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Z O O L O U I E .
Bichen et les aulres l.éros persans ue cessent de faire des
repas de cette venaison pendant toutes leurs expéditions,
ou Ils trouvent constamment des troupeaux innombrables
a ancs sam-ayes.
4. MULET. Nous terminerons les considérations que nous
avions à présenter sur le genre eciuus par quelques mots sur
les mulets. Sans égaler son congénère de l'Égypte, le «iulet
de 1 Asie Mineure est d'une race assez belle et y jouit d'une
grande imporlauce comme bêle de somme et même de monture,
aussi le prix en est-il plus élevé que celui du cheval.
Les témoignages de plusieurs auteurs anciens sont de nature
a faire admettre qu'à l'Asie Mineure appartient le mérite de
la creation de ce métis si important; en effet, Homère i nous
apprend que ce furent les Henilcs, ancien peuple de cette
contrée, qui firent naître pour la première fois des mulets ;
Anstote attribue cette création aux Mysiens. Quoi qu'il en
soit, les savantes recherches de Rosenniiiller 2 prouvent
que cet animal n'était pas indigène chez les Hébreux, qui
pendant longtemps le tirèrent de VArménie, jusqu'à ce
qu enûn ils en fussent venus à le procréer chez eux et même
a en faire leur monture de prédilection; aussi les premiers
rois hébreux n'en employaient point d'autre. Au
reste, ce qui explique la tardive introduction parmi les
Hébreux de l'usage de procréer les mulets, c'est l'interdiction
dont la loi de Jfoïse frappait le mélange de sangs diffé-
Ugieux de Kiislem : lorsque cnllammée d'amom, la fille du roi SemenKan nénelre
nmbmme nt daus la chambre de ce prince, elle lui déclare sa p T s ^ n ™
I m avouant qu-cue avait été subjuguée par le bruit do ses exploits, parmi les,mei
1 cito la faculté qu'il possédait de dévorer un âue tout entier, il L t àp sie
IdeSsltlL^ttL'R. -- -
1 . Iliad. //, v, 832.
2. Biblisch. Naturffesck., v. l .p, 3a.
C H A P I T R E 11. 667
rents L'Asie iMineure parait s'être contentée du mérite
d'avoir doté l'Europe, et même une partie de l'Orient, de
cet utile animal, sans avoir cherché à acquérir aucune célébrité
par le développement donné à l'élève de sa race; car
parmi les pays que les anciens nous signalent comme produisant
les mulets les plus recherchés, la péninsule anatolique
n'est point citée. Du temps d'Aristote le mulet ne paraît
pas avoir été très-répandu en Grèce, puisque le célèbre
naturaliste prétend - que dans l'Elide il était impossible de
le procréer, et que pour en avoir, les habitants conduisaient
leurs juments dans un pays limitrophe, afin de les
y faire saillir par des ânes. Sans doute la rareté de ces
derniers animaux en ÉUde est le véritable motif de la prétendue
impossibilité d'y procréer des mulets; les inlluences
cliniatériques ue pouvaient y être pour rien, car aujourd'hui
le mulet est tout aussi commun en Elide que dans le
reste de la Grèce. Graduellement le mulet se répandit en
Europe, sans qu'aucun témoignage historique puisse nous
permettre de déterminer la nature des influences qui paraissent
avoir donné, dans certaines parties de ce continent,
à la race de cet animal un développement tout particulier
qu'elle ne possède plus chez nous. Ainsi, nous ne savons
pas de quel pays étaient originaires les parents de ces magnifiques
races dont parle Yarron' , et qui étaient tellement
estimées à Rome, que les ânes destinés à les procréer se
payaient (l'individu) jusqu'à 120,000 francs de notre monnaie.
De plus, il y a de bonnes raisons pour supposer que
sous le règne de Dioclétien les mulets dont on se servait à
1. Lev. XIX, 19.
2. Hist, animal., iv, 29.
/)e ri'i ws/., Il, S,
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