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la coiisdiiiiiuitioii en bois a tlù se faire clans des proportions
(oui aussi gigaulesques, et qu'nne aggloniéralion Je plusieurs
millions d'hommes, qui vidail les cours d'eau, a |)u
également faire disparaître des forêts et en dejjouiller des
régions eutièi'es, qui une fois dégarnies de toute végélation
arborescente, auront été envahies |)ar des marais et exposées
à l'action des vents au point de ne jilus pouvoir réparer
leurs j)ertes.
Xénophou ' parle des forêts qui do son temps couvraient
la plaine de .Much où, selon M. C. Koch^, on ne voit plus
que des buissons insigniliants ; il signale égalenieiil des
forêts dans la contrée située an pied méridional de la
imlioii «Lünne qu'eu farméc de Xtni -s, 1» père de l'tiistoire cite plusieurs
petites rivières de ta Troado, de la Tbrace et de la Tliessalie. Quelque siugulières
Ilue puissent paraître ces assertions, il est dilacile de les rejeter eomplétemeut
quaud elles vieurieut d'iui iioumje aussi eeuscieucieux qu'Hérodote, qtd d'ailleurs
parle presque en contenipondu et pouvait aisément eoustater les l'aits par les
témoignages recueillis sur les lieux niènies. La prodigieuse armée de Xerxés n'était
pas la première qui etit traversé l'Asie Miuetue en la ravageant coraplétemeutj
déjà, selon Diodore de Sicile (L. i, 27), Osiris a dû fraueliir la péuinsule pour
péné:rer eu Europe jusqu'aux sources du Danube, et il paraît eu avoir été de
même de Ilamessès et d'Osymandias. D'ailleurs si l'Mstoiie de ces rois apparüeut
encore à l'époque mjiliologique, il n'eu est pas ainsi de celle de Sésostris dont
l'evpédiliou en Europe, à travers l'Asie Mineure est appuyée par des témoignages
historiques positifs, puisque non-seulement lléfodote (L. n) nous apprend qu'à
sou époque cm voyait des mouuments élevés par ce prince près d'Éphèse et de
Sardes, mais encore qn^uu des restes précieux do ces monuments a été retrouvé
de nos jours non loin de Smyrne. Or, selon les nieilleuis clironologistes ( Voy
Dureau de La Malle, l'ai^orcelique des tificif-ua, p. 95;, Sésostris a dû vivre au
moins 1570 années av. .I.-C., cl Diodore (L. i, 54) dit que l'armée expéditiouuidi
e de ce conquérant comptait (i00,00o fantassius, 24,000 chevaux et 27,000 cliariots
de gnene , chiffres qui perdent beaucoup de ce qu'ils paraissent avoir d'e.\agéré
an premier abord, lorsque, comme l'observe très-judicieusement M. Durean
de La Malle [/oc. CiL, p. i l l), on réllécbit qu'à l'époque où regna Sésostris.
l'empire égyptien était le pins vaste de l'univers, et que son aimée pouvait être
composée de tons les peuplesd'Asie et d'tauopc déjà conqnis par ses ptédécessenrs
Osiris, Ramessès, Osymaudias, etc.
1. L. IV, 4.
2. Ziiff ilPi- Zfh'il.. Il, 87.
C I I A I M T I U ! X.
chaîne élevée de Bingheuldagh , région que M Koch^
représente c o m m e compléletneut déboisée. Dans un dialogue
sur l'économie do.nestique ^ le même
.lire i. Socrate que les satrapes persans avaient I habit,ide
.l'habiter des maisons de plaisance ornées de magmliques
¡ardins où se trouvaient réunies de belles piaules; ces demeures
s'appelaient l ' a , L o r s q u ' i l était^ simplemen
satrape de la Pbrygie, de la Mysie et de la Lyd.e, ^yru
,e J e L avait le sien à Sardes : ce paradis se distinguai
par une magnilicence végétale à laquelle le pnnce attachait
tant de prix, qu'il planta plusieurs arbres de sa propre
main. Au reste, il paraît que ce ne fnt qt,'après la cbut de
la domination persane que la plaine de Sardes éta a ce uxe
de végétation arborescente, car en parlant de la bataille
livrée à Crésns par Cyrus l'Ancien, Hérodote' observe
qu'elle eut lieu dans la plaine vaste et «t.. qui se deploie devant
Sardes. De nos jours elle a effectivement ce caractere.
Dans l'énumération que fait Tite-Live des provinces et
domaines que le Sénat romain enleva au roi Antiochus
pour les domier à Eumène, roi de P e r g ame , 1 historien
latin cite la Lycaonie, la Phrygie, la Mysie, les forils royaks
. .yha.,.. une partie de la Lydie, etc. Il est probab e
que les forêts conservées et gardées comme domaines rte la
couronne existaient quelque part entre la Mysie et k, Lydie,
car Tite-Live cite les provinces d'après l'ordre géographique
: elles se trouvaient peut-être entre le Demerdjidagh et
le Guedistcha'i, c'est-à-dire dans une contrée qui atijourd hui
est pauvre en bois.
l, Zuçi der ZehU. p. fi7.
S. IV.'
3. !.. 1,30.
4. 1, uv, 36.
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