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™ ZOOLOGIE,
lorsque les Ihons arrivcn,, près de Chalcédoiao (Sk,Ua,-i)
as„ec, des rochers blancs leur cause uue si forte é.no-
" " " qu.ls se précipitent vers Byzance et entreul dans
»OH port ou on les prend en grande quanfté; fait qni,
^elon lu, avau donné à cette baie sinueuse le non, d
'lu Ihou ^^^ très-probable
que celu, de la u,er Noire jouait un grand rôle dans les
Wrovis,onnen,ents en poissons salés que les Athéniens
üra,ent de Byzance et de THellespont Un passage de
^.cephorus Gregoras^ prouve qu'au xiV siècle les salaisons
tournies par le littoral septentrional de la mer Noire
bguraienl dune manière importante dans les denrées alimenta,
res dont les habitants de Constantinople étaient
-•edevables a ces contrées, car après avoir décrit la guerre
quw^vau éclaté entre la ville de Kaffa et le pr,nce souverain
de la Cr,mée, l'annaliste byzantin observe que le blocus de
<ous les ports de la mer Noire par les Génois occasionna
une tres-grande gêne aux villes de l'empire grec . qui
« co,nmencèrent à n,anquer de g,.«ins et de denrées salées
« qu elles étaient habituées de tirer du Palus Moétides (,ner
« d Azof) et des fleuves limitrophes. »
Le thon se n,outre eu grande abondance dans les parages
du bttoral méridional de l'Asie Mineure; cependant
r«rm, les SeombéroUes que j'ai en l'occasion de voir à
larsus et sur d'autres points maritimes de la Cilicie il
"i a par,, que le genre Pelan,ys y était plus Ibrtement representé
que dans la mer Noire, bien que les espèces de
I. llist. animal., L. viii, ,5.
'<• llMbéiemy,Vopaged'Anarharsis,', || p (35
•l- llisl. Uyzttiil., ¡.. xm, 12.
CHA1MTHE VII. 798
ces deux genres soient également tiiès-communes tout le
long de la côte do la Cilicie Champêtre. La première apparition
de ces sconibéroïdes par compagnies de dix à vingt
individus, y a lieu au commencement de septembre,
époque à laquelle ils deviennent l'objet d'une pêche lucralive
qui dure jusqu'à la mi-novembre. Us se dirigent probablement
de l'Est à l'Ouest, car avant de se montrer à
Tarsus ils ont déjà visité les parages de Scanderoum. J'en
ai vu qui pesaient jusqu'à 19 kilogi-ammes. Après leur
passage à Tarsus, ils continuent à longer la côte méridionale
de l'Asie Mineure. Déjà yElien^ paile des essaims
de thons [Pclamides) couvrant la surface de la mer le
long du littoral de la Lycie. De ,nême, la côte occidentale
de la péninsule est signalée par les anciens comme
une des localités les plus célèbres par l'arrivée des thons
[Thynnus vulgaris). Aristophane^ décrit la pêche de ce
scombéroïde au cap jMicale; Aristote' nous apprend qu'on
y prenait quelquefois des individus pesant 15 talents (environ
800 livres). Cette pêche se faisait avec des filets
étendus le long de la côte, où une personne placée en
sentinelle donnait le signal de l'arrivée des poissons, et
aussitôt les pêcheurs apostés les y faisaient entrer eu agilant
la mer avec leurs rames
Aujourd'hui encore, sur toute la côte méridionale de
l'Asie Jlineure. la pêche des sardes ou du thon se fait avec
le filet; cependant on se sert parfois d'un hameçon pai'-
1. ¡list, animal., L. xv, 3.
2. In equit., vers. 313.
H. Ilisl. animal., L. viii, 30.
A. //("òi. animai, 1.. xiii, IC. Quand ou étudie avec ¡iticnlion les reuseigneiueutï
nombreux que nous donnent les iinciens suv l':irl de la iieche, on est uoii-seulemonl
fivipiié lie leur suiiériorité fi rég:ird dos peuides de l'Oriout de nos .¡iUU'S,
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