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la ualm-e a assigné à lelie ou (elle plante; en sürle que si
malgré cet état de choses la vigne s'élève si fréqucnunent
en Asie Mnieure à des hauteurs où elle ue se j.résente pas
en Europe, cette dillerence entre les deux contrées uc
pourra qu'augmenter lorsque l'Asie Slineure se trouvera
dans les mêmes conditions que l'Europe civilisée, et que
comme chez nous ou y sera en droit (du moins dans certaines
localités) de couclurc de l'absence d'une plante utile
daus un endroit quelconque, qu'elle y manque parce qu'elle
ne saurait y prospérer, et non parce qu'on u'a point encore
essayé de l'y cultiver. Après celte digression sur la
hmite supérieure de la vigue en Asie Mineure, nous allons
terminer par quelques mots sur les Acerinées et les Rosacées,
l'examen rapide que nous venons de faire des principaux
végétaux arborescents spontanés cités daus notre liste.
L'Aecr monspcssulamm paraît s'élever relativement plus
haut sur VAnti-Taums qns sur le inontAthos, tandis que
dans le Pont méridional campvslre atteint une altitude
aussi considérable que daus les contrées de l'Europe placées
sous la même latitude.
Le Cratoecjus oxijacanlha et le P„rus amygdalifolia sont
assez caractéristiques pour les régions élevées de l'Asie
Mineure, où souvent le j^yrus amygdalifolia ligure comme
le seul représentant de la végétation arborescente, quoique
dans ce cas je ne l'aie point vu formant des forêts ou même
des taillis, mais toujours disséminé par ci par là. Quant au
Pijrm [Sorbus) aria, je n'ai nulle part été dans le cas de le
voir dépasser l'altitude de 1400 mètres, qu'il atteint sur le
Kartrandagh (lat. 38-iO); en sorte que si cette dernière
représente en effet (ce (pie nous sommes loin de prélendre)
la limite supérieure de ce poirier en Asie Mineure, le [lyriis
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aria y aurait une extension verticale moins considérable
qu'en Europe, car non-seulement il s'élève à 1699 mètres
sur l'Etna (lat. 38°) et à 2000 mètres sur la chaîne liltorale
du royaume de Grenade laquelle n'est à peu près
([ue d'un degré plus méridionale que la montagne de l'Anti-
Taurus où j'ai mesuré l'altitude de cet arbre, mais encore
ou le voit atteindre 1477 mètres sur le mont Blanc®, de
8 degrés plus boréal que le Kartrandagh. Cependant le
Pynti: aria a une altitude relativement plus considérable sur
le Kartrandagh que sur les Alpes bavaroises (lat. 4S°), où
il ne s'élève qu'à 484 mètres ^ et sur le Canigou (lat. 42°)
oil il s'arrête à !)09 mètres".
La Cohilea arbomcens parait s'élever bien plus haul (dans
le sens absolu ou relatif) dans l'Asie 51ineure méridionale
et orientale que daus la paille occidentale de cette péninsule,
ainsi que daus la Roumélie.
De tout ce que nous avons été dans le cas de dire sur la
limite de la végétation arborescente et (en partie) frutescente
dans l'Asie Jlineure en général, aussi bien que sur
l'extension verticale de quelques-unes des espèces végétales
en particulier, nous pouvons nous permettre (avec toute
la réserve qu'impose la nouveauté du sujet, et par suite
l'état défectueux de nos matériaux) de déduire les conclusions
suivantes : 1° La limite de la végétation arborescente
est, dans la partie occidentale de l'Asie Jlineure, considérablement
plus basse qu'en Europe ; elle remonte à mesure
que l'on avance vers les régions orientales de la péninsule,
où elle s'élève le plus ordinairement au niveau de la ligue
1. Boissior, Voy. loi. en Kspaffiie.
•2. l'aviatore, Vicrgaio alla catena del inolile Bianco .
3. Aliili De Candcillp, om. cit., v. I.
•'i. Iiiem. ibid.
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