
l'échafaud'; on les lie ftvfec des tondes, pour les
r’eridrê plusfal'ides ; ■ eiiTuitè ori-àtt‘àehè-des planches,
tout Autour- -du clocher ,> qui forment autour de
lui un plancher circulaire, par le moyen ‘dù'quel:
on a la facilite de travailler commodément à. la
couverture.
Maniéré de Couper & de pofer les tables.
On attache d-abofddes crochets à Ia ihêtne dit-
tancé que nous fàVdns ''dit -plus- haut, tbilt'autour
du bas de la charpente du Çloêhèr, qui forme un
' auvent 'circulaire ou'1 quarré , félon fo confiruétion
des clochers ; on pôle lur fces1 crochets- les premières
tables qui doivent-faire‘ le commencement de la
Couverture du.clocher.
Quand cette’ première operation efi 'faite, ;fî l’on :
ne veut point couvrir le. clocher tout, entier en{
plomb, triais feulement ce qui efi le plus ‘irtfcpfo
faire, ‘comme font les- arêtiers f le couvreur eh
ardoifes en garnira d’àbofcPle milieu-; le piomoier
* enfuite attachera dés crochets à chaque coté des j
‘ quatre coins du ‘ clocher, & y poferafes tables
de façon qu?éll'es recouvrent les ardoifes’& lesffou-
tiennent ; il couvrira le bois* dès fenêtres eh -etën-.
d'ant Amplement fes fables dans,-toute-leur largeur, '
les clouant à 1 la charpente.
Manière de,couvrir 4 ^Mchcr-tout entier-en plomb. j
Lorfou’on veut, au contraire, que tout le clocher ; ;
foit couvert en plomb , & non pas. en ardoifes , ]
alors on prend de -petites plaques de plomb de la ;
grandeur à peu près des ardoifes, auxquelles on - ,
•donne toute efpèce de forme : on en" fait de rondes j
à un bout & quarrées à l ’autre des unes font quai- T
réês - d’un bout, & pointues de l ’autre ; les autres i
font quarrées d’un côté, & coupées en coeur de
l’autre ; les autres font quarrées Simplement. ,
On en attache "d’abord' un rang aux • premières i
voliges, au-delTus des tables de plomb dont nous ;
avons parlé plus haut j on ..continue ainfi : on fe ’
contente de les. attacher avec des clous qui fuffi-
fent, parce qu’ils riè’fontienrient pas de grands ,
poids : on les pofé l’une fur l ’autre , le' fécond '
rang couvrant toujours une partie du premier ; &
Ton-a* attention que les ornemensdu clocher ne'fati- .
guent point la charpente. ; pour cela -ils 'd-oi.vent-être
délicats, mais toujours faits.d,e.façon q.u’iis empê- ;
chent que"la pluie ne pénètre. '
Pour le refie' il n’y a pas de’ différence ; oh couvre
les -côtés comme nous l’avons , dit.
Manière à!échafauder les fâches des clochers: ,
On fait un fécond échafaud fur le premier dont
nous avons parlé ; pour cela on- commence par! y
pofer des montâns fou tenus d’un-- bout- par -de -pe-.
tite'sffolîves faites en forme de-potences renverfeèy
& chevillées dans leurs pieds ou patins ; on les attache
en haut à î des traverfes par * -‘le moyen de
-plufieurs-c-ordes :• -on les arrête -ainfi. afin qu’elles
n’aillent pas de côté & d’autre on les planchéie
" par le haut. •
-Oh -fait ce fécond échafaud à côté d’un ceil-
de-beeùf, afin qu’on puifle y monter commodément,
ou l’on y -fait ‘Une- trappe pour ’•pouvoir y placer
l ’échelle.
Eq.fon de couvrir les fâches des •clochers.
Comme la partie des clochers, qu’on nomme
fâsèhe, efi plus délicate que le réfie , on coupe des
•plaques de plomb plus minces & plus petites que
celles qu’on emploie aux pleins toits; d'ailleurs
- e?efi là meme • opération.
