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G âches ; ce font des crochets de fer qui font
faits en eroiffànt ; la circonférence en eft plate , &
les extrémités pointues*
On les plâtre dans le mur pour foufenir les
tuyaux de defcente des maifons, afin qu’ils donnent
paflàge aux eaux qui defcendent des chaîneaux
& gouttières des toits.
Les plombiers s’en fervent encore pour enlever
plus aifément le plomb qui tombe dans les foffès
de leur moule : jettes dans ce plomb pendant qu’il
eft encore en fufion , ils s’y attachent & forment
un anneau très-commode- pour l ’enlever des foliés.
On les porte avec le plomb dans la chaudière ;
Ms fe dé ta' liant du plomb , & nagent bientôt fur
fa furface, d’où on les retire.
Gargouilles ; c’eft un cordon de pierre fur lequel
font affis les tuyaux de conduite.
G irouettes; ce font de petites enfeignes de
fer-blanc, que les plombiers mettent au haut des
maifons , aux faites des clochers, des pavillons,
des colombiers , &c. que le vent a la facilité de
faire tourner, afin de faire connoître de quel côté
il vient.
Les plombiers en couronnent ordinairement leurs
amortiffemens.
G odets. Les plombiers appellent ainfî les gouttières
{aillantes qui jettent l’ eau fur les rues ou dans
les cours.
Ils font peu en ufage ; il n’y a même que ceux
qui en ont eu anciennement dans leurs maifons, qui
puiffent les entretenir.
Les tréforiers de France les ont défendus à tous
ceux qui ferment bâtir de nouvelles maifons, par
l’incommodité qu’ils occafîonnent aux pafïans dans
les temps de pluies. Mais en voulant éviter un
mal, on a expofé le public à un autre bien plus
grand.
Les particuliers qui font bâtir , n’ayant pas toujours
le moyen de fournir aux frais que leur coû-
teroient des tuyaux de defcente, font un avancement
de toit, dont la chute eft plus à craindre
que quelques gouttes d’eau.
G ouge ; c’eft un outil de fer taillant, fait en
etoiffant & à manche de bois.
Les plombiers s’cn fervent pour percer les globes
qu’on met au haut des dômes , afin d’y faire
pafTer le fer d’amortiffemênt qui doit les foutenir :
i l fert encore aux fculpteurs.
G outtière ; c’eft un canal de plomb qui fe
.trouve entre deux combles , & qui en reçoit les
eaux.
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G raisse. Les plombiers en font quelquefois
ufage en place de charbon, pour revivifier leur
plomb.
G raisser les moules à toile, c’eft y' pafferdu
fuif fondu , afin que le plomb qu’on y jette y coule
plus aifément, & qu’il ne brûle pas la toile*
GraissOir ; c’eft un morceau de linge, dans
lequel ou renferme de la graiffe.
Les plombiers en frottent leur plane avant de
la paffer fur leur couche de fable , afin qu’elle la
rende plus liffe.
G rattoir ; c’eft un infiniment de fer trempé
& taillant, fait en forme de triangle, à manche.
Les plombiers s’en fervent pour aviver le plomb
aux endroits où ils veulent établir leur foudurei
Il en ont de plufîeurs fortes, qui fervent tous au
même ufage.
G rue. Elle eft compofée d’un rouage, d’une ou
deux manivelles & d’uu gruau.
On penfe que c’eft la même chofe que ce que
les anciens appelloient cor-vus. .
Les plombiers-lamineurs s’en fervent pour retirer
leurs tables du moule, les monter & les defcendrft
du laminoir.
Haler un tuyau de plomb , c’eft le chabler &
l ’attacher à une corde pour l’enlever au haut des
murs & l’y placer.
On en dit autant des cuvettes, lorfqu’on 1«9
monte par une corde, 9c de tout le relie.
Ce mot eft connu des charpentiers, des maçon
» & des tailleurs de pierre, dans le même fens.
Halement ; c’éft le noeud qui fe fait avec le
cable à la pièce de plomb qu’on veut élever.
Harpe ou Harpon : on dit encore karpin ou
croc ; c’efl une pièce de fer qui tient les pans de
bois d’un bâtiment.
i Quand elle eft expofée à la pluie, il faut „
! pour empêcher que l’eau du ciel ne coule à travers
fur la charpente qu’elle tient, & ne la pourriffe ,
la couvrir toujours en plomb.
Jarretières ; ce font deux courroies que s’attachent
aux jambes les plombiers , lorfqu’ils fe fervent
de la corde nouée &de la felletle, pour allei
couvrir le haut d’un clocher.
Jauge ; c’eft: un morceau de cuivre jaune rond,
fur lequel ^font marques les lignes & les pouces
d’eau.
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Cet eutil fett dans les conceftîonfs d’eau, afin
dtf-mefurer la quantité qui revient aux particuliers
qui Rachètent.
