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moule , & elles ne . Te fotlt^ pis : iî prc^/iipfèrilènt»
•Des mixtes,;a: p | y.-jrj mo’ jz-
Les amortîflettiëiis que Ntpjïeïh? 'riiîxfrs- j^fcrrit
ceux qui font moitié fondus & moitié travaillés fous
la batte , ceux-ci Te découpent ec Te iorrè'a l ’ëîïdroit
même , pour ce qui regarde l ’ouvrage ^uT fe fait
fous la batte , parce qu’on doit preh.d're' là fofme'dé la
charpénte fur laquèlle où lesmodèle. 1 “ ƒ
Quant aux feuillages dont on: les idgcore, enfuite $
ils fe font dans l ’atteliér, parce-quexelavëft plus
commode pour, les ouvriers.
On commence ^l’abord pari revêtir le.bâs, de :la
charpente dés bandes.'>que.>l’on fait itomber en- re*
couvrement, & que l’on cloue l!une. contre l’autrg
en les. repliant fans .leurs jointqres , l’une en-def-
fous-, Pau'trè ëft-deffüs., dé teîlç’ Tqffe fqUè' fels tdous
mordent quatre fois Pépaiffeür de chkqûé bàiide;
On coupe enfuite deux plaques de plomb a pour
emboîter- la charpente qui eü au-dettus, On prend
de nouveau clèux autres pladuè'S ide^ plo^nb ; pour
couvrir l ’ëxtréfnlté' de là ' cna'Tpèùte, 8c on' l'es
àbbutrt fur le lieu même : on les y» *eldue également
f oh ys applique &; on îlyî cloue , e^nfuitè; des
feuillages , qu’on fàit fondre ainÇ que noiis rivons
dit plus haut.
Pour fendre ces efpèces d’amorfiflemens plus fo-
lfdës, on cloue de petits- collets'de plomb1 entre
les bandes & les .plaques^ on en fait autant bn*-
tre les feuillages." ■
Ordinairement on noie dans la~~rùàçoùnerieries
folives. qui forment le pied de f ces: forces- d’amotr
tifîemêns.: .
Mais fi on vouloit les couvrir en plomb , il
faudroit lé faire en àrdôifes, & s’y prendre comme
nous l’avons dît'par rapport- aux clochers ; aiix tourelles
, &c. ou toutfîhiplVmërtt fés févëtir' d’tinë ;
ïllbie>dSM plomb rcoülée’ , -fi' fa-;longueur fufiâty ou |
d’une tableriaminée'qui-Tupplée-au défaut despre-
mièrespar la longueur .quiom peut - lui doiîiter ayec
le fecoùrs' des1 cylindres. fl
On eü dans l’ufage de placer, an haut .de ces
amortiflèmens une ferrure que l’on, ciou e' eti-defiors; ;
ou oh la- fait entrer ;dans; 1^ , charpente, rî&..on:.la
•iurmonte enfuite d’une girouette.- .
On fait des amortifiemens plus fimpfes |xe Web!
des façôns différentes., & -quLfont fans feuillages;
& faiis découpures,. ■
Du blanchiment des artiortiflemens.
Les amortifiemens & les plates-bandes qui portent
des moulures, fe mettent brdinairefnenf eh copieur ■
qu’on imprime, à Fhuifë : quelquefois -on les ddie :|
mais coriime Tün coûte do et .cher , &, que.- Pautre
eft de peu de diiréej, iL {arrive foüvçht que les
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pldmisiers leur domïenl ‘ une couche'd’étainpourlei
blanchir*, .ainfî ; que nousr Pavons dit par rapport
aux tables :& ardbifes des-’ cbuvertures.
Nous. .nous dîfpénïeriqùs de répéter ici ce que
I Upifs. avons dit par rapport a cet objet ; mais comme
II çé’paVa^. efidifférèïit de l ’autre én quelque "çhbTë,,
I quoique' Ta 'Mâtiere' qu’on emploie Toit la même ,
nous ne pouvons‘êvitér d’entrer clansquelques petits
détails à ce fujet. Nous parlerons d’abord des
| globes.--1 y ; ■
Du blanchifrièht. dés globes.
