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& vuidées en rond dans te milieu : elles font faites
pour tenir lieu de foudure. Elles préfentent les
extrémités des tuyaux par des vis & des écrous qui
font aux quatre coins de chaque bride.
Pour que Peau. ne. tranfpire pas, & pour mieux
prefler les tuyaux .Pun contre l’autre , on met entre
les rebords des tuyaux, une couronne de cuir.
On fe fort de brides pour des tuyaux d’un gros
diamètre , & qui ne peuvent être ajointées par des
noeuds de foudure.
Brifier ; ç’eftune bande de plomb , qui fait partie
des enfaîtemens des bâtimens couverts d’ardoife. .
Brises ( pannes de y ce font plufîeurs tables
de plomb qui couvrent la partie fupérieure des
combles j & qui vont jufqu’au faîte, ou à l ’endroit
où le toit eft brifé : de la vient qu’on l'es nomme
pannes de brifés-...
Buveau ou Beveau eft un infiniment fembla-
bîe à une équerre ; la différence* qu’il y a , c’efl
que Péquerre demeure fixe, & que les branches en
font immobiles ; au lieu que celles du buveâu fe
ferment & s’ouvrent comme l ’on veut, pour prendre
& pour tracer toutes fortes d’angles.
Outre cela, les branches d’une éqiferre font à.
droite ligne ; celles du buveau ont quelquefois une-
forme ronde 5c font bombées ; quelquefois il n-y
en a qu’une qui le foit, & l’autre efl droite : d’autres
fois elles font courbées & creufes en dedans ,
ou bien il n’y „en a qu’une qui efl de la forte ,
ou même la moitié d’une.
Aînfî on en fait de plufîeurs façons, félon le be-
.foin qu’on en a.
Les plombiers s’en fervent pour s’éviter la peine
de tracer différentes lignes qu’il leur feroit indif-
penfable de faire fans cet infiniment.
On dit le buveau de deux plans 3 pour marquer
Pinclinaifon qu’il y a. .
C a l e r , ( plomberie ) : on dit caler des
tuyaux , quand on en arrête lapofe avec des pierres
pour qu’ils ne s’affàiffent pas, ce qui les feroit
crever*
C anal ou tuyau de descente ; c’efl-un tuyau qui
fért à conduire les eaux d’un toit jufqu’en bas ,
que Vitruve- appelle fifiula.
C anal d’aqüeduc ou gargouille , efl un cordon
de pierre de taille bombé , qui foutient les tuyaux
de conduite*
C anon ; c’efl un tuya^ de plomb de trois ou
quatre pieds de longueur, où vont fe rendre les
eaux dès chêneaux- qui entourent un bâtiment, &
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qui jette Peau bien loin des fondemens qu’elle pour-*
roit gâter, fi elle tomboit au pied du mur.
C ascade ou cascate. On nomme ainfi les endroits
ou les-plombiers conduifent une chute d’eau
par le moyen de plufîeurs tuyaux, foit qu’elle foit
naturelle , fôit qu’elle foit faite par artifice , comme
celles que l ’on fait dans les grottes & dans les
jardins, pour faire tomber l ’eau de haut en bas
par divetfes chûtes ou degrés.
♦ C endrées. Les plombiers nomment ainfi les
écumes qu’ilsi enlèvent do la fuperfieie de leur
plomb , quand ils le mettent en fufion.
C ercueil. Les cercueils des plombiers font com-
pofés de trois pièces, d’un pourtour, d’un deffus &
d’un deffous.
La figurg*du col- efl découpée fur le cfefïûs &
fur le deffous: on les foude avec force foudure ,
afin qu’ils fe confervent plus long-temps.
C haîne a u ; c’efl le canal ou gouttière de plomb,
dans lequel toutes les eaux de la couverture d’un
logis tombent pour fe décharger dans les. cuvettes
& tuyaux .de plomb*
Dans les grands édifices, on ne les fait point en
plomb; on ne fait Amplement qu’une rigole taillée
dans la pierre , doubles eaux coulent dans les gargouilles.
Il y a des chaîneaux de plomb , qu’on nomme
à bords lorfqu’ils ne font que rebordés par l’extrémité;
& d’autres appellés à-bavette, quand ils font
recouverts d’une bande dé plomb.
Chappes ; ce font les deux poignées ou tenons
qui fervent à fermer ou ouvrir le moule , dans lequel
les plombiers font fondre leurs tuyaux.
C harbons. Les plombiers en jettent dans leur
plomb pour le revivifier.
C hargé. On dit que le creufet du raffinage efl
bien chargé , dorfqu’on y a mis plufîeurs couches
de charbon & de cendrées.
, Charger le creuset, c’efl le garnir de charbon
& de cendrées.
Charnière , c’efl ce qui joint une parti? du
moule à tuyau avec l ’autre , enforte qu’elles peuvent
fe replier l ’une fur l’autre & tourner fur four
içentre.
Elles font , ainfi que le moule & fes chappes ,
j faites de potin , oa autrement dit, d’un conîpofé
d’arcol, c’efl-à-dire,, des excrémens de cuivre jaune
& de plomb alliés & fondus eiïfotnble.
Ç hassis,5
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Châssis; c*eflfc l a bordure d ’ u n e t a b le à c o l l e t
l e p lom b . C e t t e b o r d u r e e n f e rm e l e fa b l e fu r l e q
u e l o n v e r f e l e p lom b , & r é g l é l a la r g e u r &
l a l o n g u e u r q u ’ o n v e u t d o n n e r à la p iè c e q u ’ o n c o u l e .
