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wo CLUIAÏOLOGIE.
limite méi-iilionale ptjur la région de plateaux que nous
venons d'examiner, nous en abordons une troisièine, à
laquelle nous avons donné le nom de liozok. C'est une
contrée peu étendue, entourée de tous côtés par de vastes
chaînes de montagnes à formes aplaties et dont les terrasses
successives finissent par s'allonger en plateaux ondulés
qui constituent l'enceinte intérieure du pays, et dont
quelques-uns ont des altitudes tellement considérables
qu'on a peine à se défendre de les regarder comme parties
intégrantes des massifs montagneux qu'ils entourent.
Eu n'admettant qu'une moyenne déduite de dix-liuit'
localités, l'altitude moyenne de la partie ondulée ou plane
du Bezok ne serait pas au-dessous de 1028 mètres. C'est
une contrée à hivers très-rigoureux et à contrastes Irèsforts
entre les températures diurnes et nocturnes, d'autant
mieux que la majorité des plaines, dout quelques-unes
atteignent une altitude de plus de 1200 et même de 1300
mètres, sont complètement dénuées de toute végétation
arborescente, et par conséquent exposées sans abri à tous
les vents ainsi qu'à toutes les conditions du refroidissement
par rayonnement. Aussi, pendant mes courses réitérées à
travers ce massif, ai-je toujours cru remarquer dans la
constitution climatérique de cette contrée une très-granilc
ressemblance avec celle de la plaine de Kaïsaria, qui, au
reste, sous les rapports de l'altitude et de la latitude, s'accorde
assez bien avec la région des plateaux et des plaines
1. Ces localités dont l'altitude est indiquée dans le laWeau liypsemotriquc de
la Galatie (voy. ma Géogr. phys. de i'Asie Mineure] ou sur ma carte, sont :
Isakodjali, Dénékmadène, Hamid, lladjiali, Gamankoi, Tchongoun, Utcliayak,
Tnluck, à 4 lieues au S.-S.-O. de Tulut, Marsanly, Yarymkalo, Kirciicr, an Snd'
de Kirclier, Mndchar, Keuprikevi, Hadjihektacli, pied du revers orienlal du
Bozionkdagh, plaine de Sngnr.
CIIAI'ITUE IX.
du Hozok comprise entre 39° et 39° 40 de latitude : nous
pouvons donc lui donner, comme moyenne a|)proximativc,
une moyeiuie annuelle de 12, une moyenne hivernale
de — 2 et uue moyenne estivale de 21.
A l'Ouest, le Bozok n'est sé[)aré que par la vallée du
Kizil-Irmak (//ci/ys) et les montagnes qui la bordent, de la
vaste région de plateaux qui se déjiloie au Sud et à l'Ouest
de la ville d'Angora. Cette région, je la désignerai par le
nom de Haimané, d'après celui du district situé à peu près
dans sa partie centrale, et la délimiterai de la manière
suivante : au Nord, par une ligne qui se dirigerait du village
Yaclikhan (sur le Ilalys) à travers la ville d'Angora et
s'arrêterait dans la vallée du Sangarius [Sakaria) à peu
près sous le méridien de Sevrihissar ; à l'Ouest, la limite
serait représentée par une ligne tracée entre le point susmentionné
de la vallée du Sangarius et Sevrihissar, et puis
entre Sevrihissar el le pied N.-N.-E. du Kechirdagh; la
limite S.-O. et Sud longerait le revers N.-E. de l'Emirdagh
jusqu'à Durgud, puis elle s'élèverait au N.-E. en suivant
les contours sinueux des plateaux très-accidentés qui bordent
au N.-E. et au Nord les grandes plaines de la Lycaouie,
pour s'abaisser ensuite vers le bord septentrional du
lac Salé et aboutira la vallée du Kizil-Irmak, à peu près
dans les parages de Bcktiz; enfin la vallée du Kizil-lrmak,
comprise entre Bcktiz et "i'achkhan, formerait la limite orientale.
Le Haimané qui, délimité de cette manière, se trouverait
situé entre 39° et 40° de latitude, est composé de
plaines et de plateaux plus ou moins élevés ilont quelquestuis
se confondent insensiblement avec les massifs montagneux
(jui se dressent sur plusieurs points de sa surface.
Ces plateaux et ces plaines ont des hivers rigoureux et des
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