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les bouleverfemens & le caffiement des folives des
planchers, vu que lefdits parpaings ont fait leurs
effets avant que d’être mis en place, étant faits tres-
long-tems d’avance, par conféquent très-fecs.
4°. Du moment où elles font terminées , on peut
y coller du papier, tendre des toiles, tapifïeries^ &
autres, même occuper les appartenons, fans rien
craindre de l’humidité.
j° . L ’on pourra faire dépofer , tranfporter &
mener par des voitures, ces parpaings, pour en former
de nouvelles diftributions à tels endroits qu’il fera
loifible , fans craindre la cafte, La dépenfe fera
toujours médiocre, n’ayant à payer que la dépofe &
la repofe, fans avoir aucun gravois à faire enlever.
6°. Lorfque lefdits parpaings feront pofés, on
pourra y percer de nouvelles baies de portes ^ fi le
cas l’exige , fans 'craindre d’en altérer la folidite.
7°. Ces cloifons évitent, lors de leur contraction
, les racommodemens de carreaux , parties
plafond, même dans les murs de chaque extrémité.
Lefdites cloifons, rendues & pofées en place s
feront payées la toife fuperficielle on%c livres..
PROCÉDÉS D’INDUSTRIE, DE CHIMIE,
ET D E S E C R E T S U T I L E S .
( Art de plulîeurs )
ous avoîis rapproché . dans cet article placeurs
procédés d’induftrie, de chimie, & de fecrets utiles,
comme autant de petits arts fugitifs répandus &
difTéminés dans différents ouvrages & recueils accrédités.
Ces arts réclament auffi leur place dans
ce didionnaire où nous les préfentons dans 1 ordre
alphabétique; & à cet égard nous avons cru devoir
entrer dans des détails de pratique qui né paraîtront
minutieux qu’à ceux qui, contents d’une corinoiftance
fuperficielle, ne font pas à portée de mettre la main
à l’oeuvre. •
On fait que pour la réuffite du travail, les plus
peiites çirconftances font effentielies à obferver,, &
que les opérations les plus importantes manquent
fouvent par la moindre négligence. Ces obferva- .
tions que nous prio'ns'nos.Ledeurs défaire d apres
leur propre expérience, ferviront de réponfe aux
critiques qui voudraient que dans un traite analytique
d’iiT&rudions1, on s’en tînt à des refultats, ce
qui ferait aflurément manquer le but que chaque
rédadeur doit fe propofer de remplir dans la partie
qui lui eft confiée de l’Encyclopédie méthodique.
Æther ou Éther, L ’éther eflune liqueur inflammable,
trè?-fubtile& très-vôlàtîle , qui tient le milieu
entre 1,’efprit-dè' vin rëdiii'é. & les huiles’ légères.
Cette liqueur-lî’eft bien, connue que depuis-) que
les chymiftes .modernes fe font appliqués à la com- '
•pofer & à en connôkré les, propriétés. Elle fe fait
êii ’ général par le mélànge des acides avec l’efprit
de vin/, mais ce n’a été que fucceffivement, & par
degrés qu’on eft’pârvéhu à en produire avec les différents
acides. On c'dihpo'foit d’abord' l ’éther par
l ’adide vitrioliquè fuiyant ùn procédé qui nous
eft' venu dés allemands. Énfuite M. Navier, médecin
à Châlons-lur Marne, a trouvé la méthode
de faire l’éther par l’intermede de l’acide nitreux,
& on a donné à eet éther le nom d’éther nitreux.
M. le Comte de Lauraguais a découvert un moyen
. de faire par l’acide du vinaigre concentré un autre
éther qu’on à diftingué par le nom d’éther aceteux.
Enfin M. le Marquis de Courtenvaux^ a publié
un procédé pour faire un éther par l’acide maria
auquel on a donné le nom d’éther marin. Ce dernier
éther étoit le plus difficile a trouver.
Il a fallu j faute de pouvoir y^ réuffir complette-
ment avec l’acide marin pur, avoir recours à cet
acide préparé ou altéré d’une manière particulière
parfon union avec une matière métallique : c’eftavec
l’efpèce d’acide marin retiré du mercure fublimé
corrofîf, par l’intermede de l’étain, & que les chymiftes
-cbnnoifTent fous le nom d'efprit fumant de
Libavius, que M. de Courtenvaux eft parvenu a
obtenir fon éther marin.
La Chymie vient d’être encore enrichie d’une
découverte importante fur cet objet. M. le Baron
de Bormes qui Cultive cette fcience avec zele, a
découvert, il y a quelques années, un nouveau procédé
, par lequel il obtient, à moins de frais, une
plus grande quantité d’éther marin. C’eft en con-
- iéentrant la d-iflolution du zinc faite par l ’acide marin,
& diftillant avec de l’efprit de vin cette diflo.-
lutîon concentrée, qu’il obtient fon éther.
On fait avec l’éther une jolie expérience fur les
réfroidiflements artificiels : on peut fe fervir indifféremment
d’éther préparé par tel ou tel .acide,
poürvu qu’il foit extrêmement volatil.
Tous les éthers, dont nous avons parlé, ont des
propriétés communes, ils en ont auffi de particulières;
ils font tous blancs, d’une odeur vive, d’une
volatilité fans égale, peu mifcibles avec l’eau ; ils
ont de plus une aftion marquée fur tous les corps
gras & de nature huileufe; auffi bien que celle
d’enlever l’or à tous fes diiïolvants.
Comme Y éther vitrioliquè, lorfqu’il eft bien fait,
l’emporte fur les trois autres par fon parfum agréable
, nous nous contenterons de ce.feul procédé.
On commence par allumer le fourneau au bain
de fable; quand il fera échaufé à n’y pouvoir tenir
la mai0, oii fera un creux pour recevoir la cornue,
dans laquelle on verfera une livre & demie d’efprit
de vin parfaitement rëétiné, & enfuite une livre
& demie d’acide vitrioliquè très-concentré. Il fe
fera une eftèrvefcence terrible, avec bouillonnement
& même explofion. L ’effèrvefcence étant ap-
paifée, on remuera légèrement la cornue entre les