plus opix-isées seniblo y avoir conceniré, dans un espace
comparalivemont assez voslreiiit, les elinials des laliludes
les plus variées. Il en résulte que le lableau elinialologique
de l'Asie .Mineure ue peut être composé que il'élémenls
plus compliqués el empruntés à un nombre de localités
beaucoup plus considérable (|ue ceux dont ou aurait besoin
pour dresser un relevé météorologique de tout autre pays.
Malheureusement l'Asie Mineure, y compris le Bosphore,
ne nous a fourni encor e que quat r e stations météorologiques
à observations tant soit peu détaillées, niais dont une seulemenl
se trouve située dans la partie centrale de la péninsule.
En ajoutant, aux relevés exécutés par nos soins dans
les (|ualre stations susmentionnées, savoir : Constanihwpk,
Tirbizondi', Kaisaria et Tarsus, des observations lieaucoup
|ilus générales el moins complètes, recueillies particulièrement
par les missionnaires américains dans certaines localités,
parmi lesquelles quelques-unes n'appartiennent même
pas à l'Asie Minetu'e proprement dite, nous aurons à peu
près épuisé tout notre répertoire météorologique, et nous
n ' a u r i o n s pour base de nos déductions climatologiques
relativement à cette vaste contrée que onze localités, savoir :
Cnnslanlinopte, Trébizoïicle , Smyrnc, Chios, Brojisse , Erzrroum
,
Erivan, Tarsus , Kaisaria, Vroumia et Mossoiil ;
et encore les observations qui se rapportent à ce nombre
si restreint de localités sont-elles loin d'offrir de Fimifoi--
mité dans leur plan et dans l'étendue do leurs détails, ce
qui ne les reiul pas toujours parfailoment comparables et
exclut toute correspondance rigoureuse entre leurs éléments
constitutifs, ainsi <[ne nous le verrons i)lus lard.
Néanmoins, puisque le premier pas doit être fait une fois,
nous essaierons d'utiliser ces cbétifs matéi'iaux qui, vu
CllAlMTUi; iMiKMIIiH.
surloul la noiïveaulé du (i-avail; pimrronl iuuniii- p(Hil.-ètiT
quelques données intéressanlcs, siuoii sur Ui riiiiiatologie
d e toute la péuiusule, du moins sur ( luelques-unes de ses
régions. A cet efi'et nons étudierons successivement d'alxu'd
les matériaux recueillis par nous-nièine relalivement à
Conslantinople, Trébizonde, Kaisaria et Tarsus, ensuite
les observations faites à Smyrne, Chios, Brousse, Krzer
o u m , Erivan, Uroumia et IMossoul par les missionnaires
américains et le professeur Condogouris. Nous commencer
o n s par Constantinople
1. Depuis la publication du volume de ïAnnuaire de 1831, j'ai eu le lioulieuf do
retrouver dans mes papiers (luelques indications que j'axais égarées alors, savoir : la
direction des vents pour la série des observations à Constantinople de l'année 184S
et les maxima de température ibid. Je donne ici les uns et les autres. Quant aux
procédés observés dans la constructiou de ces tables, les instruments qui ont été
employés, etc., on trouvera à ce sujet d'amples renseignements dans le volume
susmentionné de {'Annuaire méléorotogique, ainsi que dans le rapport fait sur
mon travail par la commission que l'Académie des sciences avait nommé à cet
effet.
Je dois à l'obligeance de mon auM, M. N'iquesnel, les moyennes mensuelles pour
1ns années 1849, 1850, 1851, 1852 et 1833; elles sont déduites des observations
laites à Bebek (côte d'Europe du Bosphore) par M. l'abbé Régnier (professeur au
collège français des Lazaristes) trois lois par jour^ savoir : à quatre heures et demie
du matin, à une heure après-midi, et à huit heures du soir. Ces moyennes ont été
calculées par M. le docteur Verrolot, dont tous ceux qui ont visité Constantinople
savent apprécier les plus aimables qualités du coeur unies aux facultés les plus
solides de l'esprit. C'est à cet infatigable savant, que nous sommes heureux de
compter au nombre de nos amis, ([ue 11. Viquesnel doit beaucoup d'intéressantes
communications, dont quelques-unes ont déjà été utilisées dans les premières livraisons
publiées de son excellent Voyage dans la Turquie d'Euj-ope ; celles qui seroJit
cousacrées à la météorologie de Constantinople, et que les savants attendent tous
avec une légitime impatience, contiendront les registres météorologiques détaillés
dont les moyennes annuelles thermométriques en question ne forment qu'une
très-petite fraction. Quant aux moyennes mensuelles thermométriques et barométriques
de l'année 1854, je les ai empruntées au tableau publié dans le Journal
de Conslaniinople du 18 février 1836 sous le litre de liésumé des observations
météorologiques recueillies à la Pointe du Sérail pendant l'année 1854-1855, par
Eug. Grellois. Enfin, les moyennes mensuelles therm oui étriqués pour les années
1840 et 18^)4 sont dues aux observations effectuées à Bebek parles missionnaires
américains, et inséi'ées dans VAmerican journal of sciences and arls,'i$èi\, n" 4.
July. 184fi,