On commence par étamer la tablé de plomb
d’d ù onrdoit les : tirer, ephame ôn fait les tables
qu’on étamé. en entier:; niais.on a foin de la cou*?
vrir: d’une épaifie. èoudhe d’étain.- Onl en. coupe
deux, moitiés.' de glbbè ; ^enfuite on lés bat rau marteau
, pour les emboutir, & on : -fonde l ’un à
l’autre.
Comme les coups de màrtëâit qu’on donne pour
les emboutir, & la.terre, gratte dont on les frotte
Doubles loud'eyV tërniÏÏenl: &' èttdommàgent rétamage
, ‘pour le 'repafef, après 'avoir fondé' le globe ,
on le met fur du charboii allumé“; quand Jon voit
que Tiétaiii; èflsiprêt^a fôpdré, on. frotte la füper-
ficie.de la botle^avec'de* l ’étoupe chargée de poix-
réfine.
La couche d’étain étant épaifie , on parvient à
l’étendre : dè Torte Tju’en continuant cèÉte 'opération
fur. .toute la. fuperficie^ -de la boule , qn la r^nd
; claire comme ae Pargerit.
i . S il’onappercë^oit leplomb en quelqüesëndroitSj
! on pôürroit y verfër quelques ^goüttës d’éïâini
Blanchiment 'des amortiflemensfondus. -
JPour faire comprendre (comment on .doit blan-»
ebir les pièces d’ornemens fondues^ .f& qui font
! maflives, je me bornerai à donner pour exemple
| lés - cb'ls q'uVri'mef flir l?Çs cîdchérs'', & les pigeons
■ qu’on-place au haut dès;ébloiribiérs.
Il efl fenfible que toutes ces pièces qu’on, fond
mafiives, font, trop épaiffes pour être blanchies de
j la mêni'ë manière que les'tràBlés : c’éft pourquoi l’on
! ‘ pbeffà, dïffétèmm'eht'; ' on lés blanchit'atffli-fdt
l iqû5ron les la tiré’esf du;nr6üle ', -'èn Teùr; jettant de
pétîtés'êéailles 'dTTbin.:
I La; chaleur du ploftib', ; qui -fôrf du moule, 8c
qui efl: brûlant, jointe avec la poix-réfine qu’ôn
j y.mêle, le rend affez,coulant pour-qu’il puifies’étendre
fur les parties en rèlief, .comme dans: les
creux,, j.
0ïf- ffdtte le CbJq -d'âiis toutes fès pârtîé's avêc
i l’étoupe enduite de poix-réfinë, 'pour ‘fàîr'ë attacher
l’étain partout' égaîeinent.
On
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r On èn fait autant aux pigeons, ainfî qu’aux feuillages;
mais cette première opération leur fuffit ,^au
lieu qu’il faut y revenir deux fois par rapport aux
coqs, parce que , comme ils font fondus en deux
fois & foudés après être blanchis , ainfî que les
globes , i l faut en retirer la terre gratte qu’on emploie
toujours dans la foudure, en outre la foudure
inutile; enfuite recouvrir l’endroit de la foudure
même d’une nouvelle croûte d’étain que 1 on y
jette en gouttes ; & étant en fufion , ce nouvel
étain fe prend avec l’autre; par ce moyen le coq
femble if avoir jamais été lou dé.
Il efl: utile, pour les. étamages, d’avoir des réchauds
en réverbère, oû le feu ett contenu dans
une grille qui efî au centre d’une plaque.
Comme ces fortes de réchauds , quand on les.pré-,
fente à une furface verticale , y portent une grande
chaleur , cela peut être très-avantageux pour réparer
certaines parties qui auroient manqué aux opérations
que nous venons de rapporter.
C ’efl: là le plus grand éclat que les plombiers
puiflent donner aux amortittemens dont ils couronnent
leurs ouvrages, & qu’on voit dans les couvertures
, principalement au haut des pavillons.
Quand on en veut de plus riche , on à recours
aux fculpteurs, comme on le voit dans les
dix pavillons que l’on compte dans le château de
yerfailles.
