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tièrc. Or, en Asie Miiicviro on troiivcrail lovil à hi Ibis
des régions qni rappellent les condKioiis cliinalériqnes do
la Grande-Iirelagne el des contrées qui réunissent celles
de ses colonies; ou pourrait donc sans aucun doute obtenir
dans ce pays, à côté des mérinos de l'Australie, les
races de Cheviot, do Sontli-Down, de Leicester, de Bakcwell,
etc. Ces dernières races, destinées à la production
de viande de boucherie, non-seulement réussiraient sur
certains points de la péninsule aussi bien qu'en Angleterre,
mais elles l'emporteraient certainement sur celles de ce
dernier pays; car si, abandonné à lui seul, le mouton de
l'Asie ¡Mineure produit déjà une viande d'un goût supérieur
à celui de tout ce que l'Angleterre possède de plus recherché
sous ce rapport, quels résultats n'obtiendrait-on pas en
invoquant le secours des moyens artificiels, dont l'action
constitue presque en toute chose la véritable force et le
triomphe le plus brillaut de la Grande-Bretagne?
2. BOEDF. Parmi les huit espèces qui composent le genre
Bos, il n'en est que deux qui habitent réellement l'Asie
Mineure, savoir : le Bo.i fcniriis ou boeuf domestique et le
Bos bubalus ou Juiflle.
Les bêtes à cornes proprement dites (boeuf et vache) no
jouent en Asie Mineure qu'un rôle très-secondaire parmi
les animaux domestiques, dont le mouton, la chèvre, le
buffle et quelquefois le chameau constituent l'élément principal.
Indépendamment de l'état peu avancé de l'industrie
et de l'agriculture, le développement de la race bovine
trouve dans ce pays des conditions ])eu favorables, à cause
do sa conslitution montagneuse et de la nature même des
pâturages. Or, sans j)arler de l'étendue comparativeLncnt
exiguë de ee.s derniers, ils sont généi'alemeiit composés
C t l A l M T R E V.
d'une herbe plus ou moins courte, excellente pour les
moutons, les chèvres et môme les chevaux, mais peu
profitable aux boeufs, car, on le sait, ces derniers ne
peuvent brouter qu'une herbe d'une certaine longueur,
vu l'absence de dents incisives à la mâchoire su])érieure
et l'épaisseur de leurs lèvres, qui ue leur permet point de
pincer et de couper les brius courts et fins. C'est pourquoi
dans nos pâturages d'Europe on adjoint aux boeufs
un certain nombre de chevaux ou de moutons, afin d'utdiser
la partie menue de l'herbe qui échappe nécessairement
à la race bovine et par conséquent disparaîtrait inqiroductivement.
Comme en Asie Jlineure le lait, le fromage et la viande
de bouclierie sont presque exclusivement fournis par les
moutons et les chèvres, la destination du boeuf y est en
quelque sorte bornée aux travaux de l'agriculture, ce qui,
vu l'état peu développé de cette dernière, réduit le nombre
de ces animaux à un chiffre très-peu considérable.
Dans cet état de choses, la race bovine ne peut guère être
l'objet d'aucun perfectionnement ou d'aucun soin particul
i e r ; c'est ce qui explique le triste étal où elle s'y trouve,
car dans les rares régions où l'on rencontre par hasard
quelques troupeaux de vaches et de boeufs, ils ne se composent
que d'individus plus ou moins chétils; et, selon
M. Curzon», ceux du i)laleau d'Erzeroum sont remarquablement
rabougris. Au reste, il parait que la race bovine
est également peu llorissanle dans la Galilée, selon Ilasselq
u i s l ^ et dans la Mésopotamie, selon le colonel Cliesuey'.
, 11. liiU.
ti ArcMeu, p. 165.
Thr lixixdilma for llie iura'g, clc., v, I, 1'. I
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