m ''m'
m
M t! :
"iïiipi
lâlitSai
3 8 î CL I M A T O L O G I E .
i'Elua, moins que dans les Pyrénées, que sui- le Gi inisel, le
Caucase et les Apennins, niais aussi élevé que dans le midi
de l'Espagne; Juniperiis nana, plus haut sur le mont Argée
que dans le midi de l'Espagne, Liioins haut que sur les
Apennins; Oliva eiiropoea, aussi élevé en Phrygie que sur
l'Etna, plus élevé que dans le midi du Portugal. Enfin, la
troisième catégorie comprendrait : Carpimis bdulus, Alnus
r/liilinosa et Pyrus aria.
o. Les relations qui se présentent, en Asie Mineure et en
Europe ou dans le Caucase, entre les limites supérieures respectives
des végétaux que nous venons d'énumérer, peuvent
donner lieu à quelques conclusions relativement au climat
de certaines localités de l'Asie llineure, conclusions qui ne
manquent pas d'intérêt quand il s'agit de contrées dont la
iiature climalologique nous est complètement inconnue, et
ne peut par conséquent être devinée qu'à l'aide d'inductions
plus ou moins valables. Ainsi, l'absence ou au moins l'extrême
rareté en Asie -Mineure de l'épicéa (abies excelsa DC),
qui est un des arbres les plus caractéristiques des régions
moiitneuses de la Suisse et en général du centre de l'Allemagne,
pourrait conduire à la même hypothèse que suggère
l'absence du bouleau dans la péninsule; eu effet, si, comme
ClL-MUTlili Vlll. 333
point un certain degré de sécheresse atmosphérique % on
|)Ourrait en conclure qu'effeclivenient la sécheresse caractéi'ise
le climat des régions monlucuses de l'Asie Mineure
et que c'est cette circonstauce, en grande partie du moins,
(|ui ou exclut réi)icea. D'un autre côté, l'altitude que
VAbies •peciimUa atteint sur plusieurs montagnes de l'Asie
Mineure, altitude qui, comme nous l'avons vu, est relativement
plus considérable que celle où il parvient eu Europe,
pourrait faire supposer que la sécheresse de l'air ne
doit pas être excessive sur les montagnes de la péninsule,
nommément sur l'Aladagh, l'Ilkazdagh et le Boulgardagh,
le sapin ne supportant point une trop grande sécheresse
pendant l ' é t é De plus, comme il résulte des ingénieuses
recherches de M. Ad. de Candolle' qu'une des conditions
tie l'existence sur les montagnes de l'Abies pectinata est
de ne pas être exposé à une moyenne hivernale de —4 à
— 6 ou à des moyennes de — 4.5 à — 6.5 en janvier, on
pourrait admettre que sur l'Ilkazdagh à 2000 mètres,
sur l'Aladagh à 2000 mètres, et sur le Boulgardagh à
3000 mètres, les moyennes de l'hiver et celles du mois de
janvier sont inférieures aux chiffres susmentionnés. Nous
verrous plus tard, en nous occupant de la climatologie
générale de l'Asie Jlineiu-e, que ces conclusions, tirées de
considérations botaniques, s'accordent parfaitement avec
celles qu'on puise dans des calculs empruntés à d'autres
éléments. De même que le sapin nous porte à accorder une
température assez douce aux régions élevées de ces monlagnes,
de même la présence du hêtre en ferait supposer
I. .\L De CandoUe, Géogr. bolan. rais., v. I.p. 301.
.\1. De Candolle, ouv. rif..v. 1. p. 301.
:t. Otw. ci/., t. 1, p 297.
1
: r:'
r M?