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a i CL I M A T O L O G I E .
Ile lableau fait d'abord voir une idenlité presque complète
entre les moyennes annuelles de l'humidité relative
des deux villes, bien que la tension do la vapeur soit mi
peu plus considérable à Constantinople qu'à Bordeaux ;
cette concordance est assez curieuse quand on considère
l'immense dislance qui sépare les deux localités. D'un
autre côté, la répartition des éléments de ces moyennes
entre les douze mois de l'année, n'est point la même dans
les deux villes, car en examinant les moyennes mensuelles
respectives on trouve qu'en hiver la tension de la vapenr
ainsi que l'immidité relative sont moins considérables à
Constantinople qu'à Bordeaux, que l'inverse a lieu au printemps
et eu automne, et qu'enlin en été la tension de la
vapeur est plus considérable à Constantinople qu'à Bordeaux,
tandis que l'humidité relalive est plus l'aible dans la
capitale ottomane que dans la ville de France; de plus,
cette répartition n'est pas sans otTrir des anomalies remar-
([uables surtout à Constantinople; ainsi, bien que chacun
des trois mois hivernaux y présente une tension de la va-
])eur moins forte qu'à Bordeaux, les mois de décembre et
de février à Constantinoi)le n'en sont pas moins en moyenne
moins humides que les mêmes mois à Bordeaux ; de même,
((uoique l'humidité relative soit en juillet beaucoup moins
considérable à Constantinople qu'à Bordeaux, ce mois présente
cependant une tension de la vapeur moins forte dans
la capitale ottomane que dans la ville française. Bien que
sous le rapport des moyennes annuelles l'état hygroméliordcaiix
présente les moyenBes anmicllcs cl mensuelles de cl.neune des qua ve
observations diuvnes, mai s non pas les moyennes mensuelles résultant,le ecs quatre
observations; les ehilfres qui se trouvent dans le laWean qne nous don,ions ont
été ealenlés par nous il'aprés ees éléments.
C H A P I T R E l'tiIiMIEK. -ÎS
trique de ratmosi)hère paraisse offrir beaucoup d'analogie
entre Constantinople et Bordeaux, cependant ces deux
villes n'eu offrent pas moins une certaine dissemblance
relativement aux hydrométéores; ainsi, malgré un nombre
de jours de pluie beaucoup plus considérable à Bordeaux
(121 selon M. Arria) qu'à Constantinople, la quantité
d'eau (763""".22) tombée dans cette capitale n'est que de
22""'.88 moins forte qu'à Bordeaux, où JI. Arria l'évalue
à 786""". 1. En dernier résultat nous pouvons donc ranger
Constantinople au nombre des régions particulièrement
liluvieuses non-seulement du bassin méditerranéen, mais
aussi du littoral occidental de la partie tempérée de l'Europe
1.
Si en quittant les phénomènes hygrométriques nous passous
à ceux de la température, la première question qui
se présente à nous est celle de savoir à quelles localités de
l'Europe Constantinople correspond le plus sous le rapport
de sa moyenne annuelle (14.27); or, nous trouvons que
Toulon et Marseille sont les points du continent européen
qui présentent les meilleurs termes de comparaison avec la
capitale ottomane, vu que, comme cette dernière, les deux
villes de France se trouvent placées au bord de la mer,
tandis que plusieurs autres localités qui, comme Madrid,
1. M. Eug. Grellois a donné dans le Journal du CoiistanUnople mie description
d u très-remarquable orage qni éclata sur cette capitale le 7 août 18S3, et pendant
lequel en moins de vingt-quatre beurcs il s'est abattu l'énorme quantité de 1S3"™.0
de pluie. Cet orage (dont la description a été reproduite dans le .iournal la Scienca
d u 5 octobre, ii» 190) parait s'être développé à la suite d'une brusque rotation du
vent N.-E. au S.-O. par l e sud, ce quipréeipiU sur la capitale une immense masse
de nnages de différentes capacités hygrométriques et probablement doués d'électricités
diverses; aussi non-seulement l'air se trouva parfaitement saturé, ainsi que
!e constata Vbygroinètre, mais encore les phénomènes électriques se manifestèrent
pendant toute cette crise avec une intensité extraordinaire.
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