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fois le jour, la chambre fera entretenue dans Une
température convenable. On doit pour-cela employer
du bois fe c , cafte affez menu pour 'faire
un feu clair. Les morceaux feront à-peu-près égaux
pour fe réduire en même temps en charbon; autrement
le courant d’air eonfumeroit la première
•>raife, tandis que les morceaux les plus gros ache-
veroient de fe brûler , & l’on perdroit une partie
confîdérable de la chaleur.
Jufqu’ici nous n’avons parlé que d’échauffer une
feule chambre, mais plufieurs cheminées lesi lu enfets ' éavuid deenftf uqs udee sf i alu’otrne sa,
toiuq uaedro dffeése st ulyesa uuxn eqsu i acuoxm mauutrneisq u, aonnt apveeuct cye uxp rdae
lpare fpqrue’mégiaèlree ,& r eqcueev rmonêmt ed ’eclelse CuQn mdmegurnei cadteip cnhs apleeuur
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réfctahiafounff eqr uto’ount esb âletist ,c hoanm bpreosu rpraori tu nà olua dleeuttxre f euexn aplalyuemroésie anut ernez -cdoem-cmhauunf fléae d ép&en fdeo nqtu il efse roloitc amtaêimrees
en ce cas affez médiocre.
Toutes ces communications pourroient être inlteersr
o‘tmuypauuexs à avuoxl oenntéd rpoaitrs dceos nfvouenpaapbeless p; lamcéaeiss duannes aptatpeenst ijoonig nqeunet le’xoanc tdeomite nat v,'o piro ,u rc ’neeft pqaus el aiçfefse r fpoepr-
dre une partie de là chaleur.
danOs nt opuosu creros itd é-cdraaliensd,r en ’qyu ep rolad ufisuimt^ éuen,e . rgerteannudee cqaupanactiittéé ,d e& fudiee , l’qauuit rde’ ufne rocôitt é deann gdeirmeuinfeu efrio iet lllea
evee nociôtt éà sl’àa.l luMm.e r d,e mMaios notna lenm a breiretn s’ae fct raaifnfudrrée edne pratiquant des ouvertures par ou il pouvoit voir
rdaaonisd ictées fti uySaiunxg uqliuèere laq ufeu mlé’oen y nceo udrooiitt , acvreaci nudnree lâouncgu nt edméppôst, d&e fai fp aferrto, idt ua ifmé odin’ys mpeénndaagnert duens foourt
vertures fermées d’une porte ou d’un volet de fer,
pnaetrt oleyfeqru; eill'l efes rao nfe uploeumrreonitt ,n éecne fcfaasir ed qeu eb elef ofienu, floeist aafufxe z evxitfré pmoiutérs qudue ltau yfauum, éjeu fqnue’ àf e freé frroéfidoiufdfer e peans eau, parce qu’en ce cas, non feulement elle n’é-
chaufferoit plus, mais encore elle gâteroit en très-
peu de tems toute la. maçonnerie.
Des hypocauftes.
Les hypocauftes font des poêlés dont 'ôn fait circuler
les tuyaux fous le pavé des appartemens. Les anciens fàifoient fervir particulièrement les
hypocauftes pour échauffer les falles. de. bains,
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Quant aux ufages modernes des hypocauftes
on fait que depuis long tems .les Ruffes emploient
des cheminées obliques, horifontales, parallèles
qui parcourent le parterre fous le pavé de leurs
théâtres, & que depuis quelques années on a introduit
cet ulage en Hollande & en France pour
échauffer les falles de fpe&acles.
Cependant on ne doit pas laiffer ignorer que ces
cheminées font très-dangereufes, fi Fo» n’a pas
Inattention de les faire vifiter & nettoyer fouvent,
avec foin.
Les Ruffes donnent à ces cheminées plufieurs ouvertures
qui vomiffentla chaleur dans l’appartement.
