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4. Sous le rapport de la nioycmio baromélriquc annuelle,
la dilTéreuce entre les devix villes est assez considérable.
D'abord, la moyenne barométrique annuelle de Constantinople
est de 2""".57 inférieure à celle de Trébisonde, si
nous opposons les quatorze mois de cette dernière ville
aux trois années de la première. Mais cette proportion se
maintient à peu près quand nous ne comparons que les
mêmes espaces de temps : ainsi, la moyenne annuelle de
douze mois à Trébisonde serait 701.20, ce qui donnerait à
cette ville un excédant de 2°"".90 sur l'année 1848, de
4"'°'.o0 sur celle de 1847, et de 0""».77 sur celle de 1851
de Constantinople. Aussi, bien que les moyennes barométriques
de ces deux villes correspondent à des latitudes
plus boréales que celles qui leur appartiennent, cependant
pour trouver une moyenne analogue à celle de Constantinople
il faut, comme nous l'avons déjà vu, s'élever de 19 à
20 degrés au-dessus du parallèle de la capitale ottomane,
tandis que Trébisonde trouve ses similaires le plus souvent
à 2, 4 et 8 degrés et, seulement quelquefois, à 10 ou à
12 degrés au-dessus de son parallèle. En eftèt, si nous
consultons la table de M. Kaenitz dont nous nous sommes
déjà servis pour Constantinople, nous trouvons que les
localités suivantes s'accordent le plus avec Trébisonde sous
le rapport de leurs n)oyennes barométriques annuelles
respectives : Par i s (lat. 49), 701.68; Londres (lat. 51°30),
761.41 ; Florence (lat. 43° 30), 761.81 ; Avignon (lat. 44°),
761.95 ; et Koenigsberg (lat. 54°30), 701.14.
5. D'un autre côté, les deux villes ne nous présentent
aucune divergence lorsque nous con]])arons la répartition
des moyennes barométriques respectives entre les quatre
saisons de l'année. La moyenne des différences pour l'an-
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née 1848, est, à Trébisonde conune à Conslanlino))le, de
¿'"•".O, et pourtant les différences entre les diverses saisons
sont loin d'être les mêmes à Constantinople et à
Trébisonde.
Nous terminerons nos analyses des phénomènes météorologiques
de Trébisonde par mi résumé succinct des traits
les plus saillants propres à caractériser en quelques mots
le climat de cette contrée. 11 faut de toutes les considérations
exposées dans notre travail, tirer les conséquences
suivantes :
1. Bien que la moyenne tliermométrique annuelle de
Trébisonde corresponde à des latitudes de 3 degrés environ
plus boréales que celle sous laquelle est située cette ville,
les différences que présentent entre elles les quatre saisons
de l'année sont moins considérables que celles de localités
beaucoup plus méridionales, comme par exempl e Naples et
Palerme. C'est tout le contraire pour Constantinople.
2. Les hivers et surtout les automnes de Trébisonde sont
en moyenne plus chauds que ceux des localités littorales
situées en Europe, en Asie et en Amérique, non-seulement
sous le même parallèle, mais encore sous des latitudes
plus méridionales. D'un autre côté, les moyennes (mais non
les mois de ces saisons pris séparément) estivales et printanuières
ne correspondent qu'à des localités qui, comme
Paris et Venise, se trouvent au Nord de Trébisonde.
3. Les ditrérences entre les moyennes mensuelles les
plus basses et les jilus élevées sont généralement moins
fortes à Trébisonde que dans les localités de l'Europe ayant,
malgré leur position plus boréale, à peu près la même
moyenne annuelle que Trébisonde, conune par exemple
Montpellier, Toulon, etc.