfas-du levier, pend un-poids très-pefant, qui eft
: attache] àjla partieTupérieure d’une p om p e afpirante
& foulante, coiîftruite .comme elles le font ordi-
i nairemeüt. . ;
La machine eft-ellë en fépôs, lé poids exercé
! fon]àéliôn , -tire en haut le pifton qu’il amène
prefque jiifquesà la tête du cylindre. 1
qiiIi lc ofmaumt uonbiqféurev''eafv e'qcü l’àin Èdéhpaèünddièarme.m, ielf iyt ednu a tdueyuaxu! faauitrree sé*‘hîd.tarnésr le cb-rps ‘du cylindre, l’un deftine à y de1 l’eanfroide, ‘8: l’autre appelle tuyau ■ êijfue'', ' qu j. fert à; évacuer l’eau introduite, foie
fpdaür slleà‘ tfuoyramué ; dd’ien vjea<pffeiounr., fûit dans fon état de fluide
d, ’eLaue ,t,u &ya uef; t dc’oifufudeé fàe .f opnr.o eloxntrgéem foiutés,, urne.c oruéfrebrév io ei»r.
haut & couvert par une foupape.
Quand oft] veut : faire jouer cette machine , on;
ji remplit -la],chaudière, juiqufà une certaine hauteur,
i & .on -fait bouillir l ’eau. :
Le tuyau de cortrrriilniè'atioh'' étant ouvert , la
yape.nr monte; ;à; la ..partie fupérieure du cylindre,
èc l’air renfermai) beaucoup -plus .p.efant 1 s’échappe