
P p p, R r r , les deux poteaux montans.
P & R , les deux batteries.
e-e, ee-ee, les moifes ou priions fupérieures.
g , g g } les moifes inférieures.
N , tourillon de l’arbre d’une des lanternes. .
Représentation des procédés de la compojition de
la poudre.
Pour compofor là poudre, on a autant de boif-
feaux qu’il y a de mortiers , c’eft-à-dire-, vingt-
quatre.
Chacun de ces boilfeaux, dont un eft repréfenté ;
fig. i du bas de la planche, contient vingt livres
de matières*; favoir, .quinze livres de ialpétre de la
troifième cuite , deux livres & demie de foufre
bien pulvérifé, deux livres & demie de charbon
de bois de bourdaine criblé.
On met ce mélange dans un mortier, enfuite
on arrofe en verfant deux mefures ou chopines
d’eau ; car une pinte fufïît ordinairement pour le
premier arrofage.
On retourne les matières avec une fpatule de
bois qui a trois pieds de long ; on donne l’eau à la
roue pour mettre en train.
Après que les matières ont été battues pendant
une heure, on arrête le moulin pour faire le premier
changement.
Faire un changement, xc’ëft tranfvafer les matières
d’un mortier dans un autre , ce qui fe fait
dans cet ordre.
Trois ouvriers à chaque batterie, font occupés en-
femble à cette opération. -
Chacun de ces ouvriers prend fur fa table quatre
broches, de bois, fig.. 6 , .pour-les placer dans- les
trous des pilons au-delïùs de la moife inférieure,
afin de les tenir fufpendus, aii-deflus des mortiers ;
ils prennent enfuite chacun une -layette, f ig . 7 , qui
eft une'boîte de bois qu’ils -pîàeent vis-à-vis le 1 , le
5 & 9 mortier: alors avec la coquille oû niain de'
cuivre, f ig . 4, ils viiident ce,mortier dans la layette,
6 les trois autres-mortiers fuccelfi veinent les uns
dans, les .autres, enforte que la matière qui étoit
dans le fécond mortierpaiïe dans le premier , celle
du troifième dans le ■ fécond, celle du quatrième
dans le troifième.
On reporte enfoite la matière contenue dans la*
layette dans le quatrième mortier qui fe trouve
vuide.
Le fécond. & le troifième ouvriers en font de
même pour les quatre mortiers qü’iîs trànfvüideht,
enforte que la matière du cinquième rentré dans le .
huitième, & celle du neuvième dans.le douzième '
ou dernier.
On avoit imaginé $ pour mélanger les matières
qui forment la poudre , de fubftituer aux mortiers
& pilons de bois des cylindres de fer fondu ,. très-
pefans, qu’on faifoit tourner fur eux-mêmes dans des
auges de bois : mais avec ces machines on na pu
faire que de la poudre imparfaite, parce que le
mélange ne fe faifoit pas bien & auffi exactement
que dans les mortiers.
Fig. i , ouvrier qui ayant tranfvafé. fës quatre
mortiers les uns dans les autres, retirée les chevilles
ou broches qui tiennent les.pilons fufpendus, & les
laifie retomber dans les mortiers.
Près de iui & dù chevalet qui porte le tourillon
de l’arbre de la roué eft la tablette a , fur laquelle
il place ces quatre chevilles, & la main ou coquille
de cuivre, qui lui fort à vuider les matières.
A côté de cette tablette eft la layette é , qui eft
arrêtée fur le plancher par trois tringles de bois qui
y font clouées, & entre lefquelles î l ’la replace.
Fig. z , fécond ouvrier qui tranfvuide le huitième
mortier dans le feptième.
Près de lui eft la layette c3 dans laquelle il a
vidé le cinquième mortier.
Derrière lui en f , eft là tablette fur laquelle il
replacera les quatre chevilles & fa coquille.
Près de cette tablette eft l’emplacement d , de
la layette e , de ce fécond ouvrier.
N. B. O11 n’a pas repréfenté le troifième ouvrier
de cette "batterie, fes fondrions étant les mêmes que
celles des deux ouvriers précédens ,'pour les quatre
mortiers qu’il doit fervir , qui font le neuvième,
■ dixième, onzième & douzième.
Fig. 3 j troifième ouvrier de la fécondé batterie
qui après avoir fait le changement, balaie avec la
broffe, fig. f du bas de la planche , le delïus dé la
batterie pour raftembler la matière éparfo qui peut
s’y trouver, & ïa faire retomber dans les mortièrs.
On voit, en h , fa layette placée à coté de la
chaife ou chevalet qui foutient le tourillon N de
fà batterie.-
Celle du troifième ouvrier de la batterie précédente
, éft de même placée auprès du la chaife
correfpondante.
Lbrfque le moulin eft fervi par quatre ouvriers
feulement au-lieu de .fix, les deux‘ouvriers de chaque
batterie tranfvuident chacun fix mortiers, en-
forte ’ que - la matière du premier rentre dans le
fixième , & celle du feptième dans le douzième &
dernier.
