ZOOLOGIE.
y est comme I à 2, les Cyprinoules ayant 78 espèces et les
Saliiionoïdes 37.
Nous terminerons nos considérations sur la lanne iclilliyologique
des grands neuves de la còle scpteulrionalo de
la mer Noire, par quelques mots sur les renseignements
curieux que nous ont laissés les anciens, relativement à la
pòche qui s'y faisait de leur temps et qui, sous plus d'un
r a p p o r t , rappelle encore les pratiques qui y sont usitées
aujourd'hui. Plusieurs auteurs de l'antiquité mentiomient
dans le Danube le Sihirus glanis, et dans le Boi'ysthèue
(Dniepre) VAccipenscr ruihenux qu'Hérodote désigne par le
nom d'Antacacai, et qu'il dit être très-abondant dans ce
llcuve. Or, aujourd'hui ce poisson est également trèsré|
iandu, nou-seulement dans tous les grands lleuves qui
débouchent du côté du Nord et de l'o'nest dans la mer
Noire, mais aussi dans ceux de la Sibérie, où j'eus plus
(l'une fois l'occasiou d'eu admirer et la profusion et le développement
extraordinaire ; aussi le SierlH ou petit esturgeon
qui, transporté dans la capitale de la Russie, y est
cousidéré à juste litre comme un des poissons les plus
exquis,.mais en môme temps comme un mets destiné à la
table des riches, se vend dans la Sibérie occidentale, et
nommément à Tomsk, à Tobolsk, etc., à un prix très-modii[
ue, et se trouve à la portée des ménages les plus modestes.
Au moyeu âge, Itacarius^ donne des détails noiiibrcux sur
la pêche do l'esturgeon dans les contrées littorales du Noi d
et de l'Ouest de la mer Noire.
Qmuit au Silitrus rjlanis, Pline » et ylîlien" décrivent avec
1. !.. IV, 33.
2. Travels of Macarius Irmslaled (,,; «. ¡iHionr, from the arahh, v. Il
part, vil, p. /,U) l'tseq.
3. /-. IX, 'J7. — (. ;/is(. animal., I.. xiv, is.
CILMMTKlî VU. 829
détails la pêclie dont il était l'objiM dans le Dauube. Ce dernier
auteur nous apprend que les [lêcheurs attacliaieut
l'extrémité d'un câble à un joug attelé do deux boeufs
placés près de la rive j de copieux fourrages dont ou avail
soin de munir ces animaux prévenaient tout mouvement
de leur part, et leur faisaient garder tranquillement leur
poste; on armait l'autre extrémité du câble d'un harpon
muni d'un morceau de viande (ordinairement une pièce de
poumon tie boeuf dont le Siliinis est très-friand) et on
plongeait cet appareil dans le lleuve, où le poisson ne tardait
point à avaler l'appât insidieux, ce dont les pêcheurs
étaieut innnédiatemeut avertis par les mouvement s brusques
imprimés au câble à cause des efforts que faisait la victime
pour s'en dégager; à ce signal les boeufs étaient poussés
vigoureusement et retij'aient ainsi la proie. Or, aujourd'lnii
comme du temps d'/Elieu, le Dauube nourrit d'énormes
Sihinis 1, et le mode de la jiêche dont ils sont l'objet rappelle
les procédés décrits par le naturaliste grec, aiusi que
,i'ai pu m'en assurer pendant les fréquents voyages que j'ai
été dans le cas de faire sur ce lleuve. La pèche des Silures et
des Acdpenser y commeuce ordinairement au mois de mai
et ue se termine qu'à l'ouverture de l'hiver. Pour les individus
de dimensions peu considérables on se sert de filets.
t. Los magniliqiics coUections ,1u .Mussed'histoirt natiirdle de Meiinc prcsenleiil
des exemplaires gigantesques de pliisieiu-s espèces A'Acdpenser et Silw«s-
,1 ,v ai vu un A ecipeiiser Imso iiosant 7 zentner de Vienne ( onvivoii (Î7 kilo" ei'i
.•vahiant le zeiitupi' i environ 55 ^ kilogr.), nu Silurus giants Je 4 zentner p°27 ki-
Ingr.). Un fait constaté par JL Valenciennes (Compíes rendus t XLI p 301)
prouve la propriéti que possède le Silurus de supporter les plus grands cliaiigemem^
dans le miheu fin'il lialùto. Kn 1S51, cet eminent zoologiste a rapporté de Prusse à
l'aris des Silures Unis des eaux douces coulant sur des saMes siliceuv et il ol ici
ces poissons dans l'eau calcaire du réservoir de Marly, où ils prospcicrout tellimonl
iHcn, ,,ne quatre années après leur entrée dans le nonvean domicile le plii^
=ros parmi eux. ,|,ii l'cpot,ue de son entree pc.sait 9 kilogr. 500, avait dé.já acquis