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On pouri'ail pful-être encore admellre connnc lialitani,
à la Yérilé très-local cl assez rare, ilo l'Asie Jlineure là
reiiiai-qualile variété orieulale de boenf connue des zoologistes
sous le nom de Quoicpie je ne l'ai point vu
moi-même, les renseignements qu'on me donna à cet
égard dans plusieurs localités de la Carie me iiorlent à
croire que le zébu n'est pas étranger à cette région de la
péninsule. A Moula, des personnes très-dignes de foi m'assurèrent
que quelques individus isolés de celte espèce se
trouvaient dans certains villages limitrophes qui me furent
désignés, mais que malheureusement je n'ai pu visiter.
En tous cas, la description que l'on me lit de l'animal était
tellement précise qu'elle ne pouvait avoir été copiée que
d'après nature. Toutefois, les anciens signalent le zébu
en Asie Mineure, et entre autres en Carie: Plinei dit que
les boeufs de la Carie, qui sont d'un aspect désagréable
(foec/i visu), portent une bosse sur les épaules et ont de
petites cornes; il ajoute que la Lycie possède également
une race semblable, seulement qu'elle est privée de fanon
(palearía); de même Aristote^, Pline', Milieu» et Agatbarcide
mentionnent en Pbrygie des boeufs à corms mobiles,
caractère auquel il est impossible de ne point
reconnaître le zébu, car, parmi toutes les espèces de
boeuf, il est à peu près le seul qui possède quelquefois la
propriété d'avoir les cornes adhérentes à la peau, et par
conséquent mobiles, par suite du défaut de développement
de leur axe osseux. Il e.st donc très-probable qu'en don-
1. Ilist. NaL, L. Vlii, 70.
2. ï f i s t . Anim., L. m, 8.
3. Hist. Na!., I., n , 37.
'i. //is/. Anim., L. it, 20.
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liant des cornes mobiles à loute la race bovine, Aristote
n'a été conduit à cette généralisation erronée que par l'observation
du l'ait anormal et exceptionnel que lui avait
présenté le zébu. L'admission de cette conjecture trèsvraisemblable
conduirait tout naturellement à la conclusion
que le célèbre pliilosophe de Slagyre a dû avoir été
dans le cas d'observer ce fait assez fréquemment pour l'accepter
comme une loi générale, et que par conséquent le
zébu a dfi être;, de son temps, très-répandu dans l'Asie
Mineure qu'il visita plusieurs fois.
Contrairement à l'usage suivi en .Asie Slineure dans le
régime alimentaire du cheval, la vache reçoit de l'herbe
sèche comme fourrage d'hiver, parce qu'on croit que cette
nourriture favorise son rendement en lait'. Au reste, ce
n'est que dans quelques régions de la péninsule que l'on
s'occupe de la préparation du foin; partout ailleurs il est
complètement inconnu.
Bien que du temps de Varron- il se trouvât dans la
Dardanie (Troade), ainsi que dans la Thrace et dans la
Médie, des taureaux sauvages, très-féroces, jievieri boves,
1 II résulte lies écrits des agronomes romains que chez les anciens le régime
a l i m e n l î i i r e des vaclics et îles boeufs iliffiriüt complètement Je celui usité anjotu--
,1'luü dans l'Orient. En effet, lauills nue chez les Orientaux l'orge, mai s surtout
la uaillc, constituent le t a n n a g e sec principal de ces animaux, citez les anc.cns
a u contraire cette (lernièrc ne se donnai t qu'à délant d'iicrbc soit iraielns smt
sèclic, (lui était censidéiée connnc l'aliment le pins substantiel. .Mnsi Caton
re nul. c. i.iv ) di t t|ii'il ne tant laisser paître les bccuts une pendant l'hiver sen-
Icnient et ne leur ilonner pendant l'été, où ils IraYailleiit, qne d u foin, de l a piulle
d e troinent et d'orge, avec des glands. Celnmelle ( De rerusl., liv. ii, 10) donne
l a liste complète des herbes qui constituent la meiUenrc nourriture des bo-ufs :
p a r m i ces aliments ligurent l'avoine (complélement inusitée chez les Orientaux
pour cet usage) et la luzerne comme les pins avantageuses, et il y est positivement
dit que roi'ge n'est employée que tante d'autres tourragcs. Varron (De re nul..
liv. Il, M) recommande pour les vaches tout fouiTage scc et substantiel.
2. De le yusi., L. li, !.
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