Il y a des flèches qui font rondes , d’autres qùî
font quarrées -on-couvre celles qui font rondes,
en attachant tout autour les lames .de plomb qui
repaient tous le^açcidens , en recouvrant la,.moitié
du premier rang par le fécond rang ; c’efi ce recouvrement
que les couvreurs nomment le pureau,
& l’on, continue de même jufqu’auhaut de la fléché;
maisaux flèches rondes, ainfi qu’aux tou relies ,„doiic
le toit efi conique , il'efi bon que les plaques de
plomb foient un peu plu$x»larges par en-bas que
par en-haut : pour celles qui font quarrees, on
commence par garnir le. milieu des quatre faces
jufqu’au haut de la flèche ; on couvre enfuite les
côtés avec des bandes ou cordons, de plomb qui
font foutenus par des. crochets qui embraffent les
lamés de plomb & ardoifes des deux furfaces : on
fait -enforte de conduire; cet ouvrage avec propreté
.jufqu’au haut de. la flèche.
On peut couvrir les flèches quarrées ou à pans
avec des bandes de plomb, qui s’étendent de toute
la hauteur de la flèche ; ‘mais on les tient plus
larges par en-bas ,Suivant la diminution de groffeur
de là flèche : ori les replie environ d’un pouce
l’une for l’autre, - & on les cloue enfembie aux
quatre coins, quand la'flèche eft quarrée : quand
elle efi ronde, on les foude en trois ou fix endroits
difrêrens, félon le diamètre plus ou moins grand ,
de la flèche.
. Soit qu’elle foit couvert? en ardoifes Amples, ou
eu ardoifes de plomb , il faut lui faire une calotte
de plomb qu’on met au haut .de la flèche,
pour emboîter & couvrir l’extrémité du dernier
rang des ardoifes, & les bandes de plomb ou cor-
"dons' qui couvrent les quatre :Coi-ns de la flèche.
Des pavillons- & des tourelles.
On entend- '--par-pavillon , un bâtiment quarré qui
-accompagne -un corps-de-logis.
Les entrepreneurs en plaçènt aufîi a l’extrémité des
galeries, comme on le voit à Verfailles : ce qui dé-
1 core beaucoup les. bâcimehs, & leur donne plusde
maj’efie.
On en confiruit également en plufieurs autres-endroits
des bâtimens $félon que la fym.méirie du plan
que les entrepreneurs veulent exécuter le demande.
Ils font difiingucs dès tourelles, douxnous parlerons
clans ce même article, en ce que les tourelles,
ainfi que leur couverture , font rondes y àù
lieu que les pavillons font quarrés. .
Quand on veut couvrir un pavillon, il faut, ainfi
qu’on l’a dit par rapport aux combles & aux clochers,
en faire préalablement affeoir la charpente
par les ouvriers qui ont coutume de faire ces fortes
de conftrudions ; le plombier à oit enfuite y attacher
fes ârdoïfes.
De la confiruMon. de la charpenté des ^pavillons.
Le.charpentier doit d’abord affeoir for la maçonnerie
quatre folives emmortaîfées lune dans
l ’autre. Il doit drellèr aux quatre coins quatre
arêtiers, qu’il faut également emmorcaifer aux deux
extrémités ; favoir, d’un bout dans.les folives d’en-
tabfément, & de l’autre dans les arêtiers. " ’
On remplit enfuite i ’efpace qu’il y a d’uniar^-,
tier à-l’autre par des chevrons, que l’on pofe de
pied en pied , & que l ’on emmortaife également
aux deux extrémités ; favoir d’un bout dans les., fo-j
lives d’entablement, & de l ’autre dans les faîtières
qui en font le couronnement; on recouvre ces arêtiers
par des voliges, comme à l ’ordinaire.
Comme ces fortes de couvertures font toujours
furmontées de quelques amortiffemens, il faut-faire
pour'cet effet une petite charpente dans l'intérieur
des p.avfllôns,, comme dans l’intérieur des clochers ;
cela confiile à croifer plufieurs petites folives,
dans le milieu defquelles on enëinmoïtaife une
qu’on- creufe pour recevoir le fer d’amortiflement:
on couvre enftiite le faîte par de petites folives
qu’on emmortaife d’un; boÿt. dans les faîtières, &
de l’autre dans’ la folive du milieu, c-efl-à-dire ,
celle qui î doit porter le fer d’amortrifement.