Ce premier changement fo fait fans arrofàge ;
: le fécond fe fait trois heures après ; le troifième
j auffi trois heures, après le fécond , ainfi de. fuite
pour les autres wchangemens.
On arrofe plus ou moins luivant l’état de la matière,
& la faifon plus* ou. moins chaude & sèche.
On continue ainfi jufqu’à ce que la poudre^ foit
faite & bonne à grainer ; ce qui* dure vingt, vingt-
deux ou vingt-quatre heures, pendant lequel temps
chaque pilon bat cinquante-quatre ou cinquante-fix
coups par minute.
Bas de la planche. .
Fig. I , boifiëau dans lequel on apporte la com-
pofition pour un mortier.
Fig. t , fpatule fervant à remuer la compofition
dans le mortier avant de mettre en train.
Ce n’eft qu’un bâton un peu courbé, de la forme
que la figure repréfente.
Fig. 3', chopine ou mefure de fer-blanc, contenant
environ une chopine d’eau, fervant a me-
forer celle qu’on yerfe dans chaque mortier.
Fig. 4 j coquille ou main de cuivre fervant a tranf
Vafor les matières' d’un mortier dans l ’autre , & a
battre le deflbus. des pilons pour en détacher la
poudre.
a , coquille vue en perlpeérive ; h , la même
coquille vue en plan.
L ’ouvrier ( fig. % de la 'vignette ') tient une fom-
blable coquille de la main droite.
Fig. ||| brojfe pour balayer le deftus de fa pile ;
c’eft celle dont fe fort l ’ouvrier , fig. 3 dé la vignette.
Fig. 6, quatre broches fervant à fufpendre les
pilons au-delfus de la moifé inférieure, nomme on
le voir dans la vignette : il en faut vingt-quatre.
Fig. 7 , layette fervant-aux changemens ; elle a
douze pouces de largeur, dix pouces de profondeur
, & vingt-deux de hauteur.
P L A N C H E V .
Développemens de quelques parties du moulin a
pilons, ' .
c , trou pour recevoir une des chevilles, fig. 6 de
la planche précédente.
d, extrémité inférieure du pilon qui doit entrer
dans la boîte e , qui eft au-deflbus.
S 3 bouchon dont le fil eft félon là longueur, ce
qu’on nomme a bois debout, fur lequel tombe le pilon.
Fig.- 3 , mentonnet féparé du pilon.
B , tête du mentonnet qui eft éieÿé par les cames
des arbres tournans.
* b 3 queue du mentonnet qui traverfe le pilon.
e , encoche qui reçoit l’angle de la mortoife du
pilon.
A a , coin qui allure le mentonnet dans fa mortoife.
Fig. 4 , coupe de la lanterne par un plan ver-
j tic al quipajfe par le centre F un des mortiers,
. E , le mortier.
f , tampon de bois de pommier ou poirier qui
reçoit les coups .du- pilon?.-. •.
Fig. 5 , ci ne ronde ou à deuxoreilles ; forvant à
trânfporter la poudre du moulin au grainoir.
^ Ces tines Ont deux pieds de diamètre, & quinze
pouces de -haut.
On vuide les mortiers dans les layéttes, que l’on
revuide dans latine: oh pafte'enfuite un bâton dans
les deux trous des oreilles , & deux ouvriers la
tranfportent fur leurs épaules au lieu où elle doit
être grainée. . i ,
Fig. 1, élévation d’un des pilons.
Les pilons ont environ dix pieds de longueur fur
quatre pouces d’équarrilTage.
B b , menton net.
A a , coin qui affure le mentonnet dans fa mortoife.
D , boîte de fonte, la même dont on fait les
canons, qui reçoit l’extrémité inférieure du pilon.
Fig. le pilon, vu par fa face du cêté de
l’arbre tournant*
u b a mortoife qui reçoit le mentonnet»
Fig. 63 tines ovales , cercles de cuivre, dans l e f quelles
on pefe la poudre, avant de la mettre en
barils.
Leur forme ovale facilite l’introduérion des cent
livres de poudre qu’elles contiennent, dans les facs
où on l’enveloppe avant de les renfermer dans dans
les'barriis.
Fig. y , plan de la même tine ovale.
P L A N C H E VI .
Plan général £ un moulin a poudre , a meules
roulantes.
AA, empellement de décharge pour évacuer
l ’eau fuperfiue, foit lorfque le moulin eft arrêté ou
qu’ëlle vient avec trop d’abondance.
B B , C C , courfier de la vanne de décharge.
A , empellement ou vanne de la roue du moulin.
B C , le courfier dans lequel la roue eft placée.
Cette roue a vingt - quatre pieds de diamètre
non compris les aubes qui ont un pied dix pouces
d^ largeur fur un pied fix pouces de hauteur, &
font au nombre de trente-deux.Kkkk z