Les plombiers en ont quelquefois, & ils s’en
fervent,' mais on ne s’en tient pas à ce qu’ils font :
l ’architeâe de la v ille , qui eft aufft chargé de cette
partie , eft toujours, gréfent, afin de s’affurer pour
la ville , que l’on ne prend pas une plus grandie
quantité d’eau qu’il n’ en a été concédé : on lui dé*
pofe , pour cet effet, la jauge de la ville.
Jauger une eau de conceflion ; c’eft examiner
fi. la "quantité d’eau qu’on a prife , n’excède pas
celle qu’ou a achetée.
Je ou rotin ; c’ eft une efpèce de fonde en jonc,
dont les plombiers fe fervent pour dégorger les
cuyaux des maifons*
Jbt des moules a tuyaux \ c’eft l’endroit par ou
l ’on y jette le plomb.
On nomme ainfî celiïi de tous les moules. Ce
jet forme un entonnoir qui s’élève au - deffus du
mjule. On a coutume de verfer du plomb dans
le moule jufju’ à ce que le jet meme foit rempli,
afin que la pefanteur du plomb qui s’y trouve ,
puifTe forcer celui qui eft dans le moule « en remplir
toute la capacité, & à ne point y laiffer de (
vuide.
Jetter le plomb dans le moule , c’eft l’y ver-
fer. Les plombiers fe fervent, pour cet effet ,
d’une cuiller femblable à une cafferole , avec laquelle
ils puifent leur plomb lorfqu’il eft en fufion.
Jetter le plomb fur toile , c’eft fe fefvir d’une
forme ou moule couvert d’un drap de laine , &
& doublé par-deffus pour jetter le plomb en lames
très-fines.
Cette manière de jetter le plomb eft défendue
aux plombiers par leurs ftatuts ; cependant il y a
de certains ouvrages'pour- lefquels ces fortes de ta*-
blés de plomb jette fur toile font nécefTaires,
Les fadeurs d’orgue jettent ordinairement fur
toile l’étain dont ils font certains tuyaux pour cet
infiniment, de mufique.
L a pratique en eft femblable à celle qu’on met
en ufage pour fondre les tables de plomb.
.Labour ; c’ eft un outil dont les plombiers fe
fervent pour remuer le fable de leur moule à tables
apres l’avoir arrofé. Il eft fait à peu près comme
une pelle à bêcher.
L abourbr le fable du moule à tables , c’ eft le
Xoulever par mottes , & le mettre defTus deffous.
L aboureur j c’eft ainfî que le plombier appelle
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le bâton dont H fe fert pour labourer fon fable.
L aisesou bavures. Les plombiers appellent ainfî
les bords de chaque table qu’ils coulent : ils ont
le foin de les couper , pour qu’elles foient plut
unies avant de les employer à aucun ouvrage.
L ames d’étain ; ce font plufîeurs éclats, d’étain
que les ouvriers laiffent tomber fur une table
, pour difpofer leur étain à fondre plus aifjé-
ment fur les tables qu’ils veulent blanchir.
La même chofe's’entend d’un morceau d’étain
laminé.
L ames de plomb; cela s’entend des morceaux
de plomb extrêmement minces.
L aminer l’étain ou le plomb , c’eft le Téduire,
d une certaine épaifleur qu’il avoit auparavant, i
une moindre, par le fecours d’une forte com-
preffion.
Cela ne s’entend pas feulement de l’étain eu
du plomb, mais encore de tous les autres métaux,
comme le cuivre , l’argent, l ’or , &c.
L aminoir ; c’eft la machine fous laquelle on
comprime les tables qu’on veut laminer.
Il eft compofé d’un long châffis de cinquante
pieds, qui eft couvert de rouleaux ; en outre de
deux cylindres égaux & parallèles, & d’un régulateur.
Ce font quatre chevaux qui travaillent onze
heures par jour, qui le font aller par le moyen
d’un rouage qui, par le fecours d’un verrouil, fait
tourner les cylindres en différens fens, fans que les
chevaux changent d’allure.
L anterne ou pignon ; c’eft une roue du cric qui
! eft au haut du madrier des plombiers.
L anusure , pièce de plomb qui fe place au
droit des arrêtières & fous les amortiffemens. On
l’appelle auffi bafque.
L aver les cendrées de plomb, c’eft les prendre
dans une fébille & les plonger dans l’eau, en
les remuant avec une truelle.
L avoir ; c’eft u» tonneau rempli d’eau.
L écher. Les plombiers difent que les flammes
lèchent bien U chaudière , lorfqu’elles Fenve-
loppent.
L evier. Les plombiers s’en fervent pour enlever
leurs tables de deffus leur moule, après les
y avoir coulées.
L iaison. On dit faire une liwfon d’etgin avec