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CLKMATOLOUlli.
(alesdeFJtalle, ces doux plantes sont presque ù I elatsauvaae
et acquièrent de Irès-grancles .lùnensions. Il est vrai que
quaiul ,1 s'agit de plantes cultivées, les conditions clinuKénques
ne sont plus les seules qui déterminent l'étendue de
ItHtr an-e, car l'état social du pays, les convenances commerciales,
etc., exercent sous ce rap|,ort une très-grande
intluence; cependant ces considérations n'ont pas la
même nnporlance pour le /Ja/iùr, le Palmier nain. YAaav,
americana et le CaCu. opunUa connne pour la délimitation
de la culture de la vigne et des céréales: de plus, si l'on
admet que l'introduction du I,at,in- en Espagne a été favonsee
par la présence des Arabes dans cette péninsule la
culture de cet arbre est tellement répandue dans les régions
Lmitroplies de l'Asie Mineure qu'elle n'aurait pas iiumqué
d y pénét rer si elle y étail pralicalde. Quant an Palmier ,,ain
Il n olfre aucun avantage qui le rende l'objet des soins parl
^ u h e r s de l'homme S et généralement sa présence peut
être considérée comme l'expression des conditions lavorables
qu'il trouve dans le climat de la contrée où il croit
fcuhn, le Cactus opanlia qui, en Italie et en Espagne est si
avantageusement employé comme baie ou enclos des jardins,
n eut pas manqué non plus d'être cultivé pour cette
destination en Asie .'\Iineure, si cette culture ne s'y trouvait
pas contrariée par l'action du climat.
Ainsi, l'absence (ou du moins la rareté), sur la côte méndmnale
de l'Asie Mineure, du Palmier nain, de l'A-av,.
amencana et du Cactus opuntia, amsi que l'incapacité du'
Uattier d y mûrir ses fruits, nous |«rmet(raient d'étendre à
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CIlAt'ITHIÎ VIII. .16:)
lout le littoral méridional les traits caractérisques que nous
a fournis le climat d'une seule de ses localités, c'est-àdire
Tarsus. Ici encore des considérations purement botauiijues
seraient de nature à suppléer en ([uelque sorte au
manque d'observations météorologiques et à faire pressentir
d'avance les résultats les plus importants. C'est pourquoi
nous résumerons brièvement les conclusions que des considérations
de cet oi'drc nous ont fournies dans le cours de
ce chapitre, relaliveineiit au climat tle plusieurs parties de
l'Asie Jlineure.
1. L'absence de la végétation arborescente sur le mont
Argée y indiquerait l'exiguïté des dépôts de neige.
2. L'extrême rareté du bouleau et de l'épicéa conduirait
également à admettre dans les régions supérieures de l'Asie
Mineure une grande sécheresse atmosphérique.
3. L'élévation considérable qu'atteint le sapin (abies
pectinata 1)C.) sur plusieurs montagnes de la péninsule
anatolique, ferait supposer qu'à des hauteurs de 200f) à
3000 mètres la moyenne hivernale n'y est pas inférieure à
— 4 ou — 6 degrés.
•4. L'altilude de 2274 mètres, à laquelle le hêtre s'élève
sur la chaîne (lontique, ferait admettre qu'à cette hauteur
les miiiinia absolus, ainsi que la moyenne de janvier, no
descendent point au-dessous de — -'i à — 3 degrés.
o. La ]>résence sur les plateaux élevés de la Ca})padoce et
de la Lycaonie, de certaines plantes (Alhagi camelorum,
Slorena persica, etc.) caractéristiques de l'Asie centrale,
semblerait indiquer une certaine similitude entre les climats
tles contrées respectives.
0. L'altilude très-considérable qu'atteint la vigne sur
les plateaux de r,\sie jAlineure, y ferait égalemeni sup|)0scr
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