M.aniere de déblanchir le plomb étamé, 6* d*en tirer
parti.
On entend par dêblanchir le plomb, la manière
d’en tirer la croûte d’étain qu’il a reçue dans le
blanchiment. •
Les plombiers font non-feulement différens ouvrages
qu’ils mettent en place , mais encore ils
achètent les vieux plombs de démolition, ou bien
ils les prennent en diminution de celui qu’ils four-
nittent. Beaucoup de ces ouvrages ne font bons
qu’à mettre en pièces , pour être enfuite fondus.
Parmi ces fortes de plombs, il s’en trouve qui
ont été ou ctamés ou foudés, dont il faut retirer
l ’étain par plufîeurs motifs.
i°* Parce que l’étain eft plus cher que le plomb.
Cette raifon doit engager \e%plombiers à enlever le
plus qu’ils peuvent, celui qui fe trouve dans les
vieux plombs avant de les fondre.
i ° . Ils doivent faire enforte que les vieux plombs
qu’ils mettent en fufion, & qu’ils emploient en-
fuite , ne foient pas plus aigres que les^ plombs
neufs; il eft. confiant que l’étain , quoique fort
ëudile , aigrit le plomb dans lequel il fe trouve :
cela eft prouve par l’expérience ; car la foudure ,
q;ui eft un alliage de plomb 8c d étain, eft plus
Arts & Métiers. Tom. KI.
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aigre & plus cattante que le plomb ou l ’étain
pur.
Un plomb où il y auroit de l ’étain, feroit fujet
à rompre fous la batte.
La foude dont on fe fert pour dégorger les tuyaux
des fontaines, ou les eaux forcées, feroit aifement
crever ceux où il en feroit entré.
Tout concourt donc à engager les plombiers à
retirer celui qui peut être dans leurs vieux plombs
avant de les mettre en fonte, en ufant de la manière
dont il faut s’y prendre pour réuflir.
Quoiqu’il convienne d’employer différens moyens
pour féparer l ’étain d’avec le plomb, tous font
fondés fur ce principe, que l’étam-eft bien plus
aifé à fondre que le plomb ; de forte qu’un degré
de chaleur qui fait fondre l ’étain , n’eft pas fuffi-
fant pour la fufion du plomb : de là vient que la
foudure fond plus aifement que le plomb pur ; &
quoique ces différeils degrés de chaleur ne foient
pas confîd-érables, les plombiers favent profiter dç
cette propriété de l ’étain pour le retirer du plomb ,
en le faifant, comme iis difent refluer.
Pour retirer l ’étain des tables de plomb qui ont
été blanchies avec ce métal, il faut commencer
par dérouler une partie de ces tables; on fupporfce
une portion de la table fur les tréteaux ; on met
fous cette iitable un fourneau avec de la braife allumée
, en ménageant bien la chaleur , pour ne
point fondre le plomb : il devient cependant attëz
chaud pour fondre Pétain dont il eft couvert, au
point qu’ën faifant à la partie la plus batte uhy
petite gouttière , l’étain s’y rend, & on le reçoit
dans une cuiller.
On peut le conduire encore en cet endroit avëe
un tampon de filaffe frotté d’un peu de poix-réfine
en poudre.
Il faut avoir foin de changer de place le réchaud
où eft la braife , pour, que l’étain fonde dans toute
l’étendue de la table qui eft foutenue fur les tréteaux.
Quand on a retiré tout Pétain d’une partie,en
doit rouler cette partie détamée & dérouler la part:e
qui n’eft point encore détamée, pour la faire ref-
fuer comme nous venons de l’expliquer.
Il faut également avoir attention de faire un
nouveau bec ou gouttière à chaque partie de table
dont on aura fondu Pétain , afin de le faire tomber
dans la cuiller.
Il arrive quelquefois que la table fe perce, 8c
que l’étain dégoutte dans la braife qui eft dettous:
il faut l ’en retirer, s’ il y eft en attez grande
quantité pour que cela puitte fe faire, ou on le
ramatte avec les charbons pour les joindre aux
cendrées.
M m in