I t J
ii
832 ZOOi .OGln.
g r a n d s cours d'eau de la liiissie iiiéi'idlonalc ; on y voil
c l i a q i i e hiver la glace ]iercée de trous éclieloiiiiés sur deux
l i g n e s parallèles, et à l'aide desquels les pêcheurs luan
oe u v r e u t les fdcts étendus sous la nappe glaciaire; de
g r a n d e s enlailles placées aux extrémilés de ces deux rang
é e s d'ouvertures scrveut pour retirer les lllels^. Ainsi, la
p ê c l i e hivernale dout parle /Elien subsiste encore parfaiteuieul
dans tous les neuves situés au N. -E. du Danube, bien
c p i ' e l l e ue soit plus généralement en vigueur dans ce dern
i e r . Jlais le naturaliste grec va plus loin en sigualant celle
p r a t i q u e dans des cour s d'eau auxquel s il eut été impossible
d e l'appliquer aujourd'hui, vu qu'ils ne sont point exposés
à la congélation ; ainsi il cite à côté du Danube l'Eridanus
( l e Pô) et parle de la glace de ce fleuve avec l'indilTérence
d ' u n habitant de Saint-Pélersbourg qui mentionnerail
i n c i d e m m e n t l'écoree solide que la Néva revêt régulièrejnenl
chaque hiver. Ce curieux passage d'yElien semblerait
p r o u v e r qu'à son époque, c'est-à-dire il y a environ
q u i n z e siècles, le climat de la Lombardie était assez rigour
e u x pour que la congélalion du Pô, qui aujourd'hui esl
u n phénomène presque inconnu, ail été pour ainsi dire à
l ' o r d r e du jour 2,
1. Voy. pour la coogélatioa des fleuves de la Russie méridionale le cliapitre 111
(le la section méléorologiqiie de cet ouvrage.
2. Dans sou cm-ieiix et savant ouvrage intitulé Clu-onilt der Seuchrn (Chroni-
I|ue lies maladies pestilentielles}, M. Schnnrrer cite les c,as extrèmemciit rares 011
II' Pi') a été [iris de glace.
APPENDICE
INSTITUT IMPÉRIAL DE rilANCE, — ACADÉ.MIE DES SCIENCES,
•ail lies Cmpki rendais des Kéitnces de l'Ai
R A P P O R T
Sun UN OUVRAGE MANUSCRIT DE M. TCilIIUTCUËFF, AYANT POUR TITRE 1
Études dhnatologiqueii sur iAsîe Mineure.
Commissaires: MM. Elle de Beaumont, Decaisne ; Beciruerel, rapporteur.
« Quand une personne appartenant à une classe élevée de. la
société abandonne pays, famille et dignités pour voyager dans l'intérêt
des sciences physiques et naturelles, réunir des observations, les
coordonner et les publier à ses frais, les corps savants doivent accueillir
favorablement l'ouvrage dans lequel elles sont consignées,
lors même qu'il ne fournirait que des jalons devant servir de points
de départ pour de nouvelles explorations. Telle est la position où se
trouve-M. Tchilialcheff vis-à-vis de l'Académie des sciences, à la-
{|uolle il vient de présenter un ouvrage manuscrit voliuuinenx avant
pour litre : Études climalotogiques sur i'Asie Mineure, lequel a été
renvoyé à une Connnission composée de iM.M. Ëlic de Beaumont.
Ilecaisne et moi. Cet ouvrage, indépendamment des matériaux qu'il
contient, et donl l'ulililé ne saurait être contestée, attendu qu'on n'a
pas ou que trés-peu do données sur l'état cliuiatcriquc de celle con-
Ircc, a un intérêt de circonstance, ii raison des relations plus intimes
(|ui vont s'établir entre l'Occident et l'Orient.
w Rien n'est plus dilTicile que de définir un climat, tant sont nombreux
les (Mémeuls (jue l'on doit prendre eu considéraMon. i;:es élé