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<68 CL I M A T O L O G I E .
occidentales : cette altitude serait à peu près de 833 mètres.
Cette deuxième région a beaucoup moins de massifs
montagneux proprement dits que celle dont nous avons
parlé d'abord ; le type du plateau y est plus nettement
exprimé et ses surfaces sont beaucoup plus unies et plus
développées. Aussi, même dans le cas où des éléments |)lus
nombreux eussent pu fournir une altitude moyenne plus
rapprochée du chiffre réel, ce chiffre hypothétique resterait
probablement au-dessous de celui qui représenterait l'altitude
moyenne de la région qui nous a servi de point de
départ. Il s'ensuit que quoique sous une latitude im peu
plus méridionale, celle-ci doit avoir en général des conditions
climatologiques moins favorables que celle-là. En
effet, pendant deux étés que j'ai parcouru une bonne partie
de la région qui nous occupe eu ce moment, j e n'y ai point
remarqué des températures aussi basses (pour la saison) ni
des transitions aussi rapides entre les températures diurnes
et nocturnes, que dans celle à laquelle je la compare,
quoique, ainsi que cela a lieu plus ou moins dans tous les
pays de hautes plaines, la différence entre les deux températures
soit encore assez forte. Par exemple, le 26 août
18-48, lorsque j e campais dans la grande plaine d'Aladja
(ait. 1120"') le thermomètre marqua au coucher du soleil
20" et descendit à -)-6 à l'aub'e du jour. N'ayant point
visité ces contrées pendant l'hiver, je ne puis rien dire
relativement à leur température hivernale; cependant, à en
juger par le caractère de la végétation et par les renseignements
recueillis parmi les habitants, les hivers y sont
le tableau hypsomélrique de la GaUtie inséré dans ma Géugr. phys. de l'Asifí
Mineure: Manucher, Aladja, Bahayuklékéssi, Atidallahtékéssi, Tchurum, au Nord
deTchorura, pied oriental du Keuchda^^li (au N - 0 . de Tcliorum), Karlaufruitcli
Yachkhari.
C H A P I T R E IX.
généralement assez rigoureux et la neige plus ou moins
abondante. Quoi qu'il en soit, il est probable que la partie
septentrionale de cette région a un climat beaucoup plus
doux que celui de la ville d'Érivan, dont la latitude et
l'altitude s'en rapprochent plus que celles de toute autre
localité de l'Asie Mineure; peut-être même qu'en ajoutant
aux moyennes d'Érivan deux degrés de température, a
titre de compensation, tant des 133 mètres d'altitude
qu'elle a en plus, que de sa position exceptionnelle, nous
approcherons du chiffre qui représenterait les moyennes
de température correspondantes à la partie septentrionale
de ladite région, ce qui donnerait une moyenne annuelle
de 8 à 9, une moyenne hivernale de — 4 à — S et une
moyenne estivale de 21 à 22. Pour ce qui est de sa partie
méridionale (entre 39" 40 et 40"), nous pourrions lu,
donner les moyennes de Kaïsaria, bien que l'ancienne
Césarée soit située à deux degrés environ de latitude plus
au Sud; mais comme, en revanche, l'altitude de Kaïsaria
est de 360" supérieure, il en résulte que la capitale de la
Cappadoce perd dans un sens ce quelle gagne dans l'autre,
et que, par conséquent, elle peut servir de terme de comparaison
avec la partie méridionale de la région que nous
venons d'explorer. Celle-ci aurait donc approximativement
les moyennes suivantes : moyenne annuelle 12, moyenne
hivernale 2, moyenne estivale 21. En prenant la moyenne
des valeurs attribuées aux parties septentrionales de la région
des plateaux et des plaines de cette dernière, nous
aurons pour l'ensemble une moyenne annuelle d'environ
11, une moyenne hivernale d'environ — 1 et une
moyenne estivale d'environ 22.
Si nous traversons le nélidji-lrmak, qui nous a servi de
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