I
liii
i 'fl'Ii l
i '"^íi'
'liti'
'I, iff,/i)
83Í API 'ENDICE.
nicTils comiironnont les pliéiioiiicncs oaloritiqups, ;i(|iini\, luiiiiiipux,
aéi'ieiis ut íleolriqucs , la conslilntioii el l'état physique ilii
Sinbe, etc., etc. La question est doue des plus cninplexcs. M. TcliiliateheH',
malgré les difficultés (pic préseute cette question, a essayé
de l'aborder à l'égard de l'Asie Mineure, pendant un séjour de cinq
années qu'il a fait dans cette contrée. Avant son départ de Taris, il
s'était poin'vn à cet efi'et de baromètres, de thermomètres, d'hygromètres
et de psychromètres construits par Bnnten et comparés ii
ceux du Collège de France. Ces instruments ont été confiés ensuite
par lui !i des personnes rccounnandables par leur position sociale, et
qu'il avait exercées préalablement à leur nsage. Les observations
liarométriqnes, Iiygrométriques et psycbrométriqnes' ojlt été discutées
par JIM. Kupfer et Kreil.
« M. Tcliihatcheif a choisi pour lieux d'observations onze localités
telles que, réunies par des lignes, elles formaient un réseau embrassant
l'Asie Mineure. Ces onze localités sont : Constantinojile.
Trébizonde, Kaisaria, Tarsus, Smyrno, Chios, Brousse, Erzerouni,
Erivan, Ouroumia et iMossoul.
« INI. Tcbibatheff .s'était réservé Constantinople, où les observations
étaient faites, pendant qu'il se transportait d'une station à une autre
pour surveiller les observations, par M. Noé, pharmacien attaché à
l'École militaire. Les antres observateurs étaient MM. Gehier, consLil
d'Autriche ii Trébizonde^ M. Snter, consul d'Angleterre ii Kaisaria;
M. Claperton, consul de la même nation à Tarsns : quant anx observations
relatives aux autres localités, M. Tehihalchei ï a pris celles de
iMM. Silleman et Dana, consignées dans l'.4!««-icfra,/o!<r»a/«/.ïciCTcc
ntui arts (18Í6) ; celles qui se trouvent dans les Comptes rendus de
VAcadémie des sciences (présentées par M. Élie de Iteauniont) et
dans les tableaux météorologiques de Mahhnaim. Nous ajouterons
enfin que M. Kreil avait fait faire en Autriche, dans les localités les
plus rapprochées do la Turquie d'Knrope, des observations barométriques
anx mêmes heures que celles qui avaient lieu dans l'Asie
Miui'ure.
«Telles sont les sources où M.Tchilialehetr a puisé pour pré.senter
des considérations sur les divers climats de cette eontri'e; mais les
données qn'elle.s lui ont fournies n'étant pas suffisantes pour carac-
Al'PliN'DICE. s: «
tériser les climats, il a eu l'econrs, à l'exemple de M. Humboldt el
d'autres voyageurs :
« I" -K la limite des neiges perpétuelles,
« 2» A celle de la végétation arborescente ;
<I 3" Aux eliéts du déboisement;
« i" A l'abondance des marécages.
«A l'aide des observations barométriques, tliermométriques et
psychroniétriques, ¡M. Tchihatclletr a pu comparer entre eux les divers
climats, et ces derniers à ceux des localités de l'Europe situées
sous les mêmes latitudes et dans des conditions sendjiables. Cette
comparaison l'a conduit aux conséquences suivantes ;
Il Cotistmitinopie. — Cette ville, malgré sa position, a jilutòt un.
e,aractère météorologique continental ou exclusif que maritime.
Il Trébizonde. — Quoique la distance entre cette \ ille et Constantinople
soit peu considérable, que leurs latitudes et leurs altitudes
présentent de très-petites dillérenccs, et qu'il y ait une grande sinjititudc
entre leur teuipérature moyenne annuelle, néaimioius leurs
caractères climalologiques ont si peu de ressemblance, qu'il y a sous
c e rapport plus d'analogie entre Trébizonde et les points de l'Kuro|
ie les plus éloignés, qu'entre celte ville cl Constantinople.
Il Kaisarin. — Son climat peut être considéré conmie étant relalivemeul
plus doux et plus régulier que celui des localités de l'Asie
Mineure situées à l'est de celte ville, telles que Erzerouni, Erivan et
Curouniia.
Il Tarsus. - Son climat parait tenir à la fois du chinai continenlal
et du climat marin ; aussi peul-on le qualiner de climat inaritiinocontinental.
Il Vrous.se jouit coinparativenienl d'un climat plus doux que
Constanlinoiile, et beaucoup plus rigoureux que celui de Trébizonde.
Il Smyrne. ~ Les dilfi'rences considérables entre les maxima et
les niiiùina absolus, et entre les moyennes de l'hiver et de l'été,
rapprochent le climat de Smyrne de celui de Constantinople, et lui
enlèvent également une partie de son caractère maritime. Trébizonde,
au contraire, dillëre coni|)létement de Sinyrne, et jieut être
considérée coinuie une localité niaritiine relativenieni à l'aulre. qui
aurait un climat contiuenlal.
iiÉ