L e s d e u x lo n g u e s p iè c e s d u chajfis f é n om m e n t
le s, éponges : e l le s f o u t ie n n e n t l e r a b le à l a h a u teu
r c o n v e n a b le p o u r l ’ é p a i f f e u r , q u ’o n v e u t d o n n e r
à l a t a b l e .
O n n om m e e n c o r e chajjts u n e g r i l l e d e f e r q u i
e n v e lo p p e l a p o e le q u i e f l a u b o u t d e l e u r m o u le
à t a b le s .
C hâssis du lamin oir ; c ’ e f l l ’ e n d r o i t où le s
ta b le s d e p lom b f e l am in e n t : i l a e n v i r o n y® p ie d s
d e lo n g ; i l e f l c o u v e r t d e r o u l e a u x m o b i le s fu r
le u r a x e , p o u r q u e l e s t a b le s g l i f f e n t p lu s a i f é -
m e n t . '.•* r
C haudière ; c ’ e f l l e v a f e d an s l e q u e l le s p lom b
ie r s f o n t fo n d r e o u le u r p lom b , o u l e u r fo u d u r e :
e l le e f l à t e n o n s pu o r e i l l o n s , q u i fo n t noyés^ d an s
l a m a ç o n n e r ie d u fo u r n e a u .
C hevalet’ ; les plombiers s’en fervent pour fup-
porter les tuyaux qu’ils foudent.
C hevret te. L e s p lom b ie r s a p p e l l e n t a in f i un
c h e n e t d e f e r .u n p e u h a u t , q u ’ i l s m e t t e n t d an s l e
fo y e r d e l e u r fo u r n e a u p o u r é l e v e r l e b o is & lu i
d o n n e r du j o u r , a f in q u ’ i l b r û le m i e u x .
C iseau , infiniment pour gratter le plomb &
en enlever les premières écaillures, afin que la
foudure y prenne mieux.
L e s p lom b ie r s s’ e n f e r v e n t p o u r le s tu y a u x ro u l
é s , p o u r le s c u v e t t e s de d a n s le s r é f e r v o ir s .
C l a v e t t e , efl une efpèce de clou que l ’on met
dans les chappes du moulé à couler, les tuyaux ,
pour le fermer plus folidement, afin qu’i l ne s’ouvre
pas lorfqu’on y poule le plomb ; comme elle y
entre avec un peu de force , & qu’elle y efl gênée
, on la fait fortir à petits coups de marteau ,
lorfqu’on veut rouvrir le moule pour en retirer. le
tuyau qu’on y a coulé.
C l e f s ; ce font de grofies manivelles de fe r :
l’ouverture s’applique aux robinets des regards ,
quand i l s’agit de" donner ou de foufiraire l ’eau aux
fontaines ; la queue fait la" foinftion de l e v i e r ,
& donne au plombier la facilité de tourner les rob
in e t s .
C oeurs de plomb. I l y en a de deux fortes ; les
u n s font fondus & fervent pour les fompes des églises,
ou.pour fufpendre des cages d’oifeaux.
L e s a u t r e s f o n t fo u d é s & c o n to u r n é s fou s la m a in :
c ’ e f l p o u ï r e n f e rm e r d e s coe u r s h um a in s .
Ans & Métiers. Tom. VI,
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C omble. Il y en a de pointus, de plats, de
brifés , qu’on appelle u la manfarde, & de plufîeurs
autres façons. On les couvre ordinairement en
plomb.
C ompas. Il y en a de plufîeurs fortes; celui des
plombiers eft fort grand , & il eft de fer.
Ils s’en fervent pour prendre la mefure de la
coupe des différens ouvrages qui concernent leur art.
C ompasser. Les plombiers appellent compafler
un doffier ou devant de cuvette, lorfqu’ils mefu-
rent avec le compas la grandeur qu’ils doivent
avoir.
C onserve. Réfervoir où l’on garde l’eau pour
la diftribuer dans des aqueducs ou canaux.
C oquille de plomb; c’efl un grand vafe de
plomb qui eft fait en forme de coquille.
Il y en a une au puiçs de bicêtre, pour en re-
f cevôir les eaux*
Corde nouée ; c’efl un cable où l’on.fait de fîx
pouces en fîx pouces un gros noeud.
On l ’attache par un bout ; l ’ouvrier monte pan
: l ’autre, par le moyen de deux étriers & d’une
fellette , qui ont chacun un crochet qu’il fait entrer
dans les noeuds de la corde : cela demande
beaucoup d’adrefîe.
C ornière ; c’efl: le canal de plomb qui eft le
long de l’angle de deux grands corps-de-logis.
Côtier es ; ce font les deux parties d’un moule,
lefquelles peuvent fe féparer pour en ôter le tuyau.
C outeau. Les plombiers s’en fervent lorfqu’ils
ont defïiné ce qu’ils ont à prendre de chaque table
, afin de le couper.
Le tire-ligne commence par faire une petite réparation,
Le couteau, frappé par le marteau, finit
le relie.
C outure , manière d’ajufler le plomb fur les
'couvertures des maifons- fans le fouder, c’eft-à-
dire, en faifant déborder les tables de plomb les
unes par-defïus les autres, & eivles attachant avec
des clous, ou même fans clous. -
Le plomb ajuflé ainfi n’eft pas propre à la vue ;
mais on .prétend qu’il eft meilleur & moins fujet à.
i fe cafter dans les grandes chaleurs & pendant les
. froids. L ’églife de Notre-Dame de Paris eft couverte
en cette manière.
C ouverture. Il y en a de plufîeurs fortes* '
; les unes font dos combles, les autres des pavilfons,''
les autres des dômes , &c, Qq q