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corps avec deux poignées de fraxiiielle ; tnettez-le
dans l’alambic avec une pinte de la it, trois onces
de crème, fix onces d’huile d’amandes douces, &
diflillez. Lavez-vous tous les jours de cette eau-votre
vifàge & vos mains. La peau reliera blançhe,
fouple & fans aucune tache.
Eau ‘pour empêcher les taches de rouffeurs , & les
figues qui viennent fur le vifage.
Prenez égales parties de racines de concombre
fauvage & de narciflè, faites fécher à l ’ombre, re-
duifèz en poudre très-fine, que vous mettrez dans
de bonne eau de vie. Il faut s’ en laver le vifage
jufqu’à ce qu’il commence à démanger ; alors on
fè lavera avec de l’eau fraîche. Il faut recommencer
tous les jours jufqu’à parfaite guérifon qui ne tardera
pas, parce que cette eau elt légèrement caustique
, & doit par conféquent enlever toutes les
taches du vifàge.
La princelTe Livie Colonne s’e fl, dit-on, fèrvie
de ce rémè'dé avec un très-grand lùcces.
Opiat pour blanchir des dents.
Prenez de la gomme lacque, du corail prépare,
du fimg-dragon, du cachou, de chaque une once ;
de la canelle, du gérofle, de la racine de pyrèthre,
de chaque fix gros ; ; du fàntal rpuge, de l ’os de
féche, des coquilles d’oeufs_calcinées, de chaque
quatre gros; du fèl marin décrépité, un gros. Le
tout mis en poudre fine , mêlez dans un mortier
de marbre avec une fuffifànte quantité de miel
rofat. Autre.
Prenez dé la corne de cerf préparée, de l’yvoire
préparé, des os de pieds de mouton , du- bois de romarin
, de la croûte de pain , de chaque une once.
L e tout brûlé féparément & réduit en charbons ;
de la terre figillée , de l ’écorce de grenades, du
tartre de Montpellier, de chaque demi-once; de
la canelle, deux gros. Le tout mis en poudré très-
fine , tamifez, & incorporez avec fuffifànte quantité
de miel rofat.
Autre.
Prenez une livre de miel, trois onces de fàng
dragon, deux onces de porcelaine en poudre &
autant 'de corail, une demi-once de gérofle pul-
vérifé. Faites cuire à petit feu dans une chopine de
gros vin rouge.
Ppudre rouge pourhêtoyer les dents.
Prenez poudre d’iris de Florence ; crème de
tartre , alun brûlé , de chaque une once ; gérofles ,
pmfçades, fang dragon, corail rouge préparé, de
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chaque deux gros. Mêlez le tout enfemble, & réduirez
en poudre très-fubtile.
Poudre pour les dents.
Prenez du corail une once, du fang dragon ,
du miel brûlé dans un creufet, de chaque quatre
gros; de la fèmence de perles, de l’os de feche,
de chaque deux gros ; des yeux d’écreviffes , du
bol d’Arménie , de la terre figillée , dé la terre ,
de chaque un gros & demi, de la canelle un gros ,
de l ’alun calciné un demi-gros ; le tout en poudre
très-fine & mêlé.
Lorfqu’on voudra fè fèrvir de cette poudre, on
en mettra un peu fur une éponge fine, & on s’en
frottera les dents.
Autre,
Prenez de la fàuge & des fleurs de rôles rouges,
de chaque deux pincées ; de racine d’iris, demi-
once ; de bois de gayac, trois gros , de bois de
Rhodes,un gros; de myrrhe & de canelle,dé chaque,
un gros ; de pierre - ponce préparée, & de corail
rouge bien pulvérifé, de chaque fix gros ; de
fàntal rouge, line demi-once. Mêlez & mettez le
tout en poudre. Si vous fouhaitez en faire un opiat,
il faut y ajouter un peu de miel, ou de fÿrop de
rôles rouges. Autre.
Prenez corail rouge , noyaux de dattes , perles ,
écreviflès• calcinées, corne' de cerf brûlée , de
chaque un gros ; fel d’abfînthe, un fcrupule. Pul-
vérifèz le tout ; vous pouvez en faire un opiat avec
confe&ion d’aikermès.
Autre.
Prenez bois de romarin, & le brûlez ; jéttez-eto
le charbon tout embrafé dans du vinaigre rofat.
Laifïèz-le tremper pendant vingt-quatre heures ;
enfiiite faîtes-lé fécher au ïo le il, & le pulvérifèz.
Vous frotterez vos dents de cette poudre.
Plufieurs perfônnes Ce fervent encore utilement
d’une croûte de pain brûlée , pulvérifée, & mêlée
avec un peu de. fel commun.
La cendre de tabac blanchit auffi les dents. La
pierre ponce rougie deux ou trois fois au feu, puis
éteinte dans le vin blanc , enfiiite féchée & réduite
en poudre très-fubtile rend lés dents très-
blanches quand on les frotte.
Liqueurs pour nétoyer tes dents. .
Prenez du jus de citrons deux onces, de l’alun
calciné , de fel commun , de chaque \fîx: grains ;
mettez le tout dans un plat de terre verniflée, Si
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le faite« bouillir un moment ; puis l ’ayant tiré du
feu, paflez-le par un linge.