Cette pratique qui feroit vraifemblablement ex-
ceflivement dangereufe en France , eft beaucoup
moins nuifible en Ruflie ; l’ori n’y redoute pas; l’air
fec mêlé de feu & d’un peu de fuie de cheminée«
Il eft évident qu’on pourroit faire circuler dans
des tuvaux une colonne d’air extérieur autour d’un
poele ou. d’un hÿpoeaufte, & qu’enfuite on pourroit
faire circuler cet air dans les différentes chambres
d’un appartement ;' mais dans ce cas on devroit
obferver d’employer des tuyaux de terre verniffée
en dedans /'parce que M. Etienne Halles a démontré
dans la ftatique dès végétaux que l’air qui
circule dans les' tuyaux de métal échauffé eft toujours
nuifible pour la fanté.
Depuis quelque tems on élève au deffus des
poêles un petit maffif de pierre , autour duquel on
fait circuler en fpirale le tuyau de la cheminée
qui eft formée par des briques réunies par le moyen
du mortier.
En 1771, d’après l’obfervation & l’expérience que
l’air fec & chaud des poêles étoit mal-fain , on à
imaginé de chauffer les appartemens par un poêle
qui exhalât un peu d’humidité ; on le nomme poele
a vapeur.
Quelques peffonnes fe contentent de 'mettre une
afliette pleine d’eau près de leurs poêles. L ’humidité
qui s’évapore peu à peu rend l’ufage de .ce
poêle moins dangereux.
Les Grecs modernes fuivent l’ufage ancien pour
échauffer leurs appartemens; ils ont très-peu de
cheminées & fe bornent, ainfi que les Italiens, à
mettre dans chaque chambre , pendant la rigueur
de l’hiver un brafier fur un grand trépied portatif.
A l ’égard des hypocauftes confédérés par rapport
aux arts pour épargner le bois & pour faire bouillir
avec facilité les chaudières des teinturiers', on
fait aftuellement circuler la flamme en ligne fpirale
autour de la chaudière qui eft fixée dans la
maçonnerie.
Peut poète pour chauffer un appartement fans faire
ufige de combuftibies ordinaires 3 & a peu de
. frais.
Un bernardin a fa it , ces Jours derniers, une ex-
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pérîence en préfence de M. le contrôleur général
laquelle doit être répétée devant le roi. Cette
expérience fait beaucoup de bruit ; & quoiqu’elle
paroiffe bien atteftée , elle trouve peu de
croyans. Ce moine échauffe un appartement avec
une boîte d’étain, d’environ un pied & demi de
long, pendant deux heures, fans rien faire a la-
dite boite. Après la première préparation, le bernardin
préfentà la boîte froide aux afliftans : les
ayant priés de le laiffer feul dans 1 appartement,
il les rappella dans l’efpace de deux-minutes’, il
leur oftàk la meme boîte à toucher; elle n’etoit
plus maniable tant elle étoit brûlante. Il affûte
que cette chaleur , qui devoit durer clèux heures
au même dégré, ne coûtoit qu’un liard pour fe
procurer la fubftance matérielle qui la produifoit.
Obfervations fur l'expérience précédente.
Plufieurs papiers publics ont annoncé une expérience
qui s’eft faite récemment par un bernardin,..
qui chauffé un appartement avec une boîte
d’étain de la dimenfîon d’un pied & demi en carré
3 & avec la modique dépenfç d’un liard pour
deux heures.
Je ne prétends aucunement avoir .découvert le
procédé dont il fe fert, mais je crois faire plai-
fîr au public, en lui apprenant un moyen dont
je fais ufage depuis plufieurs aimées , & duquel
j’ai obtenu abfolument les mêmes réfultats.
C’eft dans ma ferre que je l ’emploie. J’ai une
boîte d’étain d’une grandeur proportionnée à fon
étendue, dans laquelle je mets un ou plufieurs
morceaux de chaux vive , fuivant la grandeur du
vafe, & que je trempe auparavant dans i ’eau^ froide.
Je ferme bien ma boîte après l ’avoir introduite
dedans ; & en deux minutes , il n’eft plus
poflible de la toucher. Cette chaleur qui eft douce
, fe répand dans ma ferre, donne du. ton à
mes plantes , & les fait végéter à vue d’oeil
Il me femble que ce procédé pourroit s’appliquer
à des ufages encore plus effentiels.
