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celui du iiiouillou coiiiruuu, recroquevillé en haul couinio
l'extrémité d'uu clieveu coupé ou un pou Ijrùlc. poil
du moulllou à niaiichettes est plus rude sans oiïrir ce caractère.
Quaut à la couleur, elle est bien ptutôt celle du
.iioulllon à manchettes que de tonte autre espèce. La tète,
le cou et le tronc sont d'un jaune pâle uniforme; la teinte
du front s'étend sur les joues et s'évanouit par des gradations
insensibles jusque sous la gorge, qui est blanchâtre.
Les poils de ce que j'ai nommé le fajion chevelu sont un
peu rembrunis à l'extrémité. L'aisselle et l'aisue sont d'un
blanc pur; le milieu du ventre est légèrement rouss
â t r e ; une tache allongée rousse sépare le fanon du
blanc de faisselle , derrière et à la hauteur de Tarticulation
cubitale. Le bras est fauve-rougeâtre; le carpe et les
phalanges sont blanchâtres ; le métacarpe est un peu roussâtre.
Le membre postérieur est uniformément plus fauve,
eu se dégradant lentement vers les phalanges postérieures,
qui sont blanches comme celles de la patte de devant. Les
fesses sont blanches, et la queue, très-courte, est rousse
en dessus comme le tronc, blanche en dessous, et n'a pas
de noir à son extrémité.
« Si l'on compare cette coloration à celle de notre moufllon
ordinaire, qui a le museau et les lèvres blanches,
les joues noires ainsi que le devant de la poitrine, le
bras, la tache axiliaire, et celle qui est fort marquée
sur la cuisse à la hauteur de la rotule, au pli antérieur de
l'aisne; le cou et le tronc tout à fait roux, souvent assez
foncé, passant quelquefois au noir sur les côtés du ventre:
l'extrémité de la queue noire; on n'hésitera pas à reconnaître
des différences dans les pelages de ces deux animaux,
assez marquées pour qu'on ,soit fondé à les distinguer. '
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«l.a taille et les proportions des différentes parties du
corps ne nous paraissent pas non plus être assez semblables
pour croire que les deux animaux soient de la
même espèce. La tête est plus courte, le tronc un peu
plus long, les jambes de même hauteur, et les sabots plus
forts.
«Cette description est faite d'après un jeune mâle tué
dans le Bulgardagh, et dont JL de Tchibatchef a fait hommage
au Sluséum impérial d'histoire naturelle. »
.Malgré les nombreuses recherches auxquelles je me suis
livré, je n'ai pu découvrir VÀrgali {Ovis Amman), qui paraît
Irès-rare en Asie Mineure, sans qu'il en soit complètement
exclu, puisque AI. Chesney' le signale dans la proximité
des fi'ontières méridionales de la péninsule, et nommément
à lîir.
Quoi qu'il en soit, l'Asie Mineure peut se vanter de posséder
la souche de deux animaux qui jouent un rôle trèsimportant
dans l'industrie et l'économie de la société humaine,
savoir le mouton et la chèvre; car si cette dernière
est issue de la Capra oegraijus, ainsi que cela est mis hors
de doute par M. Brandt, dont nous avons reproduit le
beau travail, la dérivation du mouton, soit do \'Ovis musimon
(ou une espèce voisine), soit de VArgali, est généralement
admise par les zoologistes modernes
1. Tho Expedition, ptc., v. I, p. 72S. 11 y mentionne également la Capra canrasica,
i[ni peut-être anssi n'est pas étrangh-e à TAsie Mineure. Dans son ouvrage
intitulé Ariitenia (p. 130), IVI. Cnrzon signale dans la contrée d'I-irzeromn l'Ovts
f/emelu, cspèec à lar[uelle il donne de petites cornes reconrliées en anièrc, et qu'il
décrit comme étant aussi véloce à la course et aussi habile L\ grimper que le.
clnuneis.
•i. II. Owen {James Jouyn., an. 1832, 1.111, 13T) dit que rien ne prouve que le
moiitini soit indigène en Europe, et (pi'au contraire tout porte à croire que cet
anim:il est venu de l'Asie, de concert avec l'homme. M. Demis, dans un travail I I
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