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3Si CL I M A T O L O G I E ,
une sonil)lal)lo tliiiis la cliaîuo ponliqiio à ime allitiule Irèsconsiclérable
aussi (2274'") que cet arbre y afteiul, car il
résuUe des recherclies de M. Alph. de Caudoile» que le
hêtre exige daus la inoycnue hivei iiale des minima absolus
correspondants à une moyenne de janvier qui ne soil pas
au-dessous de— 4 à — 3 . Or. pour l'alliludo ilont il s'agit,
des minima aussi peu coiisidéraliles et qui no diffèrenl
point de la moyeinie mensuelle la pins basse, su[)poseraient
une remarquable égalité dans la lompér;iture bivernale, vu
qu'ils seraient moins bas que ceux que présente Constantinople,
situé sous la même latitude à peu près, mais au
niveau de la mer; tandis qu'une moyeime de —4(1 —5
pour Te mois de jauvier suppose, partout où elle a lieu, des
minima absolus très-bas. A Bucbai-a, par exemple , avec
une moyenne semblable, ou a des minima de — 20" et
au-dessous. Quoi qu'il eu soit, si nous admettons pour la
chaîne pontique, à une altitude de 2274"" une ujoyeune
de janvier de — 4 à —5°, cette moyenne mensuelle supposerait
peut-être une moyenne annuelle de 5 à 7", une
moyenne hivernale de — 2 à — 3, et une moyenne estivale
de 13 à 18 degrés ; ce serait à peu près le climat de
Soudmor en Norvège, de Dronthein {iliid) ou de Cracovie
La présence de la vigne en Asie iMineure dans des régions
élevées qu'elle ne paraît pas atteindre eu Europe, semblerait
supposer à ces régions, et nommément aux plateaux et
aux massifs montagneux de laCapadoce, de la Cilicie
J. Géogr. bot. rais.,v. Ì, ji. 179.
2. SondmOr (lat. e i 'U] moyenne île jauvier — ',.4, moyenne annnelle 5.4,
moyenne hivernale — 2.7, moyenne estivale 13.S; Drontlieim (lat. 63" 25
.¡anvier - 4.9, moyenne annuelle 5.4, - moyenne liivernale - 2.4, moyenne
estivale 13.4 ; Cracovie (lat. bO-4), j anvi e r— (.9, moyenne aminelle 7.9, moyenne
Invernale — 3.0, moyenne estivale 18.
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C . I I , U > I T n i i Vtll. 35 5
champêtre, etc., des moyennes du mois d'avril qui ne descendent
point au-dessous de iO", des mois de juin, de
assez chauds, ayant peut-être en moyenne
de 19 à 20 degrés et enfin le commencement de l'automne
doué d'une température également assez élevée, et surtout
tl'un certain degré de sécheresse. Ces considérations
résultent des recherches de JI. Alpli. de Candolle sur les
lois qui président à la répartition géograpliique de la
vigne 2 ; il altache surtout beaucoup d'importance à l'absence
des pluies à l'époque de la lleuraison et de la maturation
, et explique même par l'absence de cette condition
le phénomène curieux de la non-réussite de la viticulture
dans des localités de l'Amérique dont les moyennes,
ainsi que les sommes de température, offrent toutes les
chances favorables de succès, mais où des pluies trop
abondantes à l'époque de la lleuraison et de la maturation
de ce végétal , rendent infructueux tous les efforts du
cultivateur.
Parmi les plantes dont la présence semble se rattacher
à uu type de climat particulier, nous pouvous encore citer
\'AUuaji camelorum, qui en eiTet paraît être un re|)résentant
tellement caractéiislique des plateaux élevés de l'Asie
centrale et méridionale, que partout où l'on voit figurer la
1. Ces moyennes pourraient même ótre moins fortes, et cependant proauire le
même ellet fine 19 ou 20" daus des loc,alites situées sous des latitudes plus septentrionales,
parce que dans ces dernières les mêmes espèces de plantes exigent
une somme de chaleur plus considéralile que leurs congénères placées sons des
latitudes plus méridionales, vu que l'action solaire directe on indirecte, ainsi
qu'une atmosjihère eliargêe de moins de vapeurs, remplacent dans les contrées
méridionales une certaine valeur de température; aussi sur les montagnes de la
Cappadoce et de la Cilicie une moyenne de 17 ou 18" pendant les mois de juin,
juilli't et aoiit produirait prolviblemeut sur la vigne le même effet que des
moyennes de 19 à 20° en AUema.gne ou dans la France eentr.ale.
2. Gi^agr. but. raia., y. 1, p. 359.
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