Les hôpitaux qui fe fervent d’eau bouillante
pour chauffer leurs malades dans les lits, trouve-
roient un avantage & moins d’embarras à avoir de
ces boîtes ; les voyageurs pourroient en mettre a
leurs pieds dans les voitures ; le peuple ne s'ex-
poferoit plus à être afphyxié par les vapeurs- du
charbon,. les femmes pourroient en faire ufage en
guife de chauffrettes& on éviteroit en outre tous
ces accidens qui proviennent de la négligence de
ceux qui fe fervent de feu, fur-tout dans les endroits
où il n’y a point de cheminée.
La matière n’avant plus de chaleur, on en fubf-
titue d’autre fu ccefliveine n t , & la chaux une fois |
éteinte, n’étant.pas altérée, peut toujours fervir 4 Mage auquel elle étoit deftinée, La forme cylin- 1
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j drique m’a paru la plus avantageufe^ pour le vafe ,
J dont la grandeur doit être relative à l’ufage qu on
en veut faire.
Détail des moyens qu'on employé en Ruffie pour
fe garantir du froid dans les appartemens durant
l'hiver ; par M. L evade médecin,
Dès qu’un froid un peu violent fe fait fentîc
en Ru Aie, on met des doubles croifées à tous les
appartemens, on en ferme tous les joints avec des
étoupes chaflees avec un cifeau 8c un^ marteau ;
on cole enfuite fur ces mêmes joints bien calfeutrés,
des bandes de papiercomme auffi fur ceux
des croifées intérieures, laiflant dans chaque ap-
! partement un guichet à une des croifees, qui fe
rencontre vis-à-vis d’un autre guichet pratique à
la croifée extérieure, qu’on peut ouvrir a volonté,
pour renouveller l’air de la chambre, ou pour en
tempérer la chaleur. L ’on emploie peu de fumigations
, l’expérience ayant appris , qu outre qu elles
gâtent les meubles, elles mafquoîent feulement
la mauvaife odeur, fans la corriger.
On a adopté pour les petits appartemens une
méthode plus fimple & moins couteufe que la précédente
, & qui en réunit prefque tous les avantages
: on pofe chaque vître de croifée double ,
laiflant entre chaque glace un intervalle d’environ
un tiers de pouce ; une double battue reçoit la
glace intérieure & l’extérieure ; des que le froid
fe fait fentir, on ferme les croifées , & I on cole
fur tous les joints des bandes de papier ; on évité
par ce moyen les frais d’une double croifée, on a
plus de jour dans les appartemens; les vîtres ne
refluent & ne gèlent jamais, & l’on eft plus au
chaud qu’avec un fimple vitrage.
Les poêles ou fourneaux plus ou moins grands,
& au nombre de deux dans les grands appartemens,
s’allument, pour l ’ordinaire, dans l ’intérieur
de la-chambre ; le feu occafionne alors un courant
d’air , qui renouvelle & purifie celui qui s’eft altéré
par la refpiration & la transpiration des per-
fonnes qui les habitent. Ces poêles ont communément
deux ouvertures , qui fe ferment avec deux
portes qui fe joignent exactement, elles font quelquefois
doubles, une de tôle, intérieure, & l’autre
de laiton , extérieure ; la porte intérieure fert
à chauffer le poele avec du bois de bouleau, qui
eft celui que l ’on emploie ordinairement pour cet
ufage , dont' la flamme circule long-temps dans
l'intérieur, par la manière dont il eft conftruit;
les matières combuftibies s’y confument bien, &
il ne s’en échappe que peu de fumée qui fe rend
dans le; canal de la cheminée, pratiqué ordinairement
dans l ’épaiffeur du- mur, par une ouverture
circulaire', entourée de fable fin , fur laquelle
on pofe , par la porte fupérieure, un couvert
.de gueufe ou fer fondu , quand le bois eft tout
confommé.
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