1
(22 CLIMATOLOUIE.
qxie lout l'espace qui n'est pas occupé par les montagnes, ils
offrent des altitudes différentes quoique généralement plus
ou moins considérables. Ainsi le plateiiu très-accidenté,
sur lequel se trouve la ville de Moula, a une altitude
moyenne do 800 mètres, tandis que celle de la région fortement
ondulée, comprise entre Davas et Séringuemé, est
d'environ 1000 mètres, et entre Moula et Boullakhan d'environ
000 mètres. Plusieurs des nombreux plateaux groupés
autour des ditl'érentes cliaiues de montagnes ont des
altitudes encore plus considérables, et nous serions plutôt
au-dessous qu'au-dessus du chiffre réel en évaluant
à 400 mètres l'altitude moyenne des nombreux plateaux
dont la Carie est couverte. Le climat de ces plateaux (dont
j'ai parcouru la majeure partie à trois époques différentes)
est très-chaud eu été. Le 20 juin 18.53, lorsque je
traversai la vaste plaine qui s'étend entre Davas et Séringuemé,
et dont l'altitude est de 1119 mètres, la température
était, à 2 heures après-midi, de 31°, et au soleil de
42°; eu revanche les hivers sont généralement froids, surtout
dans les régions situées entre les 37 et 38' degrés de
latitude. Il est assez probable que le climat de Brousse
puisse représenter en quelque sorte celui des plateaux de
la Carie, car, si la ville mysieune a une température exceptionnellement
chaude, la province dont il s'agit ici se trouve
sous nue latitude plus méridionale : uous pourrions donc
évaluer la moyenne annuelle des plateaux de la Carie à
14 ou 1.5 degrés, la moyenne hivernale à 4 ou 5 degrés, et la
moyenne estivale à 22° ou 23°. Eu récapitulant les moyimnes
de températures que nous avons cru devoir doinier aux
régions diverses de la Carie, nous aurons pour l'en-
.semble de cette contrée luie moyenne annuelle de 12, une
ClIAPlTIlli IX.
moyenne hivernale de 2.3, et une moyenne estivale de 22.2.
8. PisiDiE. Voici les lignes qui marqueront les limites
de cette région: au Nord une ligne qui, partant du versaut
oriental du Hona.dagh , longerait le versant méridional
du Bechparmakdagh , passerait par les extrémUés
septentrionales des lacs Tchuruk et Bouldaour, et de là s'éleverait
au N.-E. pour aboutir à l'extrémité septentrionale
du lac Eguerdir; la limite orientale passerait le long du
bord oriental du lac de Beychehr jusqu'au lac Soldagheul ;
la limite méridionale se dirigerait de ce lac à l'Ouest eu
effleurant les extrémités méridionales des chaînes de Dounianlu,
de Boudjak, de Baoulo et du Kemerdagh, et puis
aboutirait à la vallée supérieure du Gereniztchaï dans les
parages de l'Aladindagh; enfin la limite occidentale seraU
représentée par une ligne tirée de ce dernier groupe montagneux
jusqu'à l'extrémité N.-E. du Houazdagh. Eu jetant
les yeux sur notre carte on verra que la plus grande partie
des massifs montagneux de la Pisidie, telle que nous venons
de la délimiter, se trouvent concentrés dans la portion centrale
de cette région, et qu'ils occupent à peu prèsi le tiers
de sa superficie totale. La majorité de ces nombreux massils
se trouvent échelonnés en moyenne du N.-N.-E. au
S.-S.-O. et forment des rangées parallèles parmi lesquelles
les cinq suivantes se dessinent d'une manière assez
prononcée : le Kemerdagh et Kesteldagh, le Katrandagh,
les chaînes de Baoulo, de Bosdagh et de Doumanlu. Aoici
approximativement les altitudes que l'on pourrait attribuer
à chacune de ces chaînes : les monts Kemer et Kestel, qui
ne forment qu'un rempart interrompu par une vallée ou
1. Voy. tmuv les dotails veliilirs aux imissits iiionlagiieux île la l'bidio ma
r.eogr. rlujs. de ¡•Asie .l/iiifiir«,ch. Tin.
l i ' i i , .
! '»i