Pour fe ferrir de cette liqueur, on prend un
petit bâton entortillé d’un linge fin qu’on trempe
dans cette eau, & on s’en frotte doucement les
dents, prenant garde de ne pas trop mouiller le
linge , afin que cette liqueur n’agiffe pas trop
violemment fur les parties voifines des dents. On
ne doit s’en fèrvir qu’une fois feulement dans l ’efpace
de deux ou trois mois. Si on veut en ufer plus fouvent,
il faut y ajouter le quart d’eau commune.
Autre.
Prenez eau rôle, fyrop rofat, miel blanc, eau
de plantin, de chaque demi-once; efprit de vitrio
l, quatre gros.^Mêlez le tout enfemble, &
frottez-en vos dents avec un linge ; enfiiite vous
laverez votre bouche avec eau rofe & eau de
plantin. Autre.
Prenez du fel ammoniac , du fel gemme, de
chaque, quatre onces ; de l ’alun de roche deux
onces ; après les avoir pulvérifés , mettez-les dans
un alambic de verre , pour eh diftiller l ’eau que
l ’on réfèrvera pour s’en frotter les dents, avec les
précautions que l’on a employées dans la première
liqueur. Autre.
Prenez une once de* pyrètrhe, une demi-once
d’orcanette, fix doux de gérofles, une pinte d’efi-
prit de vin. Laiffez infufèr ; décantez enfiiite la liqueur.
On en met dix ou douze gouttes dans un
verre d’eau pour fè rincer la bouche.
Eau pour les gencives.
Prenez de canelle fine, une once; .de gérofles,
trois gros; les écorces de deux limons, de rofès
rouges, une demi-once ; de crefion de fontaine, demi-
livre; de eochléaria, quatre onces ; d’efprit de vin
reâifié trois demi-fètiers. Pilez ce qui doit être
pilé ; laiflez digérer le tout pendant vingt-quatre
heures dans un balon de verre ; enfiiite diflillez au
bain-marie.
Autre par infufion.
Prenez deux gros de canelle en poudre, demi-
gros de gérofles, quatre gros d’alun de roche ; jettez
defliis trois demi-fètiers d’eau bouillante. Quand
cette eau fèra refroidie, àujoutez fix onces d’eau de
plantin, quatre gros d’eau de fleurs d’oranges, deux
gros d’eflence de citrons, fix onces d’efprit de vin
re&ifie. Laiflez digérer le tout enfèmble pendant
vingt-quatre heur«« ; enfiiite filtrez & réfervez pour
i ’ufage.
Autre.
Prenez macis, canelle , gérofles, racine^ de pyrèthre
, terre figillée de chaque, une demi-once ;
broyez le tout enfèmble, & laiflez macérer pendant
un mois dans une pinte d’efprit de vin ; coulez la liqueur,
& ajoutez huit onces d’efprit de eochléaria.
On en jette fix ou fèpt gouttes dans un verre d’eau
bien claire dont on fè rince la bouche ; après quoi
l’on fè frottera les gencives avec la confèrve de
gratte-cul, imbibée de cinq ou fix gouttes d'efprit
de vitriol.
Pommade pour les lèvres.
Prenez .d’huile violât & de fiie de mauve, de chaque
une once & demie ; de graifle d’oie & de moelle
de veau , de chacune deux gros,dégommé adra-
gante , un gros & demi. Mêlez le tout enfèmble
fur le feu.
Si les gerfiires font un peu profondes , on peut
| ajouter un gros de litharge , ou bien l’on peut fè
fèrvir du cérat rafraîchiffant de Galien , qui fe fait
àinfi.
Prenez huit onces d’huile rofat & une once de
cire blanche ; faites fondre dans un vafè de verre ,
agitez avec une fpatule de bois : laiflez refroidir
& lavez bien avec l’eau claire.
Pour faire une pommade rouge , excellente pour
Us lèvres.
Prenez une once de cire blanche & de moelle
de boeuf, trois onces de pommade blanche ; laifi-
fèz fondre le tout au bain marie ; ajoutez un groè
d’orcanette, & remuez jufqu’à ce que la pommade
ait acquis une couleur rouge.
D’autres aiment mieux fè fèrvir de l’onguent rofat
, dont voici la compofîtion.
Prenez faindoux lavé dans l’eau-rofè une livre ,
rofès rouges & rofès pâles pilées, une demi-livre ;
mêlez & laiflez. pendant deux jours ; faites fondre
le faindoux & paflèz. Ajoutez encore autant de
rofès , & laiflez-les fe flétrir dans là graiflè pendant
deux jours ; enfiiite faites cuire doucement au
bain-marie , exprimez & confèrvez pour l’ufàge.
Quelques perfônnes fè baffinent feulement les
lèvres avec de l’eau de vie pure pour fè les rendre
vermeilles.
, Pour les terres fendues.
Prenez de la tutie & de l’huile d’oeufs bien
mêlées enfèmble ; frottez*-en vos lèvres après les
avoir lavées ave« de l ’eau d’orge & de l’eau de
plantin.