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CLIiMATOLOGIÈ.
plutôt un cul assez élevé, doivent avoir chacun une altitude
d'environ 1500 mètres, tant à cause de l'élévation de ces
cols ou dépressions locales, dont j'ai visité plusieurs, que
parce que les plateaux qui entourent ce rempart oiï'rent
des altitudes de 800 à 900 mètres'.
L'altitude de la chaîne de Kalrandagh ne doit pas non
plus être au-dessous de 1500 mètres, même en atteint-elle
p e u t - ê t r e 2000, car le col par lequel j'ai traversé cette
chaîne entre Boudjak et Blelikier, s'élève à une hauteur de
1225 mètres. —La chaîne de Baoulo, qui sur plusieurs
points a une largeur de 5 lieues'^, possède probablement
une altitude plus considérable que celle de Katran, le col
par lequel je l'ai franchie atteignant fréquemment une hauteur
de 13C6 mètres, et elle est probablement supérieure
à 2000 mètres, surtout si l'on y comprend le Dispoïrasdagh,
rempart très-élevé qui se dresse comme une gigantesque
muraille entre les deux lacs de Beycber et d'Eguerdir.
— L'altitude de la chaîne du Bosdngh est pour le moins
égale à celle de Baoulo, car au nombre des montagnes qui
constituent cette première figure le Bosbouroundagh, dont
la hauteur est d'environ 3000 mètres' et atteint probablement
la limite des neiges éternelles. — Enfin , l'altitude
de la chaîne de Damanlu est peut-être un peu moins considérable
que celle de Bosdagh, mais non inférieure à celle
de Baoulo.
Ces cinq chaînes forment des massifs plus ou moins élargis
à leurs sommets et que séparent seulement des plateaux
élevés ou quelquefois des vallées assez profondes; cepen-
1. Géogr.pbys. de l'Asie Mineure, -¡t- iol.
2. Voy. Géoi/r. phys., p. 402.
3. Géu^y. phys. (le l'Asie Mineure, p. '.02,
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CtlAlMTUE IX.
d a n t , comme ils conservent une altititude de 200 à 300
mèt,-es, ces remparts constituent tout un système cUmatologique,
qui a bien ses oscillations à cause des vallées et
des dépressions, mais dont la physionon.ie générale offre .
encore un certain ensemble, vu le grand développement
q u ' y acquièrent les régions supérieures dans le sens horizontal.
Cette espèce d'unité dans la physionomi e clunatolo-
. i q u c se t rouve même reproduite par une teinte domman e
dans l'habitus extérieur, en ce sens que presque tout le
Taurus pisidien (ses régions supérieures comme ses vallees)
est revêtu d'une belle végétation forestière.
On peut donc essayer de grouper en un seul type climatologique
le grand massif central de la Pisidie, compose
de cinq chaînes à peu près parallèles dont l'aréa est d environ
25 lieues du Nord au Sud, et de près de 30 heues
de l'Ouest ii l 'Est . Le massif Kemer -Kestel étant situé a peu
„ r è s sous la latitude d'Uronmia, et ayant une aUilude
é . a l e à celle de celte ville, une certaine analogie doit
exister entre les températures moyennes de ces deux localités
et la moyenne annuelle du massif dont il s agit
serait évaluée à 9-, la moyenne hivernale a - 4" et la
moyenne estivale de 20 à 21 degrés. Quant aux chaînes
de Katran, de Baoulo, de Bosdagh et du Doumanlu,
leurs moyennes ne doivent pas être très-inféneures a
celle d'Erzeroum, car si d'un côté l'altitude de cette vi le
est un peu inférieure à l'altitude moyenne probable des
chaînes en question, la latitude de ces dernières est de
presque 2 degrés plus méridionale; or, en admettant pour
cette différence entre les latitudes respectives un degre de
température en plus relativement à Erzeronm. nous aurions
approximativement pour les quatre massifs monta- i i '
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