Voilà l ’état dans lequel le plombier ou le. cou--'
vreur en tuiles doivent trouver la charpente avant
que l’un ou l’autre puifle la recouvrir.
De la manière dé couvrir les pavillons.
Lorfque la charpente des pavillons efi faite,
affez.ordinairement'.ofi les fait couvrir en tuiles
ou en ardbifosOj" & il ne refie plus auplombier qu’à;
revêtir les arêti&.^ï, lès faîtières & les lioiies, s’il
y eii a. Mais lorfiqü’bn veut que la couverture foit
toute entière en plomb , les plombiers taillent des
feuilles de plomb pour mettre alla placé des- tmies;
ou des ardoifes, & ces feuilles prennent le lieu
& -le nom des ardoifes de terre.
Les plombiers donnent à ces ardoifes de plomb
differentes formes, fuivant leur goût, à l ’imitation
de ceux qui euifent les ardoifes de ..terre ; mais
.affez ordinairement ils donnent à leurs ardoifes
une forme quarrée par un bout, & arrondie, par
l’autre, pour que ces lames de plomb étant pofées
les mies fur les autres , imitent l’arrangement
qu’ont les écailles fur le dos des poiffbns : en les
attache avec les clous ordinaires fur les voliges,
en commençant toujours par Je bas, 8c continuant
ainfi de rang en rang, en pofant a-rdo.ife fiir ar-
•dôifo , jufqu’à ce qu’on foit parvenu an faîte.
On ne peut faire toute la couverture qu’en tran f-
portant l’échafaud aux endroits où 'cela efi iiécef-
faire; c’efi aufîi ce qii’on efi obligé de faire.
On n’efi pas dans l ’ufage de couvrir les quatre
côtés du pavillon en même tems ; on commence
par en couvrir un, & les autres .tour-à-tour l’un
après l’autre ; ;ou du moins fi l’on veut que cet
ouvrage fe fafîe en même temps, il faut que l’échafaud
couronne .tout le pavillon , qu’on puifle
en faire le tour àifçmeht : quatre ouvriers pourra
ront alors travailler chacun defon côté fans fe gêner.
Les ardoifes du premier rang qui doivent former
l ’égout, foit qu’il-y ait un chameau qui regiie
tout autour de l'entablement, en quoi les pavillons
diffèrent fouvent des clochers , ou qu’il n’y en ait
pas, & que les ardoifes tombent Amplement en
recouvrement fur le mur , doivent être plus larges
que .celles, du fécond rang,, ainfi.de fuite, afin
que cette partie du toît qui. reçoit non-feulement
l’eau qui tombe du ciel, mais encore celle que
les ardoifes fopérieures ont reçue , & par confc-
quent en plus grande quantité, leur réfifient davantage
en recevant plus de recouvrement, .& op-
pofent également plus de réfifiance aux vents &
aux orages. J.|
On voit par-là qu’il efi nécefîàire d’une petite
combinaifon pour donner aux ardoifes, à mefure
que l ’ouvrier monte de rang en rang , mitant de
pureau & de recouvrement, & par conféquent autant
de largeur & de hauteur qu’elles font dans le
cas de recevoir .d’ea.u & d’étre .agitées par les vents.
De tems à autre on frappera fur les -a-çdeifes q.u sn
aura pofées , pour qu’elles portent exaâement lune
fur l’autre , & que le vent ne puifle point les relever
ni faire remonter les eaux du ciel par-deffous.
Quand on aura couvert.ainfi les quatre faces du
•pavillon, fe conformant à ce qui efi dit dans fa r t
du couvreur pour l’emploi des ardox es de terre,
ii ne refiera plus qu’à couvrir les arêtiers.
On nomme -encore pavillon un corps-de-logis
fëlil & ifolé , qui a une forme quarrée, tel qu’on
en voit au château de Marly. ’